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Les négociations entre le gouvernement et le syndicat des pétroliers piétinent

Les négociations entreprises depuis samedi entre le gouvernement, représenté par le gouverneur de l’Ogooué-Maritime et l’Organisation nationale des employés du Pétrole (ONEP), syndicat des pétroliers, se poursuivent ce lundi sans qu’un accord sur les préalables posés par l’ONEP n’ait été trouvé.
L’ONEP fait pression sur le gouvernement afin que tous les employés des sociétés mis à la disposition du personnel totalisant plus de deux années d’ancienneté soient embauchés par la société utilisatrice et exige l’octroi de trois sièges au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Pour le secrétaire général adjoint de l’ONEP, Hans Landry Ivala, « nous voulons voir consigner sur le procès verbal de ces négociations, l’engagement ferme des autorités à faire en sorte que les société »s reconsidèrent leur décision en réembauchant les agents licenciés au lendemain de la rencontre en mars dernier avec le président de la République ».

Lors des négociations qui se sont tenues dimanche à Port-Gentil entre les délégués de l’ONEP et le gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Jean-Maris Béka B’Obame, le porte-parole de l’ONEP, Armand Engandji, a déclaré « ne pas comprendre l’empressement de Shell Gabon à vouloir arrêter la production ».

« C’est un comportement de nature à jeter de l’huile sur le feu. Même si nous entrons en grève, ce qui n’est pas notre objectif, nous avons mis en place un dispositif permettant d’assurer le service minimum afin de ne pas interrompre la production. L’ONEP ne saurait donc être tenue pour responsable en cas d’arrêt de la production », a averti Engandji.

Les responsables de Shell qui ne souhaiteraient pas vivre la même situation qu’en mars dernier et dans le but de protéger leurs installations pétrolières, sont prêtes à évacuer le personnel sur les sites dès que la situation va s’empirer.

Entamées samedi, les discussions n’ont pas franchi le cap des préalables dimanche et s’annoncent laborieuses depuis lundi, rapporte-t-on.

De source officielle, la production de brut à Shell Gabon a retrouvé son rythme normal d’avant la grève de mars avec l’application d’un système de rotation de 28 jours de travail et 28 jours de repos pour les travailleurs des sites pétroliers.

Rappelons que la grève de mars – qui a duré un mois— avait eu un impact sur la production de Shell Gabon qui avait enregistré une baisse de 1,1 million de barils sur les prévisions 2008.

Total Gabon avait perdu 13 000 barils par jour de sa production en quote-part, soit environ 20% de sa production. Cette perte correspond, pour environ 9 000 barils par jour, à la participation de Total Gabon dans le champ Atora opéré par Total Gabon dont la production est exportée par le terminal de Gamba, opéré par Shell Gabon.

Le gouvernement a tout à gagner en faisant aboutir les négociations avec les syndicats car l’arrêt total de la production de Shell Gabon en mars avait occasionné des pertes matériels assez importantes. De plus, l’augmentation sans cesse du prix du baril de pétrole qui avait atteint plus de 100 dollars avait compensé les pertes de production à Shell Gabon.

La situation est différente, le prix du baril a baissé presque de moitié et une grève prolongée de l’ONEP, si elle devait avoir lieu, remettrait en cause le budget du pays fortement dépendant des revenus pétroliers.

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