Le gouvernement interdit à compter du 1er janvier 2009 l’abattage de certaines espèces végétales à usages multiples de la forêt gabonaise pour une durée de 25 ans, a-t-on appris jeudi à l’issue du conseil des ministres.
Il s’agit, pour ces espèces classées non exploitables et non commercialisables, de l’Afo, l’Andok, le Douka (Makoré), le Moabi et l’Ozogo.
« Pendant cette période, l’Administration des eaux et forêts entreprendra sur l’ensemble du territoire, des campagnes de reboisement des espèces susvisées » mentionne le communiqué du gouvernement.
Toutefois, les autorités précisent que la violation de ces dispositions expose les contrevenants aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
La forêt couvre 200 000 km2, soit 85 % du territoire national, second potentiel forestier d’Afrique.
Elle compte plus de 400 essences d’arbre. Ce potentiel est aujourd’hui estimé à 400 millions de m3 (dont 130 millions de m3 d’Okoumé) qui est la principale essence exploitée et mondialement réputée pour la fabrication de contre-plaqué. 60 autres essences sont également exploitées notamment dans la catégorie des bois divers. Jusqu’alors le padouk et le Moabi entre autres y figuraient mais viennent de faire l’objet d’un repos « biologique » pour un quart de siècle