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Gabon : La province oubliée de la santé publique

Le service de gynécologie de l’hôpital régional de Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo, est dépourvu de médecin depuis l’affectation il y a quelques mois du gynécologue en poste dans un autre hôpital de province. Cette situation, aggravée par la grève générale des personnels de santé, présente aujourd’hui un risque de santé publique majeur pour les femmes enceintes de la province.

Alors que le secteur de la santé tarde à se relever d’une longue grève générale sur l’étendue du territoire national, certaines localités de l’intérieur du pays sont frappées de plein fouet par les déficiences su système de santé national, à l’image de l’Ogooué-Ivindo, où le service de gynécologie de l’hôpital régional de Makokou est paralysé depuis plusieurs mois.

Depuis l’affectation il y a déjà plusieurs mois du gynécologue de cet hôpital, Thierno Souleymane Diallo, dans la province de la Nyanga, le service de gynécologie de l’hôpital régional de Makokou fonctionne sans médecin.

La gynécologie est pourtant l’un des services où la demande est la plus importante, avec celui de pédiatrie. La situation des femmes enceintes ou celles ayant des infections gynécologiques depuis plusieurs mois présente un risque de santé publique majeur dans cette région.

Le mouvement de grève générale du personnel de santé sur l’étendue du territoire national a aggravé cette situation, notamment la suspension du service minimum qui a précédé le paiement des salaires des agents pour le mois de février.

En l’absence du gynécologue, c’est le médecin-chef de l’hôpital, le docteur Edmond Kabongo, qui assure les consultations dans ce service.

«Il faut bien sauver des vies humaines», a-t-il lancé, expliquant qu’il est contraint de pratiquer certaines interventions qui ne relèvent pas de sa spécialité, comme «les césariennes pour les parturientes en difficulté».

Mais le docteur Kabongo a expliqué que le suivi des femmes opérées n’était pas véritablement assuré dans le respect des normes sanitaires en vigueur.

Il explique notamment que les pansements des plaies se font presque tardivement, la major du service de maternité et ses agents se contentant la plupart du temps de prescrire des cachets.

Opérées depuis plus d’une semaine, certaines patientes ont du mal à se remettre sur pied faute des pansements adéquats, une situation qui inquiète fortement le personnel de santé de cet hôpital face au silence des autorités de tutelle à ce sujet.

Suite au deuil national observé depuis le 14 mars dernier sur l’étendue du territoire national, les syndicats des personnels de santé ont suspendu leur mouvement de grève et attendent les prochaines assemblées générales pour statuer sur la suite des événements.

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