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Bongo est mort : la France "perd un ami"

Un ami » pour le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, un « sage » pour l’ex-président de la République Jacques Chirac et son épouse, Bernadette, « un grand et fidèle ami de la France » pour le président Nicolas Sarkozy : la mort, lundi 8 juin en Espagne, du président gabonais, Omar Bongo Ondimba, a provoqué une avalanche d’hommages dans la classe politique française. La France « perd un ami », a affirmé le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. « Mais je déplore également une perte pour l’Afrique, continent où M. Bongo Ondimba, unanimement respecté par ses pairs, avait œuvré avec détermination et courage à la paix et la stabilité », poursuit M. Kouchner dans un communiqué.

« LES INTÉRÊTS DE LA FRANCE »

Mais c’est surtout le continent africain qui vibrait sans réserve pour le doyen des chefs d’Etat africains en termes de longévité politique, mort alors qu’il était à la tête de son pays depuis plus de 41 ans. Du roi du Maroc, Mohammed VI, au président sénégalais, Abdoulaye Wade, en passant par le président ivoirien, Laurent Gbagbo, de nombreux chefs d’Etat africains ont pleuré un « ami » et salué son talent pour les négociations de paix.

Seul hiatus dans ce concert de louanges, l’ancienne juge Eva Joly a estimé lundi que s’il « avait bien servi les intérêts de la France » notamment par « la manne pétrolière », Omar Bongo n’avait pas « le souci de ses citoyens ». Le Gabon, « c’est un PIB égal au Portugal » qui « construit cinq kilomètres de routes par an » et qui a « le taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde », a estimé sur Canal+ la nouvelle élue du Parlement européen sous les couleurs d’Europe Ecologie. L’ancienne magistrate a instruit la tentaculaire affaire Elf et ses ramifications gabonaises.

APPEL AU CALME

Au Gabon, le ministère de la défense, dirigé par le fils du défunt président, a lancé un appel au calme et décidé « la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes », selon un communiqué lu à la télévision publique RTG1. Il a également annoncé « la mise en place de toutes les composantes des forces de défense sur tout l’ensemble du territoire » et « la sécurisation des sites et des bâtiments administratifs sensibles ». La situation était calme à Libreville à 21 heures locales (20 heures GMT).

Le décès d’Omar Bongo Ondimba, 73 ans, a été annoncé par son premier ministre après une journée d’incertitude sur son état. Après une guerre de communiqués qui a duré depuis dimanche soir, les autorités gabonaises n’ont officiellement confirmé sa mort que lundi.

source: le monde avec AFP

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