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Gabon : Libreville implique les parlementaires dans la promotion des Droits de l’Homme

Les représentants des Parlements d’Afrique francophone étaient réunis à Libreville du 4 au 6 mars pour un séminaire régional sur le renforcement du rôle des parlementaires dans la promotion des Droits de l’Homme et la mise en œuvre des recommandations des traités auxquels ont adhéré ces pays. Ces travaux ont permis aux participants de recentrer le rôle des parlementaires dans la protection des Droits de l’Homme à travers la concrétisation dans les législations nationales des recommandations internationales et le suivi de l’application des dispositions législatives qui découlent des traités internationaux de protection des droits humains.

Le séminaire régional des parlementaires des pays d’Afrique francophone sur les Droits de l’Homme a clos ses assises de deux jours ce 6 mars à Libreville.

Organisé par l’Union interparlementaire (UIP), le Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, en collaboration avec l’Assemblée nationale et le Sénat gabonais, ces assises ont permis aux représentants des parlements des pays d’Afrique francophones de confronter leurs expériences respectives dans l’application des recommandations des traités internationaux pour la protection des Droits de l’Homme.

«Les parlementaires et les fonctionnaires de gouvernements sont appelés à jouer un rôle central dans la préparation des rapports aux organes décrétés. Ils sont appelés également à jouer un rôle crucial dans le suivi des recommandations des organes de traité», a déclaré le représentant du Haut commissariat aux Droits de l’Homme, Markus Schmidt.

«Plusieurs ateliers nationaux organisés dans le cadre de l’Union inter parlementaire au courant de l’année 2008 au Mali, au Togo, en Mauritanie et en République du Congo, ont mis en relief ce que les parlementaires et les parlements peuvent faire concrètement pour donner une suite aux recommandations, aux décisions des organes de traité et ainsi œuvrer à la domestication des dispositions des instruments internationaux en matière des droits de l’homme», a relevé Markus Schmidt

«Ce rôle majeur des parlementaires prend aujourd’hui une dimension supplémentaire avec le développement du mécanisme de l’examen périodique universel du Conseil des Droits de l’Homme. Cet examen paritaire auquel le Gabon est le tout premier pays à s’être soumis l’an dernier, souligne la responsabilité éminente des Etats dans la coopération internationale pour la protection et la promotion des droits de l’homme», a souligné le représentant sous-régional de l’Organisation international de la Francophonie (OIF), Michel Xavier.

«La discrimination à l’égard des femmes, des peuples autochtones, des travailleurs migrants et des malades du sida d’une part, le travail des enfants, l’intolérance dans toutes ses formes, les violences sous toutes ses formes et les violences qu’elle engendrent, le difficile accès de certaines couches de nos populations à l’eau potable, à une nourriture suffisante et saine et à divers services sociaux d’autres part, sont tant de fléaux (…) qui sont proscrits par les textes juridiques internationaux et régionaux auxquels la plupart de nos pays ont adhéré», a rappelé le président de l’Assemblée nationale du Benin, le professeur Mathurin Coffi Nago.

Il a ainsi rappelé «les obligations que ces adhésions impliquent à nos Etats, à savoir celles de respecter, de protéger et de s’adonner à ces différents instruments internationaux et régionaux à travers nos législations nationales».

Le député du Congo, Accel Ndinga Makanda, est revenu sur les acquis de son pays en la matière, où les autorités ont déjà «mené une enquête au niveau national pour voir toutes les questions qui concernent le Droit de l’Homme et particulièrement le cas de l’administration judiciaire, comment sont traités les détenus, comment sont traités les dossiers judiciaires. Nous avons vu le droit de la femme, le droit de l’enfant, nous avons vu d’une manière générale le droit à l’éducation».

Ces assises ont enfin permis de jeter les bases d’une meilleure coopération entre les pays d’Afrique francophone signataires des traités internationaux de promotion des Droits de l’Homme. Cette coopération doit permettre d’assurer la mise en œuvre et le suivi des recommandations contenues dans ces traités.

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