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Gabon : Les établissements privés demandent la grâce de Menga

Les responsables des établissements d’enseignement secondaires privés étaient réunis en assemblée générale le 11 avril dernier pour statuer sur la décision du ministre de l’Education nationale, Michel Menga, d’interdire aux élèves redoublant du privé accusant une moyenne annuelle inférieure à 6/20 la candidature à la session 2009 du baccalauréat. Les participants ont reconnu la légitimité de cette décision mais ont réclamé un sursis pour son application à compter de la session 2010 du baccalauréat.

Face à la décision annoncée au mois de mars dernier du ministère de tutelle de trier de la session 2009 du baccalauréat les élèves redoublants des établissements privés accusant une moyenne annuelle inférieure à 6/20, les responsables d’établissements privés ont réclamé un sursis d’un an pour l’application de cette mesure.

Réunis en assemblée générale le 11 avril dernier à Libreville, ils ont mis en avant leurs craintes d’une «fracture sociale» et demandé aux autorités de tutelle de reporter d’un an l’application de cette mesure, afin qu’ils aient le temps de prendre les dispositions nécessaires pour ne pas pénaliser leurs élèves.

La loi issue des états généraux de l’Education nationale stipule en effet que «la deuxième inscription est conditionnée par une moyenne de 6 sur 20 à la session antérieure pour les candidats libres, les candidats n’ayant pas obtenu cette moyenne doivent attendre 2 ans pour se représenter».

«Cette décision n’est pas nouvelle et elle est signée des ministres André Mba Obame et André Dieudonné Berre. Cette décision est réactualisée depuis lors chaque année et c’est une proposition qui vient résoudre le problème du trop fort taux d’échec au baccalauréat. Il en va quand même de la crédibilité de ce diplôme et de notre système éducatif», a expliqué le directeur du comité provisoire de gestion du Baccalauréat, Jean Eyene Bekale.

«En 2000, on a eu un taux d’échec qui dépasse 50%. Cela veut dire qu’on a travaillé la moitié du temps pour rien. Cela veut dire que la moitié du budget n’a servi à rien, si l’on veut donner une explication à ces pourcentages. Le souci de réduire ce taux d’échec a donc amené à regarder dans les détails et quand on regarde les taux d’échec, on constate que ce sont les candidats libres qui tirent vers le bas», a-t-il poursuivi.

Quant à la discrimination entre les élèves issus du privé et du public, le directeur du comité provisoire de gestion du Baccalauréat a expliqué que «les élèves bénéficient d’une meilleure formation quand ils sont dans le public. Il suffit de regarder la corrélation entre les moyennes de classe que les élèves obtiennent et les moyennes à l’examen».

«Pour le privé on a de grandes moyennes de classe et à l’examen c’est tout à fait le contraire. Cela montre bien que le secteur public prend bien en charge les élèves. Ce que l’on demande aux établissements privés c’est de travailler s’ils veulent avoir les mêmes droits que les établissements publics», a conclu monsieur Eyene Bekale.

Suite à cette annonce, des élèves de terminale issus d’une vingtaine d’établissements privés de Libreville avaient manifesté leur indignation face à une décision qu’ils jugent «discriminatoire» et «injuste».

Si les responsables des établissements privés reconnaissent la légitimité de cette mesure, ils dénoncent toutefois l’annonce tardive de son application et redoutent la «fracture sociale» que cela pourrait entraîner entre les élèves du public et du privé.

Le sursis d’une année pourrait permettre aux établissements privés de prendre les mesures nécessaires pour ne pas pénaliser leurs élèves face à ceux du secteur public.

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