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Gabon: « J’écris au regard du contexte tragique que revêt l’Afrique », Tierno Monénembo, Renaudot 2008

Le prix Renaudot 2008, Tierno Monénembo invité de l’émission culturelle « À tout point de vue » de la Radio Télévision Gabonaise, chaîne 2 (RTG2), dont le tournage a eu lieu mercredi dernier à l’Université Omar Bongo (UOB) a déclaré qu’il écris « au regard du contexte tragique que revêt l’Afrique». Animée par l’enseignant chercheur, Billy Mongui, cette émission culturelle a été consacrée à la vie et à l’œuvre de Tierno Monénembo, écrivain guinéen, prix Renaudot 2008.

L’animateur a d’abord rappelé que le prix Renaudot 2008 à une formation de biochimiste. En effet, a-t-il dit, « vous avez obtenu un doctorat en biochimie à Lyon et vous avez même enseigné quelque temps au Maroc et en Algérie », avant de lui demander ce qui l’a « conduit à l’écriture».

L’écrivain a fait remarquer que plusieurs écrivains ne sont pas de formation littéraire en prenant l’exemple de William Sassine, Cheikh Hamidou Kane, Céline, Ahmadou Kourouma, Albert Jacquard, Mongo Béti, entre autres.

« J’écris au regard du contexte tragique que revêt l’Afrique. La Guinée Conakry par exemple est marquée par des tragédies, des déchirures, des violences de toutes sortes », a rétorqué Tierno Monénembo.

« Le devoir de mémoire doit habiter l’écrivain africain. C’est pourquoi j’ai écris « L’Aîné des orphelins », en participant avec dix autres écrivains africains en l’occurrence Koulsy Lamko, Abdourahman Waberi, Boubacar Boris Diop, Véronique Tadjo, Noky Djedanoum, Monique Illondo au projet de Fest’Africa sur le Rwanda, « écrire par devoir de mémoire », a rappelé Tierno Saidou Diallo de son patronyme.

Selon le prix Renaudot 2008, « l’écriture participe à humaniser l’homme car l’acte d’écriture est un acte humaniste. Au regard des nombreuses crises qui fragilisent l’Afrique, l’imaginaire se pose comme la seule porte de sortie ».

Parlant de la consécration de son livre « Le roi de Kahel », sacré Renaudot 2008, l’écrivain guinéen a fait relevé qu’il « ne tire pas une totale satisfaction du fait qu’en Afrique, il n’existe pas des instituions littéraires et de lecteurs constants ».

Tierno Monenembo, (Guinée Conakry), 62 ans, séjourne dans la capitale gabonaise depuis le 27 mars, invité par le Centre culturel français (CCF) Saint-Exupéry de Libreville à l’occasion de la semaine de la Francophonie où il a été la pierre angulaire d’un café littéraire.

L’écrivain guinéen s’est également entretenu avec les étudiants et les enseignants des Départements de Lettres modernes et de Littératures africaines de l’Université Omar Bongo (UOB).

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