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Gabon: Fête des Cultures 2009 / « Malamu » de Doubinda de la Nyanga s’affirme à Libreville

Le groupe de danse « Malamu » de Doubinda, issu de la province de la Nyanga (Sud du Gabon) s’est affirmé, ce dimanche à l’esplanade du stade omnisports de Libreville, avec leur danse traditionnelle dénommée « l’Ikokou », devant un parterre de personnes venues de tous les horizons pour assister aux festivités de la Fête des Cultures 2009. Selon les membres du groupe, « l’Ikokou » est une danse de réjouissance populaire. Elle est convoquée à l’occasion de circoncision, de mariage à la coutume, de retraits de deuil. Sa particularité est qu’elle met sur scène deux colonnes : l’une constituée de femmes et l’autre d’hommes.

On peut donc assister à un défi mettant en branle les pas de danse rythmés et exécutés par les uns et des autres. Ainsi, deux personnes se détachent des colonnes et se rencontrent au centre au rythme des tambours et simulent un s’entrelace corporel.

« Les enracinés disent qu’on veut jauger la cadence des reins des danseurs masculins ou féminins » à travers cette danse, a indiqué un natif de la localité qui assistait à la représentation.

Vêtus d’un pagne de même couleur, délicatement noué autour de la taille, les femmes arborant une coiffure particulière nommée « Mabouda », tresses traditionnelles décorées par des cauris et coquillages blancs, tous les acteurs de cette danse se défient au rythme des instruments traditionnel.

Interrogé par GABONEWS, Jean Marc Moundounga Bigoudou, président du groupe « Malamu » a expliqué que ces tresses sont à l’image du « Moukouya », masque punu. En effet, a-t-il ajouté, « la femme est considérée comme la gardienne des traditions. Elle constitue cet être spécifique à qui les vertus et secrets de la tradition ont été confiés par les gardiens des temples à cause de son assiduité et sa propension au pardon».

Le groupe de danse « Malamu » de Doubinda est l’une des troupes qui représentent la délégation provinciale de la province de la Nyanga à la 10ème Fête des Cultures. Doubinda est quant à lui un village situé à 17 kilomètres de Tchibanga, chef lieu de la province de la Nyanga.

Initiée en 1996 par l’ancien maire de Libreville et actuel Vice-premier ministre chargé de la Culture et des Arts, Paul Mba Abessole, la fête des Cultures célébrée à Libreville a pour objectif principal la revalorisation du patrimoine traditionnel gabonais.

A l’occasion de la campagne de communication organisée conjointement par le label de l’Ogooué, et la Chaîne du Continent Africable intitulée « Un Week-end à Libreville », le patron de la culture et des arts avait déclaré son ambition d’étendre cette fête à tout le continent africain.

« Les cultures africaines ont été méconnues ou combattues. Beaucoup d’intellectuels africains dont Joseph Ki-Zerbo, Cheikh Anta Diop et d’autres se sont battus pour nous faire comprendre que nous ne pouvons proposer au monde d’autres façons d’analyses, d’autres conceptions du monde que par nos cultures », avait-il fait remarquer.

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