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Le Maroc, maison de retraite pour les dictateurs

Edith Lucie Bongo Ondimba, l’épouse du président gabonais Omar Bongo Ondimba, est décédée samedi 14 mars, de maladie à l’âge de 45 ans, à Rabat au Maroc, où elle était hospitalisée depuis plusieurs mois.

Le Maroc qui se veut une démocratie, entretient des dictateurs depuis le temps du feu Roi Hassan II, ce Maroc qui se veut l’exemple des libertés civiques et dont le roi veut se comparer à Obama, ou du moins c’est ce qui prétend le quotidien marocain « Aujourd’hui le Maroc ».

Mohamed VI, qui aime se présenter comme l’homme du renouveau et de la rupture avec les années de plomb qui ont semé autant d’horreur et dont la page restera noire à jamais tant que le palais n’est pas décidé à faire toute la lumière sur les toutes les disparitions d’ordre politique et tant que les victimes n’ont pas été indemnisées pour oublier en partie leurs malheurs.

La mort de l’épouse du doyen des présidents africains, Omar Bongo, nous rappelle soudain la politique classique du Maroc qui ne fait que confirmer une longue histoire de politique étrangère de soutient aux plus grands dictateurs de l’histoire.

En choisissant d’héberger la fille de Denis Sassou Nguessu et les fortunes dérobées par les familles Bongo et Nguesso, Mohamed VI semble avoir choisi, non pas d’aider à l’affirmation des valeurs démocratiques et humanistes qui élèvent l’homme, mais bel et bien de travailler à la confirmation de la néfaste politique laissée par ses prédécesseurs. Le Maroc continue sa politique de paradis fiscal en Afrique, où les dictateurs viennent mettre à l’abri leur argent. Pire encore, les présidents déchus par les révoltes populaires dans leurs pays respectifs, s’installent au Maroc faute de trouver un petit chez soi ailleurs. C’était le cas du Shah d’Iran, avant que le président égyptien Anouar Sadat ne lui ouvre les bras après avoir été clairement abandonné par l’administration Carter.

Le 7 septembre 1997, Joseph Mobutu est mort au Maroc aussi. Celui qui s’appelait Sese Seko Ngbendu Waza Banga (traduction : Le coq qui chante victoire, le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter) avec sa toque de léopard et son bâton de maréchal, signes distinctifs de sa personnalité, disparaissait et, avec lui, trois décennies d’horreur dont les conséquences sont toujours vécues par le peuple congolais.

Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 et ne cachant pas son désir de gouverner à vie, n’a que faire des éloges posthumes : Il a rebaptisé sa ville de naissance Bongoville et l’université de la capitale porte son nom. Ses propriétés en France et au Maroc ont fait couler beaucoup d’encre et ne sont plus un secret pour personne. La question d’or est : Si, par hasard, Omar Bongo, grand ami du défunt Hassan II et de son fils, était obligé à quitter le pouvoir, où irait-il s’installer? Au Maroc, bien sûr, là où sa femme a vécu ses derniers moments et où il peut consommer ses derniers jours sans risquer d’être dérangé.

source: Bellaciao

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