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VGE : "Bongo a financé la campagne de Chirac"

Dans le flot d’hommages à Omar Bongo, le doyen des chefs d’Etat africains mort lundi, deux voix discordantes : celles de Valéry Giscard d’Estaing et d’Eva Joly.

Personnage clé de la « Françafrique », cette relation complexe entretenue entre Paris et ses anciennes colonies d’Afrique, Omar Bongo suscite de nombreuses réactions depuis sa mort lundi. Parmi tous les hommages, deux voix discordantes : celles d’Eva Joly et de Valéry Giscard d’Estaing.

Omar Bongo a connu tous les présidents de la cinquième république. Pour la première fois, Valéry Giscard d’Estaing s’exprime à son sujet et il n’hésite pas à rouvrir de vieux dossiers.

« Au début c’était un homme jeune brillant actif puis par la suite c’est devenu un régime très personnel, monté sur des régimes financiers très contestable et j’ai rompu tout contact avec lui », explique l’ancien chef de l’Etat. « Par rapport aux grands sages qui ont été Felix Houphouët-Boigny ou Léopold Sédar Senghor, la richesse de la personnalité n’est pas la même. Ils représentaient la sagesse africaine, la finesse. Omar Bongo, au contraire c’était plus superficiel », ajoute-il.

Parmi toutes les anecdotes, il évoque la campagne présidentielle de 1981. « Normalement on n’accepte pas des financements étrangers mais j’ai appris que Jacques Chirac, mon concurrent avait reçu des fonds d’Omar Bongo. Je lui ai alors téléphoné pour obtenir des explications : -Ah, vous le savez-, s’était-il simplement étonné », raconte l’ancien président de la République.

Pour l’ancienne juge d’instruction en charge de l’affaire Elf où le nom d’Omar Bongo apparait, le président du Gabon a « servi l’intérêt de la France », notamment par la « manne pétrolière » et « l’uranium afin d’obtenir des prix aussi bas que possible ».

Selon Eva Joly : « Ce système marchait encore récemment. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs rendu visite le 17 mars dernier au Président Bongo, juste avant son élection pour « demander des conseils. »

« Si la France restituait les fons indument payé par Bongo pour des services imaginaires à nos hommes politiques, on pourrait construire au Gabon des hôpitaux, des maternités et faire baisser le taux de mortalité infantile », conclut la nouvelle députée européenne.

Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua a déclaré mardi n’avoir « jamais entendu » que le président gabonais Omar Bongo ait aidé « financièrement tel ou tel » dans la classe politique française. « Ceux qui ont des informations de ce type, je les invite à mettre les chiffres sur la table », a-t-il dit sur RTL.

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