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Afrique du Sud : Zuma au seuil de la présidence

Le dernier meeting du Congrès national africain (ANC) avant les élections du 22 avril s’est déroulé le 19 avril dernier devant 120 000 personnes réunies à Johannesburg, en présence notamment de Nelson Mandela, figure emblématique de ce parti politique et père de la nation arc-en-ciel. Le candidat à la présidence qui vient d’obtenir la remise à zéro de son compteur judiciaire, et qui n’a pratiquement personne en face est déjà à la présidence. Le chef du parti au pouvoir en Afrique du Sud, Jacob Zuma, a prononcé le 19 avril dernier son dernier discours avant les élections présidentielles du 22 avril prochain, un discours qui s’est voulu conciliant et unitaire, réaffirmant que son pays appartenait «à tous, Noirs et Blancs».

«Nous réaffirmons que l’Afrique du Sud appartient à tous, Noirs et Blancs, travaillant ensemble», a lancé le leader du Congrès national africain (ANC) lors d’un meeting géant organisé dans un stade de Soweto, dans le sud-ouest de Johannesburg, en présence de l’ancien président Nelson Mandela, icône mondiale de la paix et de la réconciliation et figure emblématique du parti.
Nelson Mandela a également appelé l’ANC à se rappeler que sa priorité devait être «d’éradiquer la pauvreté et d’assurer une meilleure vie à tous», alors que quinze ans après la chute de l’apartheid, plus de 43% de la population de la première économie du continent vit sous le seuil de pauvreté et le chômage frôle les 40%.

L’ancien mouvement de lutte contre l’apartheid est quasiment assuré de remporter le scrutin, les sondages le créditant de plus de 60% des intentions de vote.

Plus de 120 000 personnes, presque uniquement issues de la communauté noire sud africaine, étaient venus acclamer le candidat au parcours très perturbé. Inculpé de corruption en 2005, puis de viol l’année suivante, ses chances d’accéder à la magistrature suprême étaient fortement compromises.

Jacob Zuma a été acquitté de viol et le 6 avril, le procureur a annulé son inculpation pour corruption, en raison des interférences politiques dans l’enquête. Zuma a donc gagné la longue bataille qui l’a opposé aux partisans de l’ancien président Thabo Mbeki.

Ces élections interviennent en effet après des mois de dissensions internes au sein de l’ANC, qui ont conduit en septembre à la démission forcée de l’ancien président Thabo Mbeki.

Pendant toute la campagne, Zuma a surtout insisté sur la lutte contre la corruption dans les services publics, tout en réaffirmant son engagement à garantir «l’indépendance de la justice», malmenée ces derniers temps.

Selon Michael Spencer, directeur de Business Leadership SA, «Zuma est l’une des rares personnes qui peut réconcilier les différents camps au sein de l’ANC. Passant pour un caméléon politique, Zuma sera essentiellement la somme de ceux qui l’entourent»

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