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Gabon : L’économie en panne de main-d’œuvre qualifiée

Un groupe d’experts français et gabonais sillonnent actuellement les principales entreprises du pays pour dresser un diagnostic du manque de main-d’œuvre qualifiée et spécialisée dans les branches à pourvoir dénoncé par les employeurs. Ce rapport qui doit être rendu avant la fin du mois de juin prochain doit permettre d’identifier les secteurs et les spécialisations où l’offre d’emploi est excédentaire et d’adapter les programmes de formations en conséquence.

Face à l’impératif de la compétitivité dans le processus de mondialisation duquel l’économie gabonaise est inexorablement ligotée, le manque de main-d’œuvre locale qualifiée et spécialisée pour répondre aux besoins de l’industrie devient un frein à la croissance.

Pour juguler ce phénomène, qui s’oppose paradoxalement à la montée du chômage, un groupe d’experts français et gabonais a été mandaté par les autorités pour identifier les secteurs et les spécialités où l’offre dépasse la demande afin d’adapter les cursus de formation professionnelle.

L’étude d’opportunités tripartites entre les industries, les administrations et les bailleurs de fonds amène les experts à sillonner les principales entreprises du pays pour recueillir les attentes des employeurs.

La Confédération patronale gabonaise avait récemment transmis au ministère de la Formation professionnelle les requêtes formulées par les grandes entreprises gabonaises, notamment la COMILOG, la SUCAF, SOGAFRIC, SOBRAGA, SOBOLECO ou encore SOVINGAB.

Les employeurs déplorent un manque de main-d’œuvre dans les secteurs de la maintenance industrielle et la conduite de projet, la structure métallique (soudure, chaudronnerie, construction métallique, etc.) ainsi que dans la conduite et la maintenance des véhicules industriels et engins lourds.

Emmenés par Philippe Marquand, de l’Union des métiers de la métallurgie de Lyon, les experts procèdent à la description de l’industrie dans les secteurs concernés, l’analyse des facteurs d’évolution des entreprises et leurs conséquences sur l’emploi, les qualifications et les besoins des industries aux niveaux qualitatif et quantitatif.

Les résultats à mi-parcours des travaux des experts indiquent déjà que les industriels gabonais ont besoin de personnels avec un niveau CAP/Brevet d’études professionnelles, alors que la majorité des employés rencontrés ont été formés directement par l’entreprise. Ces premiers résultats indiquent déjà un manque de technicité chez les travailleurs de moins de 40 ans alors qu’un agent compétent doit se situer entre 40 et 45 ans.

Ces inadéquations entraînent des coûts supplémentaires pour les entreprises locales qui doivent recourir à la main-d’œuvre étrangère. Ces charges représentent un réel frein à la compétitivité de ces entreprises et industries sur la scène sous-régionale, continentale et mondiale.

A la remise du rapport avant la fin du mois de juin prochain, les autorités devraient pouvoir aviser pour l’adaptation des offres de formations professionnelles aux besoins du marché du travail.

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