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Gabon: « La Carte Professionnelle de Presse vise à assainir le secteur de la Communication au Gabon », (Micheline Mbézélé Assoumou)

La Carte Professionnelle de Presse, instituée au Gabon en 2001 vise à « assainir le secteur de la Communication », a déclaré Micheline Mbézélé Assoumou, Conseiller du Ministre de la Communication, présidente de la Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse, dans une interview accordée jeudi à Claude Hervé Lassy de GABONEWS.

A l’occasion de la célébration dimanche 3 mai de la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous avons voulu en effet en savoir plus sur l’importance de la Carte de Presse, les dispositions relatives à la délivrance et les avantages accordés aux détenteurs de ce document.

GABONEWS (GN) : – En décembre dernier, Madame le Ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout, a affirmé que la Carte Professionnelle de Presse était « un instrument légal d’équité entre les communicateurs du secteur public et ceux du secteur privé, en ce qui concerne la collecte, le traitement et la diffusion de l’information où l’amateurisme de certains a fait tant de dégâts ».
Alors, quel bilan d’étape feriez-vous au cours de votre mandat actuel à la tête du bureau de la Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse ?

Micheline Mbezele Assoumou (M. M. A.): – Je suis là depuis deux ans. Ce n’est pas le bilan du président en tant que tel, la Commission fonctionne avec 15 membres, le bilan c’est par rapport à l’examen des dossiers qui sont examinés en assemblée. Les 15 membres devant être là.

On n’a pas enregistré de mécontentements au niveau du CNC (NDLR : Conseil National de la Communication) qui doit examiner les recours conformément à la loi.

Le bilan, il est bon, le nombre de postulants évolue.
L’année dernière, nous avons initié une campagne de sensibilisation au sein des Rédactions et après cette campagne on a enregistré un grand nombre de demandes de cartes de presse ; d’une cinquantaine, nous sommes allés au-delà de 170 en 2008.

GN : – Comment s’effectue le travail en Commission ?

M. M. A. : – En Commission, nous interprétons uniquement la loi, c’est-à-dire, la loi 12/2001 de décembre 2001 portant Code de la Communication.

Maintenant, hors de la Commission, on constate quand même qu’il y a des pressions de la part, généralement des gens qui n’ont pas droit à la carte, qui n’est pas une invention du Gabon. Elle existe, par exemple, au Cameroun voisin. Comment reconnaître les reporters ?
C’est avec la Carte de presse de leurs pays.

GN: – Quels avantages est censé conféré la Carte Professionnelle de Presse ?

M. M. A. : – Le premier avantage, c’est l’accès aux sources d’informations. Nous sommes là pour faire l’information. Nous continuons le travail de sensibilisation. Pour les autres avantages, nous avons fait des propositions, actuellement ce n’est pas encore entré dans les faits, il faut des textes pour cela (primes vestimentaires, entre autres). Et nous travaillons avec nos collègues qui sont au Parlement.

GN : – Comment intéresser davantage les communicateurs à cette notion de Carte professionnelle quand on sait qu’elle n’a, jusqu’à présent, pas fait l’unanimité dans la corporation ?

M. M. A. : – je dirais qu’il faut d’abord une réflexion au niveau des professionnels de la communication, pourquoi pas des « états généraux », en même temps que nous identifions les vrais professionnels.

GN : – Cette année, vous avez prévu une présentation de Carte Professionnelle de Presse, lors de la Journée internationale de la liberté de la Presse, célébrée le 3 mai sous le thème « le rôle des médias dans le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle ».
Pouvez-vous nous rappeler les dispositions qui ont prévalu à l’instauration de cet instrument ?

M. M. A. : – La Carte Professionnelle de Presse en République gabonaise est délivrée aux termes de la loi, par la Commission Nationale de la Carte de Presse, instituée par l’article 14 de la loi No 12/2001 du 12 décembre 2001, portant Code de la communication audiovisuelle, cinématographique et écrite au Gabon.

Composée, pour une durée d’un an, de 2 représentants du ministère de la Communication, 3 représentants du Conseil National de la Communication ( CNC ), 2 représentants du secteur privé, 6 représentants du secteur de la communication désignés par les organisations professionnelles ou syndicales, cette entité se réunit 2 fois par an, février et novembre, et se donne pour objectifs d’impulser une réflexion au niveau des instances gouvernementales, de lancer un vaste mouvement de sensibilisation et de mobilisation de l’ensemble de la corporation et des autres acteurs du monde de la communication au Gabon.

Sont impliqués dans ce projet, le Gouvernement, les partis politiques, les syndicats, les ONG, et les médias.

Autre finalité, faire un diagnostic sans complaisance du secteur de la communication, afin d’identifier les vrais journalistes, techniciens et producteurs des personnes qui se passent pour des communicateurs.

Pour parvenir à relever ce défi, la loi a chargé la Commission Nationale de la Carte de Presse d’assurer un travail « d’examen des dossiers des postulants.

Selon l’esprit de la loi, chapitre deuxième, article 14 du Code de la Communication : « (…) la Commission est dirigée par un bureau comprenant 1 président, 1 vice-président et 2 rapporteurs. Ces derniers sont élus par leurs pairs pour un an (…) la Commission Nationale de la Carte de Presse est convoquée par arrêté du ministre de la Communication 2 fois par an (…) toutefois, à la demande du CNC elle peut se réunir en session extraordinaire ».

Par ailleurs, nous avons proposé que la validité de la carte presse soit de 1 à 3 ans, mais je constate que le problème qui se pose avec certains médias est que les gens se baladent beaucoup entre les rédactions.

C’est cela qui freine les autorités.

Quand à la Carte honoraire, elle est attribuée à ceux qui ont plus de 20 ans de service, c’est généralement les retraités qui en bénéficient, mais pas avec les mêmes avantages ; c’est la reconnaissance de la profession.

GN : – Parlez-nous du budget de la Commission ?

M. M. A. : – Notre ligne budgétaire ne fait que s’effriter. Il y avait d’abord 45 millions, cette année, je crois 30 millions …
Les postes, on fait beaucoup de sensibilisation c’est-à-dire des colloques et conférences. Quand nous siégeons, nous invitons les acteurs en séminaires, on va dans des hôtels, on organise des rencontres, en plus de cela il y a la presse, les documents, les invitations des représentants de la presse, des partis politiques et les corps constitués etc.

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