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Immigration: accord entre la France et l’Uémoa sur l’utilisation des compétences

La France et l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) ont signé samedi à Ouagadougou un accord sur l’immigration visant une utilisation des compétences de la diaspora de l’Uémoa dans le développement de leur pays.

L’accord signé par le ministre français de l’Immigration, Brice Hortefeux et le président de la Commission de l’Uémoa, Soumaïla Cissé, prévoit la « mobilisation des compétences de la diaspora des Etats membres de l’Uémoa » en France pour le développement communautaire.

Il vise aussi à appuyer « les initiatives de la diaspora dans le cadre de programme d’échanges et de solidarité » dans les huit pays de l’Uémoa: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Guinée-Bissau.

La France et l’Uémoa vont financer des projets de la diaspora de cette organisation régionale (en France) qui seront réalisés dans les pays membres de l’Union, a expliqué une source proche de la Commission de l’Uémoa sur la mise en oeuvre de cet accord.

Les domaines visés par ces projets n’ont pas été précisés.

L’Uéoma pourrait également signer des accords de financement avec des partenaires multilatéraux, comme l’Union européenne (UE), pour bénéficier de subventions, dans le cadre de ces projets de sa diaspora en France, selon la même source.

L’accord est signé avec la France, mais en accord avec cette dernière et des partenaires multilatéraux, l’organisation communautaire ouest-africaine peut chercher des financements auprès de ces bailleurs multilatéraux, précise t-elle.

Paris s’est également engagé à signer des conventions financières spécifiques avec l’Uémoa dans le cadre du développement solidaire.

« La France et l’Uémoa s’engagent, en outre, à promouvoir le développement par le renforcement des liens entre diasporas, Etats membres de l’Uémoa et pays de destination, par l’organisation d’un forum annuel mobilisant lesdites diasporas et les opinions publiques sur le thème migration-développement », précise l’accord d’une durée de trois ans.

Le premier forum est prévu à Paris en mai ou juin 2009, selon M. Cissé.

« Il faut éviter de piller les élites des pays d’origine. Les terres d’accueil doivent se préoccuper de plus en plus des pays d’origine », a indiqué M. Hortefeux.

Selon M. Hortefeux, le retour des fonds des migrants représente 9 à 15% des PIB (produits intérieurs bruts) de chacun des pays de l’Uémoa.

Sous l’impulsion de M. Hortefeux, Paris a signé des accords bilatéraux sur la gestion concertée des flux migratoires avec huit pays africains (Cap-Vert, Gabon, République démocratique du Congo, Tunisie, Ile Maurice) dont trois de l’Uémoa (Sénégal, Bénin et Burkina Faso).

Quatre autres accords sont en négociations avec le Mali, le Cameroun, Haïti et l’Egypte.

« Ces accords (bilatéraux) ne sont pas liés à celui de l’Uémoa », a précisé M. Cissé.

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