Les centrales syndicales des travailleurs ont interpellées vendredi à Libreville le gouvernement afin qu’il donne une riposte coordonnée aux attaques du capital afin de défendre les droits et acquis des travailleurs menacés par la crise financière.

Cette déclaration a été faite au cours des festivités marquant la célébration de la fête du travail.

Pour les syndicalistes, « la Mondialisation a montré son vrai visage. Nous le voyons à travers l’injustice existant dans le monde; et dans notre pays, la concentration sans précédent de la richesse dans les mains de quelques 2% de gabonais qui possèdent 98% des richesses du pays tandis que 99% de la population gabonaise vit dans la pauvreté extrême», a déclaré Etienne Moussavou, secrétaire général de la Confédération gabonaise des travailleurs (CGT).

Les organisations syndicales des travailleurs du Gabon ont également marqué, lors de cette journée, leur scepticisme dans ce contexte de crise financière internationale face à la précarité de l’emploi: « les travailleurs et travailleurs perdent leurs emplois dans tous les secteurs au niveau mondial ».

Selon M. Moussavou, « Au Gabon, l’emploi à temps partiel et le travail à la tâche avec des salaires partiels est devenu la règle ainsi que l’aggravation des conditions de travail- l’abus des heures supplémentaires sans dérogation du Ministère du travail – l’inexistence ou fausse déclaration des à la Sécurité sociale par certains employeurs, la violation des normes internationales du travail par les opérateurs économiques… sans réactions des pouvoirs publics ».

Enfin, le secrétaire général de la CGT a estimé dans son allocution que la crise doit être payée par ceux qui l’ont causé et non par les travailleurs.

Par ailleurs, les licenciements doivent être arrêtés et des mesures doivent être prises sans tarder par le gouvernement pour protéger les plus faibles, les chômeurs et les déflatés du monde du travail.