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Gabon: La subvention n’est pas la seule issue

Docteur en communication, Anaclet Ndong Ngoua, fondateur du groupe d’étude et de recherche sur la communication (GERC), s’est exprimé, samedi à Libreville, sur l’avenir et le fonctionnement de la presse écrite privée gabonaise. Dans une interview, M.Ndong Ngoua a indiqué que « l’Etat doit libéraliser l’impression et la distribution, en les décentralisant dans les divers chefs lieux de provinces, étant donné que les sociétés Multipresse et Sogapresse détentrices du monopole, imposent le nombre de tirages que doit effectuer un journal. »

De plus, « Il faut réglementer les marchés publicitaires afin de briser ce monopole de fait de droit dont disposent lesdites sociétés; car, elles pratiquent des frais d’impression et de distribution onéreux et pas toujours à la portée des éditeurs », a-t-il ajouté.

Pour lui, les médias doivent, aujourd’hui, fonctionner comme des entreprises. « Nous constatons que cette subvention est insuffisante pour couvrir les coûts d’exploitation, » a-t-il lancé.

Dans la même lancée, il soutient que l’Etat gabonais devrait revoir à la hausse la subvention allouée aux médias de presse écrite car, celle-ci « n’est qu’une bouffée d’oxygène, vue que les journaux gabonais n’ont pas de capitaux ; font des tirages faibles avec des ventes dérisoires, et très souvent n’ont pas accès à la publicité.»

S’agissant de l’attribution de cette subvention, l’expert soutient : « qu’il est urgent de revoir les conditions d’attribution de la subvention aux médias de presse privés », et

«La ministre de la communication actuelle a raison de revoir les conditions d’attribution de cette subvention, car si on en croit le Conseil National de la Communication (CNC), celle-ci serait la motivation profonde qui animerait certains de nos confrères à créer des journaux. »

« On constate également, selon les membres du CNC, que cette subvention n’est pas toujours utilisée à bon escient. Il y a donc un problème dans l’utilisation de ces Fonds alloués aux médias de presse écrite privée, » a-t-il expliqué.

« Je propose, entre autre, qu’on soit exigent sur le tirage, la distribution et les ventes. Je pense fermement qu’il est plus que nécessaire d’établir un bilan financier pour évaluer les dépenses que les bénéficiaires ont effectuées après chaque année », a-t-il conclu.

L’Etat octroi depuis 2005 une subvention de 500 millions aux médias privés. Cette année elle a été prolongée aux médias privés en ligne. Cela a causé un tollé chez certains éditeurs de presse privés estimant que les médias en ligne ne devraient pas être concernés par cette subvention.

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