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Gabon: « La rénovation urbaine et la problématique du relogement… » abordées lors des 11è journées du Géographe

Dans le cadre du cycle des conférences-débats des « XIe journées du Géographe » célébrées depuis lundi à l’Université Omar Bongo, le Dr. Rano Michel Nguéma, a entretenu, mercredi, l’auditoire sur « la rénovation urbaine et la problématique du relogement des populations déguerpies au Gabon ».
Pour le Dr. Rano Michel Nguéma, les questions soulevées par ce thème, particulièrement la rénovation urbaine qu’il a défini comme étant « un processus ou un projet de destruction-construction ou de construction-destruction d’un quartier, d’un immeuble ou d’une ville dans le souci d’une amélioration, d’une restructuration ou de la requalification et dont les fondements sont à la fois politiques et urbanistiques », bien que d’actualité, ne datent pas uniquement d’aujourd’hui et ne saurait être circonscrites au Gabon. Cependant le problème ne se pose pas de la même manière d’un continent à un autre ou d’une époque à l’autre.

Pour ce qui est du Gabon, dira-t-il, c’est dans les années 70 lorsque le pays s’apprête à accueillir la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA (Organisation de l’Union africaine qui a, entre temps, fait place à l’UA) que les autorités, afin d’améliorer l’image ou, mieux, le paysage de la capitale, vont initier un ensemble de projets de modernisation et d’urbanisation de la ville. Ainsi, les populations de plusieurs « quartiers sous intégrés qui jouxtent le centre-ville (Plein-Orety, Petit-Paris, Vallée Sainte-Marie…), afin de leur faire bénéficier de meilleures conditions de vie, seront déguerpies et indemnisées et des zones de relogement, avec ou sans trame d’accueil, seront aménagées à la périphérie de Libreville ».

Certes, ajoute-t-il, avec la construction des échangeurs, des édifices et autres structures et infrastructures modernes certains quartiers ou zones seront requalifiés, modelés, et restructurés mais, affirme-t-il, « la rénovation urbaine de Libreville a échoué ». Car, argue-t-il, « si certains quartiers ont vu leur image changer, les conditions de vie des populations, qui d’ailleurs, pour certaines se sont entêtées à rester dans ces zones à réaménager, dans l’ensemble, n’ont pas été améliorées ».

De ce fait, conclut le Dr.Rano Michel Nguéma, « la rénovation urbaine de Libreville n’a pas atteint ses objectifs ». Ceci, selon lui, du fait que « les acteurs, internes ou externes, impliqués dans la matérialisation de ce genre de projet, n’ont pas été impliqués ou fédérés ».

Soulignons que la onzième édition des « journées du Géographes » ont été ouvertes lundi par une messe d’actions de grâce et bénédiction, animée par l’aumônier des universités et grandes écoles, Patrick Nguéma Edou, et prennent fin vendredi par un dîner gala offert par le Comité d’organisation et le parrain de cette édition, l’Administrateur général du CRH-Gabon, Chil Mbika-Mbonguila.

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