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Gabon : Ndongou s’assure du suivi des réformes sociales à Shell Gabon

Le ministre gabonais du Travail, Jean François Ndongou, a récemment visité les installations pétrolières de Shell Gabon à Rabi-Kounga, près de Gamba dans l’Ogooué-maritime, pour constater l’évolution des conditions de travail des agents sur le site. Cette visite entre dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des mesures convenues début avril dernier entre la direction et le gouvernement, pour dénouer la grève qui avait paralysé les activités de la société pendant 12 jours pour dénoncer les conditions de travail sur ce site. Shell Gabon est-elle parvenue à établir les conditions de travail et de traitement exigées par le gouvernement au sortir de la crise sociale de mars dernier, qui avaient occasionné de colossales pertes pour la secteur pétrolier ? Pour constater sur le terrain l’avancement des réformes sociales initiées par la société, le ministre du Travail, Jean François Ndongou, s’est récemment rendu sur les installations de Rabi-Kounga, le plus important champs pétrolier du pays, situé près de Gamba dans l’Ogooué maritime.

En accueillant le ministre, le directeur général de Shell Gabon, Hans Bakker, a salué l’action du gouvernement pour les «transformations sociales actuelles au sein de l’industrie pétrolière», avant de souligner «l’importance d’un dialogue permanent et d’une étroite collaboration avec votre département pour gérer avec succès les changements actuels et à venir».

Accompagné d’une forte délégation de son département ministériel, le ministre Ndongou a visité les infrastructures, les installations, les équipements ou encore les logements du personnel.

Le ministre a évalué sur le site les efforts mis en oeuvre pour l’amélioration de la sécurité, de la protection des infrastructures et des employés ainsi que de la ville de Gamba, où sont basées les administrations et qui a constitué la boucle de cette visite.

«L’arrêté 208 vient réglementer un régime de travail sur les sites pétroliers. Le travail qui est codifié, c’est quarante heures de travail par semaine, mais l’activité pétrolière nécessite un effort supplémentaire et il nous fallait réglementer cet effort. C’est pourquoi nous sommes arrivés à un régime de 28 jours de travail et 28 jours de repos», a expliqué le ministre du Travail aux employés.

«Lorsqu’on entre dans une entreprise, on n’y entre pas pour travailler dans un régime spécifique suivi de 28/28. On entre dans une entreprise pour travailler quarante heures par semaine. Mais l’entreprise, par rapport à sa spécificité, nécessite une augmentation et c’est pourquoi nous avons mis en place l’arrêté 208, qui est une dérogation au principe général de quarante heures de travail par semaine», a ajouté Jean François Ndongou.

«La mise en application de cette disposition créé des disparités au niveau des revenus mais je comprends que ceux qui sont dans le régime du 28/28 ont un effort supplémentaire à fournir par rapport à ceux qui sont dans le régime de quarante heure par semaine», a conclu le ministre.

Le mouvement de grève du 20 mars dernier dénonçait les mauvaises conditions de travail, le non respect par les responsables de l’entreprise des textes et lois en vigueur au Gabon en matière d’exploitation pétrolière ainsi que le mépris du directeur général et de son adjoint vis-à-vis des agents.

Le cahier des charges des agents contenait neuf revendications faisant état entre autres de la non évolution des conventions collectives depuis vingt ans, de traitements différents à compétences égales ou encore d’injustices salariales marquées notamment par les salaires exorbitants perçus par les expatriés.

La crise sociale avait été dénouée le 2 avril suite à l’intervention du chef de l’Etat. Huit des points inscrits dans le cahier des charges avaient reçu le quitus du président et du directeur général de Shell, notamment la revendication qui concernaient la prise en charge des travailleurs malades sur les sites.
Le chef de l’Etat avait également exhorté le directeur général de Shell Gabon à réviser sa politique de formation, de gestion des ressources humaine et de communication avec le personnel.

La grève de Shell Gabon avait entièrement paralysé la production de 60 000 barils par jours de Shell ainsi que la sortie de 30 000 barils par jours d’autres compagnies utilisant un site de Shell. Le prix du baril de pétrole flottait à l’époque autour de 100 dollars et l’Etat gabonais possède 25% des parts de Shell Gabon.

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