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Madagascar: discussions directes entre délégués de Ravalomanana et Rajoelina

Les premières discussions directes entre délégations de l’ex-président Marc Ravalomanana et du président de transition Andry Rajoelina, se tiennent depuis jeudi à Madagascar sous l’égide de l’ONU et de l’UA, a-t-on appris de sources concordantes.

Ces discussions, qui se poursuivaient vendredi à l’ambassade du Sénégal à Antananarivo, se déroulent également en présence d’émissaires des anciens présidents malgaches Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002) et Albert Zafy (1993-1996).

Didier Ratsiraka vit depuis 2002 en exil en France. Il avait été chassé par M. Ravalomanana au terme de six mois d’une crise politico-militaire (janvier à juin 2002).

« On espère aboutir à une charte pour une gestion consensuelle de la transition », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat une source diplomatique proche du dossier.

Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole du TIM, parti de M. Ravalomanana, a confirmé à l’AFP la tenue de ces discussions.

« Nous souhaitons fermement que notre président (Ravalomanana) soit partie prenante et qu’il soit présent, donc sa sécurité doit être assurée », a-t-il déclaré. M. Ravalomanana se trouve actuellement à l’extérieur du pays.

« Nous exigeons également que les institutions (Sénat et Assemblée nationale) soient rétablies », a ajouté M. Andrianantoandro. Le Parlement a été suspendu le 19 mars par le nouveau régime malgache.

Lâché par l’armée et face à la pire crise qu’il ait connue depuis son accession au pouvoir en 2002, M. Ravalomanana avait démissionné le 17 mars et remis ses pouvoirs à un directoire militaire. Ce directoire les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l’opposition, et désormais à la tête d’une Haute autorité de transition (HAT).

Cette crise politique et sociale a fait plus d’une centaine de morts dans le pays.

L’Union africaine (UA), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont suspendu Madagascar de leurs instances. Les Occidentaux ont condamné ce qu’ils considèrent comme un « coup d’Etat ».

Vendredi, plusieurs milliers de partisans de M. Ravalomanana se sont à nouveau réunis sur la place de la Démocratie, à Antananarivo, pour réclamer son retour.

Le 3 avril, le nouveau régime a annoncé un calendrier électoral, notamment un référendum constitutionnel en septembre 2009, des élections législatives en mars 2010 et une présidentielle en octobre 2010.

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