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La Françafrique et l’un des ses plus grands pourfendeurs à bout de souffle ?? Par Jean Legnagna

Dictateurs africains, notre pays n’est ni la propriété du PDG, ni celle de Mr Bongo. Affirmer que la diaspora Gabonaise s’insurge contre le lynchage médiatique fait par la presse Française à Omar BONGO, est une hérésie et un gros canular.

Aucune image ni soulèvement populaire n’est venu confirmer ces fausses allégations. Que le pouvoir Gabonais comprenne qu’il s’est enrichi sur le dos du peuple et de ce fait ne saurait le mêler à ses propres turpitudes et l’engager sur les responsabilités qui ne sont pas les siennes.

Pour ma part, je ne suis pas solidaire d’un mouvement qui tendrait à encourager le statu-quo, tant au niveau national que bilatéral entre la France et le Gabon. Je suis partisan d’un réel changement tant au niveau des pratiques de gouvernement que des relations entre la France et le Gabon.

Le monopole de la nation n’appartient ni à Mr Bongo, ni au parti au pouvoir. La révision des accords doit faire intervenir le parlement , et le peuple Gabonais par voie référendaire.

L’article publié hier par le journal Le MONDE nous rappelle à quel point le pouvoir Gabonais n’a peut être pas compris les enjeux de demain : le monde évolue et avec lui des pratiques de gestion qui sont celles d’une autre époque.

Les Foccart, Pasqua, et compagnies qui animaient la Françafrique ont été déjà rélégués aux calendes Grecques et au musée du passé, et ne peuvent plus guider la politique actuelle de la France et de l’Afrique.
Or, là où nous Africains nous trompons, c’est de continuer à penser que la France a encore la capacité d’influencer notre politique et de penser que l’Afrique peut encore influencer celle de la France.

Le monde est devenu multipolaire,Sarkozy ne cesse de tourner son regard vers L’EST Européen, et n’a pas la même emprise et d’intérêt sur l’Afique que ne l’avait un Chirac par exemple.

Donc, certains dirigeants Africains doivent comprendre que les temps ont changé et l’on ne peut plus diriger les pays avec les recettes du passé qui apparaissent caduques aux yeux des jeunes générations.

Et la réponse du porte parole du Ministère Français des affaires étrangères hier en dit long.”Le pouvoir gabonais montre son attachement à une forme de relation ancienne devenue anachronique avec la France, mais omet de s’interroger sur les raisons de sa mauvaise image”, analyse une source française.

Cette réponse Française est une réelle volonté pour nous faire comprendre que tout n’est jamais figé et acquis et qu’on doit pouvoir s’adapter à tout moment, mais cette leçon a t’elle été entendue du côté de Libreville?

On fait comme si le Gabon de 2009 est encore celui des années 1970 (même politique, mêmes personnes, mêmes ministres, mêmes familles qui profitent et mêmes récettes etc… sans véritable vision du futur .

Mais de quelle révision nous parle t’on ? Celle qui arrange Mr Bongo lorsqu’il est attaqué pour faire chanter la France ou une réelle volonté de faire évoluer les choses ?

Mr Bongo n’ira jamais au bout de sa logique et personne n’est dupe, pour savoir que cette menace a pour but de faire échouer la plainte déposée à Paris par des ONG sur ses biens.

De ce constat, on ne peut pas embarquer les Gabonais dans une affaire qui n’est ni Républicaine (Biens personnels et non biens de la République), ni bénéfique pour le pays. Le Gabonais ne loge ni dans les châteaux de Mr Bongo encore moins dans les villas de la Côte d’azur. Arrêtons de prendre les Gabonais pour des moutons de panurge.

Nous avons là une opportunité pour faire évoluer les accords de coopération pour le bien être des populations et non jouer au chantage quand cela nous arrange.
Le peuple Gabonais est prêt à aller de l’avant, mais pas avec des recettes du passé et c’est justement là que se trompe le pouvoir de Libreville.

La politique du corrupteur et du corrompu qui a longtemps constitué le socle des affaires France-Afrique , socle sur lequel ce pouvoir a batti une part de sa longevité, n’est plus d’actualité et ne le sera plus.

C’est pourquoi un changement au niveau des hommes et au niveau des modes de gestion s’impose. L’on ne peut pas faire évoluer la coopération entre la France et le Gabon, si ceux là mêmes qui ont vécu de ce système s’y arc-boutent et ne parlent d’évolution que si leur pouvoir est egratigné. Un pays se gère en privilégiant ses intérêts et non en mettant en avant les intérêts particuliers

Oui à la révision des accords de coopération, mais oui aussi à l’évolution des politiques nationales . L’on ne peut plus continuer avec une gestion passéiste du pays , car les enjeux du monde actuel sont différents.

Les autorités Gabonaises, veulent continuer à porter le même manteau sale, alors que l’hiver est passé et que vient le printemps.

Il est temps de tourner la page dans tous les domaines et d’envisager une autre voie qui doit passer nécessairement par un changement total des arcanes du pouvoir décisionnaire.

Le Gabon ne peut plus se permettre de tourner en rond comme ce fût le cas pendant 40 ans, il va falloir se tourner vers l’avenir avec des nouvelles idées, des nouveaux modèles de développement et donc de nouvelles têtes.

Le Gabon survivra, avec ou sans évolution des accords mais, à contrario, la peur s’installera désormais chez ceux-là qui en ont largement profité, autrement dit aux nostagliques du passé.

Exprimez-vous!

  1. Oh merci compatriote Fakhoury pour avoir repris mon article et donné un avis intéressant. Mais ne vous en faites pas toutes les grandes réalisations sur cette terre , ont commencé par des rêves que les uns pensaient utopiques, irréalistes voire irréalisables.

    Peut être que la lecture que vous faites des évènements qui sont en train de se passer n’est pas forcément la mienne, car le tournant qu’est en train de prendre les relations France Gabon, sont inédites.

    Il y a à peine 10ans on aurait pas vécu ce que nous sommes en train de vivre. Il y a une réelle volonté pour la France de tourner la page Bongo; et une réelle envie du peuple Gabonais de voir une fin à ce cauchemar vécu depuis 40 ans.

    Mr BONGO est devenu une anomalie , un anachronisme dans les relations entre nations civilisées. L’environnement international nous est favorable. Les paradis fiscaux sont en train de tomber un à un et avec eux le lever des secrets bancaires. La transparence est en train de prendre corps et la FRance me semble t’il ne veut pas rater ce tournant de transparence avec ses boulets Africains qui ont longtemps eu des pratiques surannées. La crainte a envahi la Françafrique cher compatriote. Le semblant de pouvoir attribué à Bongo est désormais fictif.

    Autour de lui , peu de ses amis n’ont osé lever une quelconque protestation depuis qu’il était au Maroc. Seuls deux pelés et trois tondus ont voulu faire plaisir à Bongo dès son retour au Gabon, pour dénoncer ce qu’ils appellent le lynchage médiatique.

    C’est dire que le silence de ses amis en dit long. Ils sentent peu à peu que le vent est en train de tourner et c’est du bout de lèvres qu’ils ont apporté leur soutien à BONGO. Mais ils savent tous qu’il vaut mieux désormais être prudent de peur d’être emporté par la vague qui est en train de se former en pleine mer.

    Le rêve m’est permis cher compatriote, aussi irréaliste soit il, mais que seul le temps finit par donner raison.
    Et là où Martin Luther KING avait lancé son « I HAVE A DREAM », certains ont glausé, rigolé et moqué. Mais 40 ans plus tard c’est un « YES WE CAN » de OBAMA qui a accompli le rêve « irréalisable  » de KING. Donc cher compatriote, que BOngo soit confondu au Gabon, ne veut rien dire dans les relations politiques, un système peut s’écrouler en un laps de temps et je reste très confiant.Le mur de Berlin s’est effondré en une nuit.

    Le temps joue en notre faveur et quel que soit le pouvoir de Mr BonGo, cher compatriote, il finira par s’effondrer et je reste persuadé que le temps approche et « mon rêve « , notre rêve va se réaliser . Je termine toujours mon propos ^par cette vieille maxime à l’endroit de Mr BONGO : » QUITTEZ LES CHOSES AVANT QU’ELLES NE VOUS QUITTENT.
    Ne baissez pas les bras cher FAKHOURY, le bout du tunnel est proche . WAIT AND SEE.

    Fraternellement
    Jean LEGNAGNA

  2. cet article est interrassant et pertinent dans ses reflexions.
    Il omet une seule chose : le gabon, dans l’état acutuel de sa situation politique, gouvernementale, et de dirigeants n’existe pas!!! Le Gabon c’est BONGO et BONGO c’est le Gabon.
    Tant que l’environnement de BONGO et de ses serviteurs comme Louis-Gaston MAYILA (l’homme qui a escroqué plus de 15 millions d’euros) sont au pouvoir, pour moi le Gabon n’existe pas.
    Tout passe par le « patron » ou « papa » et l’argent finit en Suisse ou aux USA
    Les biens en France sont négligeables!!!!!
    Les combines de BONGO et de ses serviteurs au pouvoir sont légion!
    Tant que Bongo sera au pouvoir, servi par ses beni oui-oui, votre article n’est qu’un rêve irréalisable.
    A quand la République Gabonaise, démocratique et gérer par des gabonnais dignes de ce nom?

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