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Analyse : La tête du Gabon souffre de son manque de cerveau

Analyse : La tête du Gabon souffre de son manque de cerveau

LA TÊTE : PREMIÈRE MATIÈRE PREMIÈRE D’UN PAYS !

Ce titre aurait pu être celui d’une chanson du temps où notre Makaye ma Mboumb (Mackjoss) ou notre Akendengué croyaient encore à la jeunesse et à l’opposition gabonaise, hélas !

Le Gabon souffre bel et bien de sa tête, peut-être sans cerveau.

« Quand on a essayé toutes les formules sans améliorer le résultat, c’est que les formules ne sont pas bonnes ».

« Quand on a essayé tous les changements possibles et inimaginables, et que le contexte demeure, voire s’empire, c’est qu’il faut changer celui qui change les autres ».

C’est une attitude, réflexe, ou réfléchie, d’instinct de survie, que même les animaux que nous sous-estimons en intelligence auraient adoptée devant une situation qui se dégrade de mal en pire comme celle du Gabon.
Alors,
Quel est le rang de nos hommes politiques dans la classification du règne animal ?

Ils annoncent une grande messe du PDG, prévue pour septembre 2008, bien !
Que va apporter cette grande messe politicarde à la santé du Gabon ? Rien.
Rien parce que depuis 40 ans les Gabonais le vivent.
Rien parce tout ce que le Gabon a hérité de la nature Albert Bernard Bongo l’a hypothéqué (lire les contrats sur le pétrole Gabonais, l’Uranium, le Manganèse, et récemment le Bois, le Fer de Bélinga, la Pêche).
Rien parce que l’exploitation de toutes ces richesses (potentielles) aura été juteuse juste pour son règne au pouvoir. Une fois parti, vous découvrirez les sacrilèges (contrats d’hypothèques).
Rien parce que depuis que Albert Bernard Bongo est arrivé aux commandes de ce pays, toutes ses messes et slogans inspirés du néant n’ont jamais rien produit de concret (en bien) pour une et seule raison que nous vous résumons dans ce qui suit : La Tête.

Selon les principes fondamentaux qui régissent les échanges d’énergie des machines (Thermodynamique) dont nous nous servons tous les jours, tout système isolé dans son fonctionnement, n’échangeant donc ni matière ni énergie ni information avec l’extérieur est voué au chaos. Les deux autres systèmes (fermé et ouvert) échangent avec l’extérieur pour lutter contre l’entropie (le désordre, le chaos).
Ces principes déclinent simplement des lois naturelles qui, n’en déplaise aux optimistes passifs et demeurés, expliquent entre autres la sélection naturelle.
C’est dire que Bongo, dès son usurpation du pouvoir en 1967 avait bien annoncé son projet de ne laisser que le chaos après lui, sauf que ceux qui l’ont suivi étaient soit dans le même état d’esprit soit tout simplement limités dans la tête.
Et si le système Bongo échangeait, par hasard, une de ces variantes avec l’extérieur, comment se fait-il que ce régime en soit arrivé à un tel désordre ?
Il faut sortir des sentiers battus (programmes économiques, sociaux, de santé, politiques etc…) pour vous livrer ici une voie jamais explorée ou très peu. Celle de ce qui se passe dans la Tête. La tête des dirigeants Gabonais en particuliers.

La machine d’un état digne de ses institutions peut être assimilée à un système intégré ou à un organisme humain vivant.
Autrement dit, tout ce que cet organisme produira et réalisera de bien ou de mauvais est tributaire de ce qui se passe dans son cerveau.
Or cet organe se trouve perché tout en haut, dans la tête (fauteuil du roi), sur son corps (institutions) qu’il domine. Un corps qui, dans un ensemble (peuple) le protège pourtant bien.

Cet organisme, donc, aura beau avoir des membres bien musclés, un ventre bien plein, et un beau visage pour ne pas dire une belle forme, mais si ce qui se trouve dans la tête est mal configuré, aucune performance ne sera effective.
Mettez un bel athlète sur la piste. Il aura beau être bien musclé mais s’il n’a pas, dans sa tête, le mental du succès il perdra parce qu’il courra comme un bœuf (sans technique, sans orgueil ni combativité).
Si ce qu’il y a dans la tête est aussi petit que le corps qui le porte, on aura beau l’entourer de qui ou de quoi, son rendement sera à l’image de son modèle réduit.
Si petite taille s’accompagne de petit d’esprit, alors petit cerveau est dans la tête.
Toutes les résolutions et décisions qu’ils prennent au sortir de ces grands messes (Congrès du PDG, conseils des ministres, congrès OUA, CEMAC, FMI, ONU, FAO, OMS, etc) n’ont rien apporté car poser des grands principes est une chose, mais les gens pour les appliquer et les suivre en est une autre.
La preuve ou plutôt les preuves ne sont plus à démontrer car tout Gabonais est capable de se souvenir de tous les « prétendus » intellectuels et brillants diplômés que ce pays a comptabilisé depuis 1967 et dans tous les domaines ; allant de l’agronomie à l’économie en passant par la santé et le génie civil. Que sont-ils devenus ? Quel gâchis !
Tout Gabonais est capable de se souvenir du fameux « Petit livre vert » qu’on lui prêta pour répéter les formules de sagesse comme un perroquet du Gabon. Quel gâchis !
Tout Gabonais est capable de se souvenir de tous les slogans d’élan patriotique impulsé par plusieurs générations de « grands diplômés » dont on ne sait où.
Pour ne citer que quelques exemples de discours et slogans qui étaient à la mode, des formules mystiques, sans objet quoi :
– « Quand un gabonais va à la chasse, tout le village partage le gibier ». Qu’est-ce que ça voulait dire et où est le résultat devant la souffrance des gabonais aujourd’hui ?
Ce petit livre vert, si savamment et sagement écrit par ? , dont on nous abreuvât des formules tous les matins et soirs durant notre petite et moyenne enfances et notre adolescence dès le lendemain de l’installation du Bongoïsme aux commandes. Où sont passés les actes de ce petit chef d’œuvre ? Très certainement égaré dans la forêt des abeilles. Quel gâchis !

– « Le Progressisme démocratique et concerté », où est le résultat et la suite ? qu’est ce que cette masturbation verbale en teinte de délire intellectuel a apporté aux Gabon et aux gabonais ? Rien, si ce n’est seulement la promotion des gens qui s’en sont félicités.

– « La refondation », de quoi s’agissait-il concrètement ? Qui a refondu quoi si ce n’est le PDG qui a fait fondre Mba Abessole et Mamboundou. Quel gâchis !

– En 1990, La grande « conférence nationale » cyniquement orchestrée pour qu‘elle ne fusse pas constituante et donc non souveraine mais qui, malgré tout, fit projeter aux gabonais des lendemains meilleurs. Où en sommes nous 20 ans après ? Quel gâchis !

– Toutes les grandes gueules qui ne s’y sont manifestées que pour leurs intérêts personnels sont démasquées aujourd’hui : intégrées par nominations dans l’équipe des « bras cassés », ventres bedonnants, parkings personnels saturés de gros cylindrés, comptes en banques toujours créditeurs en dollars et cour des maîtresses bien entretenues en CASH par le trésor. Quant à l’opposition qu’ils brandissaient, en épouvantail en fait, le dernier de cette espèce vient de nous prouver que son cœur ne battait que pour faire briller l’autre et le dédouaner de son passif très lourd. Quel gâchis !

– Où sont passées les « 173 formations politiques » de la conférence nationale ? Un vrai délirium intellectuel et grand marché d’intérêts personnels.
Chacun voulait simplement venir prendre la part de son ventre. Pour preuve, aucun de ces partis politiques n’a de souffle aujourd’hui que par les poumons de Bongo. Quel gâchis !

– en 1994 « Les accords de Paris » et de ceci et de cela, où est la suite et où sont les résultats puisque nous revenons à grands pas vers le parti unique ?
Pourquoi les problèmes basiques d’un état souverain et soi-disant affranchi de tout arbitraire viendraient trouver solutions à Paris ? Comme si les représentants de cet état (pourtant souverain) n’avaient pas atteint leur majorité en âge mental et auraient donc besoin de tutelle avérée ? Et c’est effectivement le cas. Quel gâchis !

– la valse ou le tango des gouvernements (un pas en avant, deux pas en arrière) qui ont jalonné le règne de Bongo : Gouvernement Mbè Mbèèèèh depuis jusqu’en 1989 ; Gouvernement de transition 1990 ; Gouvernement de la démocratie (d’union nationale) 1994 ; Gouvernement de je ne sais quoi en 1999 ; aujourd’hui c’est le Gouvernement « Eyegue Ndong », sans oublier le chagrin des années 60 avec la création d’un poste de vice-président, mais pourquoi faire ? Et confié comme par hasard à un Punu. Quel gâchis !

– En 1991, la loi n°3/91 du 26 mars, révisée en mars 1994 (n°01/94) prévoyait la création du Sénat, pour caser qui ? Ou pour arbitrer quoi ? Qu’est-ce que ce mimétisme ridicule qui est une charge supplémentaire à l’état a-t-il apporté au Gabon et aux Gabonais 15 ans après ? Rien. Quel gâchis !

– à peine flirter avec la liberté de penser et de proposer l’alternance objective, que vite la paranoïa Bongoïste crie au péril d’une paix dont il est le seul à jouir.
Et comme il (Bongo) n’est entouré que de bras cassés, pire d’esprits irrationnels, le retour au parti unique et omnipotent redevient la panacée des problèmes du Gabon. Quel gâchis !

Les sables mouvants du Bongoïsme qui, insidieusement, engloutissent tous ceux qui s’y aventurent. De Mba Obame à Mamboundou en passant par Maganga Ma Moussabou et Mba Abessole. Qu‘est ce que ça a apporté au Gabon et qui des ces plaisantins peut encore dire quoique ce soit en terme d’opposition au gabonais ? Quel gâchis !

– En 1995, la loi n°18/95 du 29 septembre prévoyait « la réorganisation de la cour constitutionnelle et la révision du code électoral » en instituant une commission électorale soi disant indépendante. Où s’est exercée cette indépendance, comble en faveur de qui ? Quel gâchis !

– En 2000 ils pondent aux gabonais un autre slogan masturbatoire « La refondation ». On ne sait d’où est-ce qu’ils vont trouver ces slogans vident de substance, certainement dans des vieux dictionnaires du vieux français qui traduisaient des contextes politiques anachroniques au monde actuel. Mais nos plaisantins s’en servent comme des modèles rénovateurs, c’est vraiment triste. Pour preuve, qu’est-ce que ce terme élitiste chez les aveugles a-t-il apporté au Gabon et aux Gabonais, Rien. Quel gâchis !

– En 2008, en dernière touche, ils prévoient un grand congrès, le 9ème du PDG qui règne déjà en inhibiteur de toute forme d’opposition. Cet énième congrès, ordinaire ou extraordinaire, provincial ou national, servira-t-il à investir ou à réinvestir BONGO Albert Bernard ou BONGO Alain, et pourquoi faire ? Quel gâchis !

– En 1970 la « Cour criminelle spéciale chargée de juger les détournements de deniers publics » existait déjà dans les textes de loi au Gabon ; et comme s’ils s’étaient partiellement remis d’une amnésie profonde, par un souffle mystique certainement, ils nomment une équipe de magistrats par décret en 2007 pour la fameuse « cour criminelle spéciale de lutte contre la corruption et les détournements », mais enfin, pourquoi faire ?
Elle existait depuis près de 40 ans et elle n’a jamais empêché l’instauration des réseaux de blanchiment et de détournements, à moins que cette cour n’intègre pas dans sa charte la présomption d’enrichissement illicite par l’inadéquation entre revenus des hommes politiques et leur train de vie.
La preuve a fait le tour de la planète par la brillante démonstration de la haute autorité qui la préside et qui est censé incarner la vertu de ce corps ô combien symbolique pour la crédibilité des institutions d’un état souverain. Quel gâchis !

Tout Gabonais est capable de se souvenir des représentants que leur pays a présentés dans les grands organismes internationaux à vocation de promouvoir le développement non seulement des infrastructures des pays membres, mais aussi et surtout les mentalités de leurs citoyens via les programmes politiques locaux qui en découleraient (FAO, OMS, FMI, ONU, passons). Depuis 1967 où en sommes nous ? Quel gâchis !

En un mot, pour revenir à cette machine de l’état que l’on peut assimiler à un organisme humain, il aura beau avoir un beau corps, une belle forme, ce n’est qu’une apparence. Une forme sans fond ni fondement qui, au premier obstacle, s’écroulera d’elle-même.
Tous ces gouvernements qui l’ont entouré depuis 1967 et tous ces concerts internationaux auxquels ils assistent. Qu’en est-il ? Quel gâchis !
Ils n’ont eu de musique que pour leurs oreilles, d’où l’impossibilité de ce pays à remonter les équations simples et basiques de la vie malgré ses potentialités que tous les pays occidentaux et développés lui reconnaissent.

Voici les questions fondamentales et plus que d’actualité que se pose toute personne mentalement équilibrée de loin ou de près :

Qui peut encore croire à ce système ?
Qui peut encore croire à ces slogans creux et à ces programmes mensongers ?
Qui peut encore croire à ces messes grand tapage annonçant des changements ?
Qui peut encore croire à l’avenir du Gabon avec ces gens qui sont complètement décalés des enjeux du monde ?
Qui peut encore croire à ces gens qui ont hypothéqué l’avenir de ce pays ?

Les psychiatres et neuropsychiatres seraient très passionnés d’étudier la psychologie des gabonais qui répondent encore favorablement à un régime aussi sénescent et qui plus est célèbre par son incompétence bien démontrée à tous les niveaux et ce, depuis plus de 40 ans.

C’est du jamais vu dans une société qui a soi-disant produit des intellectuels. A quoi ont-ils ou à quoi servent-ils ?
Quoique, être Intellectuel n’est pas toujours le prolongement d’être intelligent. Pour preuve, il suffit de recenser le nombre de diplômés, et pas des moindres, que ce pays a pu enregistrer depuis 40 ans pour s’interroger sur la corrélation qu’il y a entre le cursus de ces individus, furent-ils majors de leurs promos ou au tableau d’honneur dans les meilleurs établissements Gabonais jadis (Lycée Léon Mba, collège Bessieux, Immaculée, Angone, Jésus-marie, Val marie, St Gabriel, Bongolo ……) et le sens qu’ils donnent aux institutions de leur pays ?
La différenciation mentale s’est-elle vraiment opérée pendant qu’ils ingurgitaient leurs cours ?
C’est très curieux de constater que ces individus qui, soi disant, étaient des « bosseurs » se retrouvent à la traine devant des tâches concrètes, celles de mettre en pratique leur savoir au service du bien-être national.
Où sont passées toutes leurs connaissances et réflexions ? à moins qu’elles aient fondu sous le soleil équatorial, pire, qu’elles se soient misent au service du mal c’est à dire du Bongoïsme.
Autre preuve, regarder la presse Gabonaise et internationale pour voir par quoi brillent ces « anciens élèves brillants » des lycées, collèges et universités Gabonais ; Ils brillent par l’inadéquation de leurs revenus par rapport à leur train de vie millionnaire ou milliardaire ; Allez consulter par exemple l’historique des comptes bancaires des « Doumba Boys », depuis qu’ils ont des responsabilités parachutées, et vous verrez que monsieur l’ancien DG de Gabon Télécom (2007) et d’autres encore non révélés méritent d’être au gnouf et doivent rembourser tout ce qu’ils ont volé à l’état Gabonais. Le débat est lancé et les listes des noms suivront.
Ne nous étalons pas sur les exemples. En un mot aucun des soutiens du système Bongo n’échapperait à la sanction anticorruption.
Vu toutes ces preuves et archives de perversion et d’incompétence des dirigeants de ce pays, pourtant aux potentialités énormes, comment pouvez-vous, vous africains en général et gabonais en particulier contredire objectivement les propos de James Dewey Watson qui en 2007, en dehors de l’aspect raciste que d’aucuns ont trouvé dans ses propos, déclarait dans le Sunday Times qu’il est : « fondamentalement pessimiste quant à l’avenir de l’Afrique » parce que « toutes nos politiques d’aide sont fondées sur le fait que leur intelligence [celles des Africains] est la même que la nôtre [Occidentaux, ndlr] alors que tous les tests disent que ce n’est pas vraiment le cas» et il avance que « le gène à l’origine des différences au niveau de l’intelligence humaine» pourrait être identifié d’ici dix à quinze ans, mais qu’il en avait la preuve scientifique. ?
Ou encore l’étude de Ch. Murray et R. Herrenstein « The bell curve » publiée en 1994 sur les variables de l’intelligence comme sources des inégalités entre les différentes « races humaines » ; et bien d’autres travaux pour ceux qui suivent et comprennent ce qui se passe ?

Malgré la polémique et les réactions que ces publications ont déclenchées, ceux qui les liront ressentiront une petite gêne au plus profond de leur âme, in petto, comme si leur surmoi reconnaissait un peu de fondement dans ces publications.
Mais comme ces travaux viennent des occidentaux, c’est d‘emblée la connotation raciale qui l’emportera dans vos réactions.
Mais le sort veut aussi que ce sont ces mêmes occidentaux qui y travaillent pour défendre votre propre cause. Quel comble ! Quel est ce peuple ?

Ces références vous feront réagir comme d’habitude par l’épiderme sans aucune objectivité sur quelque chose qui est évident aux yeux du monde entier : Le sort de l’Afrique noire et du Gabon en particulier est entre les mains des intelligences avérées vu l’incapacité mentale des marionnettes qui le dirigent.
Cette impotence mentale fait qu’ils n’arrivent pas à transformer ou plutôt à convertir leurs connaissances théoriques (diplômes et autres formations) en valeurs concrètes pour accommoder la vie de leurs prochains dans leur environnement natif.
Oui, je sais, vous nous citerez les seuls et mêmes exemples de noirs africains qui se sont illustrés dans le monde. Mais quel est le ratio à l’échelle de tout un continent ou d’un pays comme le Gabon ? Quelle est la temporalité de ces illustrations ?
Ces quelques exceptions confirmeraient bien certaines théories difficiles à digérer, je le conçois tout comme T. Sowell de Hoover Institute de Stanford qui appelle à la suppression des plans d’aides en faveur des noirs (la politique d’affirmative action).

En langage simple, résumons un pays comme le Gabon :
Démocratie 00 (double zéro),
Economie nulle (que des rentes),
Education (pas la peine),
Santé : aller voir les femmes accoucher à même le sol à l’hôpital général alors que la politique de natalité devrait être encourageante vu la forte mortalité infantile (rapport UNICEF 2008). Regarder la pléthore des cliniques border line qui tentent de combler l’incapacité des infrastructures publiques.
Avec un PNB plus élevés que celui de certains pays industrialisés, une superficie près de la moitié de la France (densité 94 hab/km2) contre à peine un million d’habitants au Gabon (soit 4,6 hab/km2) avec une forêt très riches en essences diverses, mines, pétrole et pierres précieuses, en occultant, bien sûr, les ressources exploitées en privé et non enregistrées par l’état Gabonais (diamant, or …), l’avenir du Gabon est hypothéqué.

C’est souvent le sentiment de victime qui prédomine dans la lecture de l’histoire par les africains.
Non,
Le racisme et la colonisation ne sont pas à l’origine de tous les maux en Afrique et au Gabon en particulier.
Dans l’histoire du monde, d’autres peuples ont subi les mêmes atrocités si ce n’est pire. D’autres peuples ont été colonisés et méprisés, mais la majorité s’est affranchie mentalement pour obtenir leur dignité, et ce, en prouvant leur volonté et leur capacité au travail.
Or l’Afrique noire, le Gabon en particulier, malgré toute l’assistance dont ils jouissent et la pléthore des textes pondus depuis 40 ans, aucun palier n’a été franchi dans le sens du respect.
Alors que si toutes ces richesses potentielles, étaient mises sous la responsabilité d’intelligences avérées, elles, ces intelligences, auraient évidemment compris que, de la compétence dépendrait la bonne gouvernance pour la bonne gestion des biens du pays, par delà la jouissance collective vu la disproportion favorable entre l’effectif de la population Gabonaise et les ressources dont regorge ce pays.
Autrement dit la première matière première d’une société, celle des hommes, celle d’un pays, c’est avant tout ce qu’il y a dans la tête de ses dirigeants : la matière grise.
Regardez Israël (20800 km2), un petit pays qui, pourtant, vit dans la menace sans cesse, sans pétrole ni mines ni forêts. Israël n’a pas le Millième des richesses du sous-sol gabonais ; et pourtant nous nous régalons dans le monde entier des produits alimentaires venant d’Israël. Ce même petit pays (dix fois plus petit que la Gabon) Israël, concurrence tous les pays occidentaux dans les domaines scientifique et industriel, toujours bien classé. 23ème pays mondial selon l’indicateur de développement humain (c’est à dire premier pays du Moyen-Orient et troisième en Asie) et en 2007 classé 17ème sur 177 pays par l’ONU. Un tout petit pays.
Quand au Gabon et ses richesses abondantes (123ème rang sur 177 en 2005), nous ne retenons qu’un exploit, celui du record des 40 ans de dictature d’un homme : Omar Bongo. Quel gâchis !

Depuis l’usurpation du pouvoir par Yaya Bongo, il suffit de comparer le PIB et PNB du Gabon avec les pays du bassin du sud-est asiatique ou même avec la Tunisie (pays pauvre par rapport au Gabon dans les années 70, aujourd’hui classée au 89ème rang mondial selon l’IDH). Un vrai gâchis.

La question donc que l’on vous pose est la suivante :

Que se passe-t-il donc dans la tête des dirigeants Gabonais ? Que se passe-t-il donc dans la tête des soi-disant intellectuels, diplômés de ceci et diplômés de cela ? Diplômés de la Sorbonne à Harvard en passant par Central, HEC et polytechnique ?
Sont-ils réellement intelligents ou simplement des intellectuels dont la greffe des sciences occidentales et modernes (savoir et connaissances) a été rejetée par incompatibilité avec leur état d’esprit ?
C’est vraisemblablement le cas, sinon on expliquerait difficilement la distance qu’il y a entre leurs CV, leurs âges (pères et grands-pères de familles) et le désordre qu’ils sèment en toute indifférence alors que c’est le même cerveau qui est censé avoir suivi les mêmes cours dans les mêmes universités que leurs cousins (collègues) occidentaux !
Combien de conseils de ministres ont été présidés depuis que Bongo est là, alors que le contexte demeure ? Quel gâchis !
Combien de ministres Bongo a fait tournoyer depuis qu’il dirige ce pays ? Et pourtant le contexte demeure ! Quel gâchis !
Combien de prétendus cerveaux (des gabonais brillants) que Bongo a appelés à ses côtés pour soi-disant réformer de l’intérieur alors que le contexte demeure ? Quel gâchis !
Combien d’hommes politiques opposés au départ ont fini par berner le peuple en disant qu’ils se rapprochaient du système pour mieux le combattre ? et force est de constater que le contexte demeure ? Quel gâchis !
Qui, dans les jeunes générations, a vu autre chose que le même individu qui entretient ses fantasmes de » président élu » dans un pays qui se porte mal ?
Combien de gabonais, après avoir subi des formations dans des domaines bien qualifiants en occident, se précipitent de rentrer au pays prétextant vouloir s’investir pour leur pays alors qu’il ne rêvent que d’une chose c’est d’intégrer le Bongoïsme et faire comme leurs prédécesseurs et ainés c’est à dire dépouiller leur pays et le subordonner davantage aux intelligences occidentales. Quel gâchis !

Et si on faisait un peu le bilan de tout ça, plus d’un gabonais s’effondrerait en réalisant qu’autant d’énergies ont pu échouer devant des équations fondamentales qui se posent dans la vie d’une société, d’un pays.
C’est dur, très dur, de vous avouer que dans ce pays il n’y a plus à compter sur ceux qui y sont car le jour du chaos final le tri sera impossible à effectuer.

Dieu aura donc beau mettre tout le pétrole et mines de la planète dans le sous-sol gabonais ;
Dieu aura beau rendre la forêt gabonaise la plus luxuriante et fertile avec une faune très diversifiée ;
Les pays occidentaux auront beau établir des plans d’aide au développement et de réajustement de la dette ;
Mais tant que ceux qui représentent la vraie matière première du Gabon seront des crétins et des primitifs, toutes ces potentialités et ces aides occidentales seront vaines. C’est comme si vous conduisiez un âne qui a soif à l’abreuvoir, il vous suivra, par contre il ne boira jamais de lui-même. Un idiot !

Quand une dictature s’appuie sur des principes nationalistes, elle n’hypothèque jamais la dignité et l’avenir de son pays et ce malgré les embargos qu’on lui fait subir.
– Regardez Cuba (superficie deux fois plus petite que le Gabon de Bongo), malgré ce qu’on reproche à ses dirigeants et les embargos qu’il subit, Cuba n’a que son sucre, son cigare et son tourisme. Son PNB à 996$ est cinq fois inférieur à celui du Gabon qui est à presque 14000 $ (en 2007), mais Cuba est classé au 51ème rang mondial selon l’IDH et selon le PNUD Cuba serait un pays presque sans analphabètes avec un taux d’alphabétisation à 99,8% au 3ème rang mondial devant même les USA (rapport 2006). Par ailleurs Cuba est une référence dans le domaine de la recherche médicale en Amérique latine. Ils ne bénéficient pas de prêtes-noms scientifiques. Ses dirigeants politiques, même agonisants sont pris en charge sur place, ils n’ont pas besoin de s’expatrier aux USA qui sont pourtant à côté pour se faire soigner. Ils ont confiance à la médecine de leur pays parce qu’ils y mettent le peu de moyens qu’ils ont. Mais les dirigeants gabonais vont en Chine, aux USA en Allemagne et font même venir des chirurgiens depuis la France pour soigner un simple mal de tête. Où sont passés nos premiers de la classe en Médecine ? Quel gâchis !
Sur le plan sportif, Cuba compte plus de champions du monde que certains pays « démocratique, industrialisés ».
– Regardez la Chine, pourtant pays communiste, qui, il y a quelques années était encore qualifiée de ringarde. Son PIB était loin inférieur à celui du Gabon. La Chine est aujourd’hui classée au 81ème rang mondial selon l’indicateur de développement humain. C’est la chine qui aide maintenant le Gabon dans tous les domaines, y compris dans la construction de nos parlements. Et quand elle réalise de grands travaux elle préfère ramener son personnel depuis la Chine comme si les Gabonais et leurs dirigeants étaient des éternels mineurs dénués de toutes capacités. Quel gâchis !

Quand on veut provoquer la fin d’une société, il suffit de corrompre les adultes et pervertir l’imaginaire de sa jeunesse. Et Bongo a perverti la jeunesse gabonaise et corrompu les gabonais de sa génération, il a donc tué tout espoir de révolte profonde et décisive pour que d’un seul appel, le PEUPLE GABONAIS se lève comme UN et dise CA SUFFIT, NOUS NE VOULONS PLUS SUBIR CES TARES QUI NOUS DEFINISSENT COMME UN PAYS D’INCAPABLES, un pays à la charrette des autres, un pays des sous-hommes qui sont toujours entrain de quémander lors des concerts internationaux alors que leur pays regorge de ressources.

De la transmission des pouvoirs, on a beau dire que l’intelligence n’est pas héréditaire, mais on peut affirmer néanmoins que quelqu’un qui est né et a vécu dans un contexte mentalement déficient aura certainement une tare qui rappellera, dans ses comportements et agissements, son enfance, son adolescence et sa majorité.
Par conséquent, si le peuple gabonais reste passif, la sentence est entendue.

Et si Athènes dans la Grèce antique nous prêtait son passé, l’exercice de la justice serait un droit civique par excellence (« lois », 768 b). Le peuple gabonais jouirait de voir tous ces dirigeants malfrats s’humilier devant la juridiction populaire.

Si un corps aussi bien monté, d’une part par la nature (richesses du sous-sol) et d’autre part par le nombre de ses intellectuels (Sciences et technologies), n’arrive pas à répondre logiquement aux exigences primaires de la vie, c’est que la tête de ce corps est à soigner.

Les solutions doivent s’articuler autour de cette tête.

La vraie matière première d’un pays reste ce qu’il y a dans la tête de ses dirigeants.

Le Gabon souffre donc de sa tête. Une tête qui ne voit pas clair,

Ah ce pays de Bongo,

Ah, cet Albert Bernard Bongo

Cette tête sans cerveau, Quel gâchis !

Tsir’Ella Nguéma
Porte-Parole, BDP Gabon-nouveau

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey, 07052, USA
Tel: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763
Site: https://www.bdpgabon.org

Coordination Nationale (Gabon)
Tél. Gabon: 07.23.39.01

Exprimez-vous!

  1. Il n’y a aucun doute dessus, mon cher « BEMBA », sur la responsabilité des gens que tu dénonces. Mais une question, une seule, demeure :

    Que faisons-nous, nous, nouvelle génération gabonaise, pour marquer notre présence dans les livres tout blancs de l’Histoire de notre pays ; que synthétisons-nous, cher frère, durant le court séjour que nous offre cette terre libre, pour écrire notre nom à notre tour dans le Grand livre des oeuvres des hommes dans leurs terres natives ; qu’entreprenons-nous, pour affirmer notre existence dans cet espace de terre que les cieux nous ont destinés ?

    Il faut que des idées neuves s’accordent à la force vitale de notre histoire, à l’Histoire du Gabon ; car cette histoire, dans laquelle traversent sans cesse les hommes, ne saurait se figer dans des concepts périmés.

    Montrons que nous méritons d’être sur cette terre, à ce moment précis où notre Terre reclame nos intelligences.

    Sylvain NDONG

  2. MERCI Sylvain NDONG. Un grand MERCI. Mille fois MERCI. C’est l’aliénation de « l’élite » politique qui gravite autour du despote Bongo qui reste la cause de la mort du Gabon. C’est l’absence de nationalisme de cette « élite » vautour qui fait le malheur du peuple gabonais.

  3. Paris, 7h30, Palais de l’Élysée :
    Un homme, court, prend son téléphone rouge et forme un numéro : 00241731…

    Allô ! C’est Omar ?

    Au même moment, à Libreville, dans une grande villa de la sablière, un homme, nabot, après avoir décroché son téléphone privé, marmonne :

    Chè qui ?

    Omar, c’est Nicolas. Tu vas bien ?

    Ah Nicolas, chè toi, comment va Carla ?

    Elle va bien, elle est avec Kouchner, pour le Dalaï-lama.
    Dis, t’es au courant pour Musharraf ?

    Qui cha, Mubarak ? Il est mort ?

    Non Musharraf, au Pakistan.
    T’es au courant qu’il vient de démissionner ?

    Chè des histoires, qui t’a raconté cha ?

    C’est sérieux Omar, je viens d’avoir Washington tout à l’heure, Bush vient de me le confirmer.

    Eh ben voilà ! Je l’avais dit à Pervez, je le lui avais dit et il n’a pas suivi mes conseils comme toi.

    Et tu lui avais dit quoi à Musharraf ?

    Au dernier sommet de l’ONU à New-York, au café, j’avais dit à Musharraf deux choses et il ne m’a jamais écouté.

    Et lesquelles ?

    Je lui avais dit, avec l’opposition et le peuple, fais comme moi je fais toujours.

    C’est à dire ?

    Pour l’opposition, il faut absolument que tu la refroidisses, et pour le peuple, il faut absolument l’affamer et l’empêcher de se développer. Et lui, au lieu de m’écouter, il a fait à sa tête : primo, il a éliminé Bénazir alors qu’il fallait juste la faire taire, secundo, il a donné la nourriture américaine, la télévision par satellite, l’internet et les radios à tous les pakistanais, qui se sont informés, et qui l’ont mis dehors aujourd’hui.
    Je lui avais dit, suis mon exemple, fais comme je fais, et vois comment je n’ai pas de problème avec lè Gabon.
    Paix à son âme !

    Allô, chè toujours toi Nicolas ?

    Pip, Pip, Pip !

  4. Mon cher « BEMBA », la question que vous posez est pertinente : « Pourquoi les pays d’Asie qui dans les années 70 étaient bien plus misérables que nous, affichent aujourd’hui une arrogante réussite économique, industrielle et sociale, alors que chez nous, nous ne sommes même pas en mesure d’assurer notre autosuffisance alimentaire ? »

    Voici ce que moi j’en pense.

    Je crois qu’aAu delà des phrases et des déclarations incantatoires, il nous faut véritablement, nous intellectuels, poser le débat et voir de quelle façon les êtres humains que nous sommes, l’être humain que chaque gabonais est, pourrait dégager un comportement du dedans de lui qui contribuera à opérer le changement et amorcer l’évolution de notre peuple.

    La réflexion serait-elle le monopole des seules autres races, blanches, jaunes ou rouges – pour ceux qui aiment à les classifier ? Il me semble que non. Il me semble évident que l’Homme Noir, l’Homme africain, l’Homme gabonais est capable, comme tous ceux mus par l’esprit, de réfléchir et d’apporter quelque chose de nouveau dans ce que le monde connaît à ce jour.

    Et pour ceux d’entre nous qui ne seraient pas capables de descendre dans les abysses de la pensées profonde et soutenue, il restera toujours la reproduction, ou tout simplement le mimétisme, qui a contribué en son temps au développement industriel de l’Asie d’aujourd’hui.

    Ce sont en tout cas les valeurs qui en ont constitué le fondement, sur lesquels j’aimerais entretenir mes compatriotes sur ce port.

    Inspirons-nous des peuples asiatiques

    La solution africaine à cet embrigadement dont la France se rend coupable depuis le début de sa Vème République (pilleuse depuis 50 ans de nos ressources africaines), se voudrait avant tout culturelle et intellectuelle. Si les japonais et les chinois, en un peu moins de 60 ans, se sont hissés à un tel degré de développement économique, qui leur octroi ce rayonnement à l’échelle mondiale tout en leur permettant de s’autodéterminer, c’est simplement parce qu’ils ont mis un accent plus que particulier d’abord sur leurs cultures et ensuite sur la formation de leurs peuples ; ce qui a abouti à cette révolution industrielle et économie que nous leur connaissons aujourd’hui et face à laquelle les occidentaux ne peuvent que s’incliner.

    Les dirigeants blancs ne respectent que l’argent

    Cette vérité est facilement vérifiable par l’histoire, vu qu’en moins de 50 ans, après l’avoir humilié, les Alliés de la seconde guerre mondiale, composés entre autres des USA, de la France, de l’Angleterre ou encore de l’URSS, ont été contraints de traiter désormais d’égal à égal avec le Japon, qui par la force, le courage et la détermination de son peuple, a réussi à se donner les moyens d’un destin national à l’échelle mondiale.

    Tous les peuples ont besoin d’une blessure nationale commune pour se battre et se relever comme un seul homme.

    Pour chaque élève japonais, d’où qu’il se trouve dans ce petit archipel à peine plus grand que le Gabon, il est prévu dans le cursus scolaire une excursion visant à visiter les sites mémoriaux d’Hiroshima et de Nagasaki, vestiges des bombardements américains lors de la seconde guerre mondiale, et, surtout, mémoires de l’humiliation nationale. Cette rétrospective dans l’histoire douloureuse de la nation nipponne et de son peuple, est, pour le petit japonais, source de motivation et de détermination, qui l’emmèneront à se transcender intellectuellement et à se doter d’un nationalisme à toute épreuve, grâce auquel il prendra une part active à la construction de son pays. C’est ce seul petit détail, mélangé à un patrimoine culturel parfaitement maîtrisé, qui fait du Japon et des pays asiatiques en général, le cocktail flamboyant de leur fierté d’aujourd’hui.

    Fabriquons-nous, nous aussi, une infrastructure émotionnelle qui sera le creuset de notre nationalisme et la source de notre détermination en vue de bâtir un nouveau Gabon, débarrassé de cette première génération encombrante, qui a conduit le pays à la ruine culturelle et économique.

    Nous avons pour cela besoin d’un repère, d’une blessure nationale à la vue de laquelle chaque Gabonais ne manquera de ressentir une sorte d’injustice et d’honneur national bafoué, pour la conquête duquel chacun de nous serait prêt à s’investir humainement et patriotiquement.

    Pensons pour cela à nos énormes puits de pétrole nationaux, à leur sauvage exploitation, à leurs nombreux et injustes chargements journaliers dans les énormes pétroliers qui les acheminent vers les grosses cuves de réserve en France, avec la complicité de nos dirigeants.

    Pensez aussi au prix du litre d’essence que paye le frère taximan, dans son propre pays, d’où pourtant jaillissent chaque jour 2 millions de baril de cette ressource qui lui appartient et qui est si indispensable à son gagne pain.

    Pensez à ces 595 FCFA que débourse par litre d’essence ce père de famille de 10 enfants, à laquelle vous appartenez, pour acheminer vos petits frères et sœurs à l’école, pendant que le même litre d’essence dans un tout autre pays producteur de pétrole (Dubaï), est resté à un prix fixe de 80 FCFA, quelles que soient les fluctuations boursières, qui, pour leurs dirigeants, ne méritent pas d’impacter le budget de ce petit peuple tout aussi pétrolier que le Gabon.

    Pensez à nos magnifiques forêts et à leur sauvage déforestation par les forestiers français, malaisiens et chinois, sous la complicité tacite de notre fameux président et de son gouvernement, et ce au mépris de la protection de l’environnement et du souci de préservation des espaces pour les générations futures.

    Pensez à notre manganèse et aux 3,5 (bientôt 4) millions de tonnes extraits (officiellement) chaque jour et acheminés pour un prix dérisoire sur nos rails, par centaine de trains minéraliers vers le port d’Owendo, en direction des énormes cuves de réserve qui les attendent en France et en occident, le tout sous le regard complice de notre très cher président et de son équipe de ministres.

    Pensez à nos écoles, aux effectifs pléthoriques, à nos routes cabossées et meurtrières à souhait, à vos cousins qui logent dans des maisons en tôles de fer rouillées, dans des quartiers où d’énormes flac d’eau verdâtres leur servent de source d’eau dans lesquelles se lavent tous les jours vos nièces et neveux. Pensez par la suite aux 33 villas d’Omar Bongo en France, à ses nombreux immeubles au Maroc, aux États-Unis et aux dizaines de milliards de dollars qu’il préfère planquer dans les paradis fiscaux pour lui et sa famille.

    Pensez enfin à ces compatriotes ministres, directeurs d’administration et magistrats… compromis jusqu’à l’os, desquels nous ne pouvons plus attendre un quelconque sursaut patriotique. L’égoïsme, l’embourgeoisement et l’affairisme les ont gangrené à un tel point qu’ils sont incapables d’en sortir. N’oubliez pas que si l’avenir de notre pays ne dépendait que d’eux, le peuple gabonais tout entier serait alors condamné à la disparition. Car depuis que le pays a pris feu par la faute de leur patron Bongo, aucun d’eux n’a cherché à l’éteindre, sauf mettre de côté tout le trésor qui leur permettra de fuir lorsque la dernière planche cramée du village Gabon tombera en fumée.

    Voila les principaux éléments qui aiguiseront, je l’espère, notre Patriotisme Gabonais, seule garantie du salut national attendu, et bouclier principal de cette dictature héréditaire déjà programmée.

    Bongo ne pourra pas continuer pendant 15 ans encore à lire le prompteur du répétitif discours à la nation, préparé par ceux qui lui enseignent comment mentir au peuple. C’est donc dire que la fin du calvaire, qui libérera le changement, est toute proche.

    Aimé Césaire, avant de s’en aller, nous avait laissé cette magnifique promesse : « ma seule consolation est que les colonisations passent, que les nations ne sommeillent qu’un temps et que les peuples demeurent ».

    Demeurons donc dans la croyance, le façonnement et la réalisation de notre idéal républicain.

    Nous en sommes capables.

    Sylvain NDONG

  5. Merci pour cet article de grande valeur. Il est indispensable que nous africains analysons avec pragmatisme les causes réelles de la débâcle économique de l’Afrique noire depuis les indépendances. Nous ne pouvons pas accuser sempiternellement la colonisation, cela devient ridicule.
    C’est la qualité de l’élite politique et souvent des pseudo intellectuelles qui gravitent autour des rois nègres incultes qui est aujourd’hui responsable de notre échec économique et social.
    Nous devons regarder autour de nous, et nous demander pourquoi par exemple les émirats du golf qui disposent bien souvent que du pétrole et qui comme nous ont été colonisé réussissent aussi bien, alors que chez nous, nous n’arrivons même pas à garantir le minimum vital à nos populations.
    Pourquoi les pays d’Asie qui dans les années 70 étaient bien plus misérable que nous, affichent aujourd’hui une arrogante réussite économique, industrielle et sociale, alors que chez nous, nous ne sommes même pas en mesure d’assurer notre autosufisances alimentaire.
    Nous devons sortir de l’infantilité afro-centriste et nous poser les vrais questions pour assurer un avenir autre que les fuites en pirogues.

  6. Que dire face à une telle analyse qui à mon sens reflete la quintéssence véritable de l’imagination du nègre doyen. Pervertir la jeunesse et corrompre au plus haut des niveaux les adultes sont les principaux élèments de base qui solidifient le pouvoir du petit Omar. Le plus frustrant, et il y a lieu de le signaler, c’est la capitulation sans aucune autre forme d’opposition du peuple gabonais, il est vrai que des conditions maléfiques ont été délibérées à son égard, des conditions qui le poussent à aller dans des débris de boissons, des conditions qui poussent sa jeunessse à délaisser le nécessaire, des conditions qui font que des professeurs vendent des notes à ceux qu’ils sont censés former, autant de maux qui miment le dévelloppement du Gabon. Tout ceci ne sont que des causes à effets et je le reconnais. Mais malgrés cela, il doit quand même avoir un certain sursaut d’orgeuil, un million et démi de personne ayant un passé commun ne peuvent faiblir aussi facilement devant une minorité aux pouvoirs diaboliques. C’est là un procéssus de mise à mort aux argument, malheureusement, trés rusés. A présent il doit sagir d y faire face et surtout de le renverser. Pendant que des écrivassiers épris de justice sociale et de progrés, que nous sommes, écrivent des textes faisant preuve de la bonne présence de leurs cervaux dans leurs crânes, Bongo et ses lieutenents complotent contre le Gabon, le couvrent de honte et pillent ses richesses. Alors il est impératif, et je l’écrie trés sereinement, que les gabonaises et que les gabonais renversent Bongo, que le peuple souverain du petit Gabon coupe l’arbre aux longues feuilles qui empêchent que les rayons solaires pénetrent au sein de notre maison pour qu’ils l’illuminent à jamais. Je vous remercie!

  7. Cette belle analyse de Tsir’ Ella, dans l’articulation de son idée principale, semble à mon sens poser le problème principal du pays, en tout cas tel que les dernières observations de mon séjour au Gabon m’ont laissé le comprendre dans le fond.

    Par la force et la longévité d’une gestion essentiellement machiavélique, le système Bongo a transmuté en à peine 41 années, les mentalités de la quasi-totalité de notre petit peuple gabonais.

    Les gabonais sont devenus une espèce d’humains qui font systématiquement le choix de la résignation face à l’adversité des éléments sociopolitiques qui s’imposent à leur quotidien.

    Nos intellectuels, nos ministres, nos syndicalistes, nos enseignants,… ne sont ni dépourvus d’idées, ni de vérités révolutionnaires, constructives, salvatrices pour l’érection d’une nation évolutive ; ils ont simplement développé en eux cette sorte de peur autodestructrice (car tuant leur humanité revendicatrice), que le système à cousu en fil blanc dans leur conscience, au gré des exécutions populaires, des tortures, des assassinats politiques, des empoisonnements et de tous ces escadrons de la mort qui sèment la terreur dans le pays.

    Le frisson que toute cette réalité brutale engendre dans la conscience populaire et individuelle, a fini par générer deux types d’individus :

    – ceux qui s’enferment au-dedans d’eux-mêmes par peur de représailles, dont la conséquence finale et redoutable est au bout du compte l’assassinat

    – et ceux qui, à contre courant de la Vérité et par opportunisme matériel, ont fait le choix de la soumission, en scandant les vertus d’un système qu’ils savent pourtant conduire leur peuple tout entier vers le chaos.

    Mais rassurez-vous, aucun de ces deux groupes d’individus n’est utile pour un quelconque pays en quête d’identité comme le nôtre ; car le premier, quoique potentiellement nationaliste, est tout simplement un fusible grillé, dans le circuit revendicatif que se doit de se doter tout peuple qui aspire à la vie et à la pérennité.

    Quant au deuxième, qui attire essentiellement des opportunistes et des égoïstes patentés, il n’est d’aucune utilité pour un pays ayant un pressant besoin d’unité et de cohésion nationale. C’est d’ailleurs dans ce derniers groupe que se sont systématiquement recruté, à quelques rares exceptions près, la plupart des ministres et hauts cadres qui ont contribué à appauvrir le pays depuis 1967. La mémoire populaire retiendra d’eux qu’ils auraient prioritairement et essentiellement « roulés » pour eux-mêmes, au mépris de la Nation et des autres concitoyens. Omar Bongo, qui aligne 33 villas en France, pendant que 80 pour cent des siens espèrent depuis 40 ans un logement décent, est le pape de cette race d’enfants pourris du pays. Ce n’est donc pas étonnant qu’en 41 ans de prédication assidue, il ait fait tant et tant d’adeptes, qui chaque jour adhèrent par dizaine à sa religion égoïsto-païenne.

    Une dernière et infime minorité cependant, que je n’ai pas voulu quantifier dans cette classification, est celle constituée des quelques rares dont le courage et la détermination n’ont pas encore laissé de place à la traitrise et au larbinisme, dans le terrain de la Vérité qu’ils se risquent à défendre tous les jours. Ce groupe, formé de quelques rares patriotes, s’est déjà vu amputer d’imminents cerveaux, sacrifiés à l’autel du salut national. « Têtes chercheuses de liberté et de dignité », comme disait Akendengué, c’est sur elles que repose désormais l’ espoirs d’un Destin national purifié de toute fioriture, mais que les « appelistes », « rénovateurs » et autres « caciques », ne semblent guère vouloir laisser s’affirmer, malgré 41 ans d’engraissement sans partage.

    Sylvain NDONG

  8. je dois également avouer que ce texte est une merveille dans son ensemble quoique…tenez celle là, je l’apprecie grave:« Quand on a essayé tous les changements possibles et inimaginables, et que le contexte demeure, voire s’empire, c’est qu’il faut changer celui qui change les autres »….Of course!!!

  9. Clap ! Clap ! Clap !
    J’applaudis des deux mains, comme je l’ai rarement fait dans mes lectures gabonaises.
    Voici une réflexion sortie d’un cerveau bien nourri et alimenté, comme il ne s’en « fabrique » plus depuis un certain temps dans notre pays, en tout cas depuis que les gamètes reproductrices gabonaises sont tous les jours contaminées par le « bacille Bongo » – un cocktail empoisonné, concocté par une flopée de marabouts soldés, fait de mixtures de tous genres destinées à ramollir les hypophyses gabonaises et injecté dans les circuits de consommation de masse (eau de la seeg, régab, sovibor, mabuéla, etc…) – dont ce texte sert de témoignage.
    Bongo est une aberration terrible dans l’histoire de notre peuple. Le drame c’est qu’il a pervertit avec lui toute une génération difficilement remplaçables de ressources intellectuelles.
    Il ne nous reste plus qu’à compter qu’il reste encore des cerveaux aussi fertiles que ceux de l’auteur de cette belle réflexion pour espérer réparer l’ERREUR au moment ou l’heure du redressement nationale sonnera.

    Bruno VECARTE

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