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Lettre du Dr. Daniel Mengara à Pierre Mamboundou: "Appel à une large concertation nationale des forces vives de l’opposition et de la société civile gabonaises"

Dr. Daniel Mengara
Dr. Daniel Mengara

Dans une lettre adressée aujourd’hui même au leader de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), le Dr. Daniel Mengara, Président du BDP-Gabon Nouveau et candidat déclaré à l’élection présidentielle anticipée de 2009, appelle Pierre Mamboundou et les autres leaders de l’opposition et de la société civile à une large concertation nationale des forces vives de l’opposition et de la société civile gabonaises, en vue de barrer le chemin au bongoïsme.

Notant les gros vices de forme ayant émaillé la transition actuele au Gabon, le Dr. Daniel Mengara remet en cause la possibilité d’une élection transparence au Gabon et invite plutôt l’opposition à se coaliser en vue de l’établissement de règles du jeu à même de garantir une victoire de l’opposition en  2009.

Pour obtenir le PDF de la lettre, cliquez ici.



BONGO DOIT PARTIR

 

Bureau du Président

Pierre Mamboundou
Président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG)
Libreville, Gabon

N/R : BDPGN/USA/DIR/PR/DM/090703/001

OBJET : Appel à une large concertation nationale des forces vives de l’opposition et de la société civile gabonaises

Monsieur le Président,

Ayant pris connaissance du calendrier électoral proposé par votre parti, calendrier rendu public le 27 juin 2009 dans le communiqué final du Conseil de votre Secrétariat Exécutif, je tiens, par cette lettre, à vous signifier mon entière adhésion et celle de mon mouvement le BDP-Gabon Nouveau à ladite proposition. Ce calendrier représente une bonne partie de ce que les mouvements ou associations responsables devraient exiger des autorités intérimaires en vue d’une élection transparente et crédible au Gabon. Et je partage avec vous l’opinion selon laquelle le calendrier proposé par le Ministère de l’intérieur est non seulement irréalisable, mais également, dirai-je, hautement fantaisiste et irresponsable car porteur des germes de la division, de la dissension et, même, de la violence politique.

Comme je l’avais dit à Paris le 20 juin 2009 lors de ma déclaration de candidature, il était impératif que Mme Rogombé, Présidente par intérim du Gabon chargée de veiller au respect des procédures commandées par la Constitution, ne précipite ni ne bâcle la transition. J’avais également annoncé que le BDP-Gabon Nouveau était pour une transition minimale de 6 mois à un an si l’objet d’une telle transition était de s’attaquer en profondeur, et une bonne fois pour toutes, aux maux qui empêchent une alternance démocratique crédible au Gabon depuis 1990.

C’est dire, Monsieur le Président, qu’il y a urgence.

Urgence d’abord parce qu’il nous semble que, depuis le départ, le processus intérimaire actuel a souffert de plusieurs vices de forme qui en ont fait un processus hautement anticonstitutionnel, c’est-à-dire, hors-la-loi. Vous aurez sans doute constaté, comme moi, que Mme Rose Rogombé, Présidente de la République par intérim, depuis sa prestation de serment le 10 juin dernier, n’a respecté aucune des dispositions constitutionnelles relatives au processus intérimaire : je dis bien aucune.

Et j’en veux pour preuve les constats suivants :

1) Dès le jour de sa prestation de serment, Madame la Présidente par intérim aurait dû exiger immédiatement la démission du gouvernement, exactement comme l’avait indiqué la Cour constitutionnelle dans une décision rendue publique par le journal L’Union le vendredi 12 juin 2009,  décision qui confirmait pour tous que « les fonctions du gouvernement cessent automatiquement à l’issue de la prestation de serment du président de la République élu ou désigné ». Or, ce n’est pas ce qui s’est passé. Le processus a traîné en longueur  et Mme la Présidente par intérim a même dû faire face à un cas inadmissible d’insubordination de la part d’un Premier ministre qui s’est presque refusé à une démission immédiate de son gouvernement. Cette démission n’a finalement été donnée que 9 jours plus tard. Pourtant, rien n’empêchait la Présidente par intérim d’exiger cette démission le jour de sa prestation de serment, puis de reconduire le même gouvernement le même jour, sans que cela constitue un crime contre la Constitution, donc contre le peuple gabonais. Pourquoi semble-t-elle montrer une propension à bafouer inutilement la Constitution alors que des outils lui sont disponibles qui lui permettent de faire ces choses en toute légalité ?

2) Dès le jour de sa prestation de serment, Madame la Présidente par intérim aurait dû, comme il se doit, prendre possession du Palais Présidentiel de la République, qui aurait par conséquent dû devenir son lieu de résidence et de travail obligatoire dès la prise de fonction. Pourtant, on a vu la famille Bongo continuer à occuper ces lieux comme si Omar Bongo était encore en fonction, confinant anticonstitutionnellement la Présidente en exercice à une situation de marionnette de la famille Bongo qui, de notre point de vue, était inadmissible.

3) Dès le jour de sa prestation de serment, Madame la Présidente par intérim aurait dû immédiatement annoncer le calendrier électoral. Elle ne l’a pas fait. Pire, dans le méli-mélo fait d’arbitraires dans lequel elle s’est engagée en complicité avec le régime bongoïste qu’elle dirige actuellement, tout le processus intérimaire a été conditionné non seulement aux obsèques de feu Monsieur Bongo, mais également au principe d’un deuil national de 30 jours qui n’est nulle part validé par la Constitution gabonaise. J’ai beau lire la Constitution, je n’y vois nulle part inscrit que la mort d’un Président suspend la Constitution pendant 30 jours pour permettre la tenue de son deuil. Je n’y lis pas non plus que la mort d’un Président constitue un cas de force majeur menant à la suspension de la Constitution. Aujourd’hui, au moment où j’écris cette lettre, tous les délais constitutionnels ont été bafoués. Ni les 30 jours minimum (7 jours seulement restent de ce minimum)  ni les 45 jours maximum (ne restent plus que 22 jours sur ce maximum) n’ont été respectés et aucune explication cohérente n’a été donnée, en dehors de l’arbitraire qui consiste à imposer les délais d’un deuil national arbitraire et inutile sur le processus constitutionnel. Pourtant, au vu de la réalité de l’impossibilité d’une élection crédible dans les 30 à 45 jours, tout ce que la Présidente par intérim avait à faire, pour rester dans la loi, était de demander une prorogation de la période de transition près la Cour constitutionnelle.

Ce sont-là, Monsieur le Président, des manquements extrêmement graves de la part de Mme Rose Rogombé qui, pour des raisons que j’ignore encore, a préféré et préfère encore agir hors du cadre constitutionnel alors même qu’il lui aurait suffi de solliciter le conseil de la Cour constitutionnelle en vue de la validation, par la loi, de tout ce qu’elle a entrepris jusqu’à présent. Je ne parlerai même pas de l’illusion de concertation qu’elle a entretenue ces jours-ci. Tout le monde sait qu’une concertation aussi exclusive, organisée à la va-vite et centrée autour de personnes et de structures associatives et politiques triées sur le volet sur la base de critères arbitraires, ne correspond aucunement à l’esprit de réconciliation nationale que le pays veut voir résulter de la transition actuelle.

Vous me permettrez, encore une fois, de préciser que mon mouvement est en parfaite harmonie avec la nécessité d’une prorogation des délais constitutionnels en vue d’une élection fiable. Mais ce que nous ne sommes pas prêts à cautionner, c’est le silence de la classe politique et associative gabonaise sur ces crimes contre la Constitution, surtout quand on sait que de tels vices étaient facilement évités par une simple requête de prolongation près la Cour constitutionnelle ! Notre mouvement étant un mouvement hautement légaliste, nous insistons sur la nécessité d’observer les injonctions de la loi. Nous ne pouvons, à ce titre, cautionner un processus intérimaire bâclé car basé sur l’arbitraire et des violations flagrantes de la Constitution à la fois sur le fond et sur la forme, tout comme nous refusons que des lois décidées arbitrairement dans le code privent des compatriotes de leur droit au passeport ou à la candidature. Du moment que la Constitution ne prévoit que deux limitations à la candidature (clauses d’âge et de citoyenneté), il serait mal venu que des articles obscures cachés dans le code électoral priment sur la Constitution.

Il est à ce titre étonnant que l’UPG comme d’autres groupes de la société civile établis sur le terrain n’aient pas fait front, sur le principe, et interpellé le gouvernement sur la nécessité de respecter les principes de loi commandés par la Constitution.

Le gouvernement, il nous semble par ailleurs, a failli au respect de la loi quand, dans un premier temps, il refusa de reconnaître une vacance du pouvoir au Gabon qui nous avait pourtant semblé évidente dès le 6 mai 2009, vacance dont mon mouvement essaya, seul, de demander le constat dès le 15 mai 2009 dans une lettre adressée au diverses institutions de la République. Mon mouvement fut également le seul à s’essayer à un meeting public le 23 mai pour réclamer un débat sur la vacance effective du pouvoir au Gabon. Vous êtes sans doute au courant que ce meeting fut interdit par un gouvernement gabonais qui se retrouva bien embarrassé quand l’histoire donna raison au BDP-Gabon Nouveau le 8 juin suite au constat de décès d’Omar Bongo. Le gouvernement intérimaire a failli ensuite quand, dans un second temps, il a entériné les multiples violations de la Constitution décrites ci-dessus sans qu’une réaction notable de la classe politique et civile gabonaise n’en condamne la criminalité.

C’est à ce titre, Monsieur le Président, que, tout en saluant la proposition calendaire de l’UPG et tout en partageant tous les principes y relatifs, le BDP-Gabon Nouveau, par ma voix, trouve tout de même problématique que l’UPG ait limité ses revendications au seul problème du calendrier et des listes électorales. Le BDP-Gabon Nouveau pense que la simple révision des listes électorales ne constitue aucunement une garantie de transparence électorale. Il faut, en sus de cela, intégrer des paramètres supplémentaires sans lesquels l’élection anticipée de 2009 ne passerait pas le test de la légitimité et de la crédibilité.

Il est, par conséquent, important d’évacuer, tout de suite et au préalable, certains des mythes que les Gabonais qui veulent le changement se construisent malheureusement au détriment de la vérité.

Le premier mythe à évacuer est celui qui consisterait à croire, comme certains l’ont suggéré, qu’il suffirait pour toute l’opposition de s’entendre sur une candidature unique pour que le miracle du changement s’opère. J’appelle cela un fantasme. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’histoire électorale récente (élection de 2005) ou lointaine (depuis 1990) nous enseigne la futilité d’une telle procédure. Je pourrais longuement m’étendre là-dessus, mais je m’arrêterai à deux considérations parmi les plus importantes.

Le mythe de la candidature unique de l’opposition : Ce mythe est irréalisable. D’abord parce qu’il serait illusoire de croire que Pierre Mamboundou pourrait se retirer de la course au profit de Paul Mba Abessole ou que Paul Mba Abessole pourrait se retirer de la course au profit de Ben Moubamba ou que ce dernier pourrait renoncer à ses ambitions au profit de Daniel Mengara. Du moment que le potentiel d’une telle entente est pratiquement nul à cause des ambitions des uns et des autres (sans que cela soit forcément un fait négatif en soi), il est important que tous les acteurs politiques qui ont des visées présidentielles laissent cette décision au seul peuple qui, lors de la campagne, saura, de par lui-même, déterminer la viabilité politique des candidats, forçant tout le monde à la réalité d’un candidat dominant derrière lequel tous les autres, après évaluation réaliste de leurs chances, s’aligneront naturellement. Autrement dit, privilégier l’effacement artificiel de certains candidats avant le test du terrain ne peut que scléroser le débat politique dont le pays a grandement besoin, et mener, paradoxalement, aux querelles de leadership que nous essayons pourtant d’éviter. Ce qu’il faut, par contre, c’est une unité des candidats de l’opposition basée non pas sur l’adoubement d’un candidat unique, mais sur la mise en place d’un front commun visant à réclamer, pour tous les candidats, la justice et les conditions de la transparence électorale, de manière à amener aux conditions objectives de crédibilité et de légitimité de l’élection qui, dès lors, permettront tout simplement au meilleur de se détacher, forçant les autres au ralliement pour la victoire finale.

Ensuite parce qu’il vous souviendra que l’élection présidentielle de 2005 fut sans doute, dans l’histoire politique du Gabon depuis 1990, la plus propice au changement. Elle le fut parce que c’était l’élection présidentielle qui, depuis 1993, a connu le plus petit nombre de candidats. Ces derniers furent en 2005 au nombre de trois seulement : Omar Bongo (au pouvoir), Pierre Mamboundou (opposition) et Zacharie Myboto (opposition).  Ce que cela veut dire c’est que, s’il y a bien une élection au cours de laquelle le nombre limité de candidats aurait dû profiter à l’opposition, c’était bien celle-là. Il m’est même possible de dire ici qu’en 2005, Pierre Mamboundou était, en fait,  SEUL, face à Bongo et SEUL candidat crédible de l’opposition face à Omar Bongo (Zacharie Myboto ne faisant pas le poids).

Pourtant, Monsieur Mamboundou, vous perdîtes cette élection où vous fûtes pourtant pratiquement seul face à Omar Bongo. Après, donc, avoir perdu deux élections présidentielles successives, Monsieur le Président, ne convient-il pas, finalement, d’en tirer des leçons pratiques ? Ces mêmes causes qui vous ont fait perdre en 1998 et 2005 vous semblent-elles aujourd’hui évincées ? Suffit-il aujourd’hui de simplement participer à une énième élection pour pouvoir la gagner quand on sait que les causes de vos échecs précédents sont toujours là ?

Autrement dit,  Monsieur le Président, je puis vous assurer que pour juger de la crédibilité d’une élection, ou du moins pour se donner les chances de gagner des élections face à un régime quadragénaire qui se refuse depuis 42 ans à la démocratie, le simple fait d’avoir des listes électorales fiables ne suffit pas. Et le simple fait d’avoir un seul candidat de l’opposition ne suffit pas. Les mêmes causes menant toujours aux mêmes effets, ce qui a fait que, en 2005, vous perdiez l’élection alors que vous étiez quasiment seul face à Omar Bongo, fera que le candidat unique de l’opposition perde encore en 2009. Pourquoi ? Tout simplement parce que le même système qui a fait vos échecs précédents est toujours en place. Il faut donc pousser plus loin l’analyse et penser aux stratégies qui amèneraient à la défaite de ce système, avant l’élection, en vue de la transparence électorale absolue.

Le mythe de l’élection et des urnes comme voie du changement au Gabon : Le second mythe à briser est de continuer à croire, malgré les évidences de l’histoire, que c’est par les urnes que l’opposition gagnera l’élection au Gabon. C’est là le fantasme qui a fait que beaucoup aient cru, en 2005, qu’il suffisait de participer à une élection perdue d’avance pour la gagner, alors que tout le monde savait que le système institutionnel qu’Omar Bongo s’était concocté en prévision des élections de 2005, système encore en place aujourd’hui, avait été formaté pour ne laisser aucune chance de victoire électorale à l’opposition. Par ailleurs, vu que feu Monsieur Bongo avait obtenu, ou s’était octroyé, un score de 79,2% aux présidentielles de 2005, face à Pierre MAMBOUNDOU 13,6% et Zacharie MYBOTO 6,6%, dans un contexte d’abstention record où près de 80% des Gabonais sont restés chez eux, cela veut dire que les Gabonais ne font plus confiance aux urnes comme méthode de changement. Pire, une abstention de 80% en 2005 voulait également dire que ni Omar Bongo ni Pierre Mamboundou n’avaient pu mobiliser des populations totalement désabusées, qui ont ainsi préféré voter CONTRE les trois candidats en lice, traduisant ainsi une crise de confiance aiguë entre la classe politique gabonaise et le peuple. Ce n’est donc pas par les urnes que l’opposition gagnera l’élection anticipée de 2009, sauf si l’opposition s’en donne véritablement la chance.

Cette chance passe par deux formules très simples :

1) Toutes les forces vives de l’opposition et de la société civile gabonaise doivent cesser, immédiatement, toute négociation avec le pouvoir en place. Continuer à négocier avec ce régime aura comme effet pervers de valider toutes les décisions que ce régime imposera, y compris un calendrier électoral fantaisiste, ce qui forcerait l’opposition et la société civile à se plier à un processus que nous savons pourtant tous tronqué, bâclé et orienté vers la seule finalité qui intéresse ce régime : c’est-à-dire conserver le pouvoir à tout prix. Il est donc impératif que l’opposition rompe immédiatement toute négociation avec le régime bongoïste et s’établisse immédiatement en contre-pouvoir avec des contre-propositions fermes.

2) Toutes les forces vives de l’opposition et de la société civile gabonaise doivent, par la suite, se coaliser en un bloc uni, non pas autour de questions de leadership ou de candidature unique (ce qui est un faux problème), mais autour d’une plateforme commune de revendications, je dirai même une plateforme commune d’exigences visant à forcer le gouvernement à l’acceptation du canevas élaboré par l’opposition et la société civile. Par ces exigences, l’opposition et la société civile refuseraient non seulement de cautionner le processus électoral actuel, mais s’activeraient en même temps pour empêcher la tenue de toute élection au Gabon qui ne tienne compte de sa plateforme d’exigences.

Quelle serait cette plateforme ? Cette plateforme s’articulerait autour des principes suivants :

a) Exiger un recensement général de la population par l’entremise de l’ONU avant l’élection : pour une élection crédible, un recensement de la population gabonaise s’impose, non seulement pour la fiabilité de l’électorat, mais également pour faciliter la transition vers les procédés biométriques qui rendraient les listes électorales plus crédibles.

b) Exiger que l’élection soit organisée par l’ONU : il faut confier à des mains tierces et neutres l’organisation d’une élection dont la légitimité et la transparence, donc le résultat, seraient toujours mises en doute si elle était organisée par le régime en place.

c) Rétablir le scrutin à deux tours : c’est la seule garantie de victoire pour l’opposition. Le scrutin à deux tours permet au peuple de trier lui-même les forces politiques et d’établir naturellement dans l’opposition un leader sur la base du vote au premier tour. Ainsi, si aucun candidat n’est élu au premier tour (ce qui sera probablement le cas à cette élection vu la pléthore de candidats qui s’annonce en 2009), l’opposition se rassemblera forcément au second tour derrière le candidat le mieux placé. Dans ce cas de figure, même si le candidat bongoïste obtenait 20% au premier tour et le candidat de l’opposition le mieux placé 10%, l’effet de reports de votes et de voix au second tour donnera 80% au candidat de l’opposition et limitera le régime à son maximum de 20% atteint au premier tour, assurant ainsi une victoire sans faille de l’opposition. C’est dire que l’éventualité d’une victoire de l’opposition passe forcément par un second tour d’élection. Aller à une élection à un seul tour comme en 2005 produira forcément la victoire du régime et la défaite de l’opposition.

d) Ramener le mandat présidentiel de 7ans à 5 ans  et rétablir la limite de deux mandant successifs maximum : ceci ramènera l’esprit de la Conférence Nationale de 1990.

e) Rétablir les équilibres entre les divers pouvoirs pour assurer l’état de droit et, en fin de compte, réorganiser totalement le Gabon conformément au modèle de Constitution et de réforme institutionnelle proposé par la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National (voir https://www.coalitiondurefus.org) à Bruxelles les 30 et 31 mai 2009.

f) Exiger la mise en place d’un gouvernement de transition inclusif de toutes les tendances de la société civile et politique qui, pendant une période de 6 à 12 mois, mettrait en place les conditions de la transparence en collaboration avec l’ONU.

Le BDP pense que l’opportunité que la transition actuelle offre aux Gabonais est celle de la Réforme, c’est-à-dire un nouveau départ pour le Gabon. Faisons maintenant tout ce qu’il y a à faire en matière de réforme pour que demain, notre nation n’ait plus à négocier ou se battre continuellement sur ces mêmes questions sempiternelles, permettant ainsi aux institutions ainsi requinquées de se situer dans une dynamique qui faciliterait le développement durable au Gabon.

Le BDP-Gabon Nouveau pense que, pour faire table rase du passé et pour permettre au pays de se doter, une bonne fois pour toutes d’un système démocratique qui garantirait à la fois des élections transparentes et un état de droit en bonne et due forme, il faut à l’opposition et à la société civile s’établir en bloc crédible face au pouvoir et imposer la réforme institutionnelle avant l’élection.

La plateforme de l’opposition doit ainsi, au minimum, se constituer avec comme objectif d’obtenir :

Le report des élections en vue d’une transparence électorale basée sur le recensement de la population, des listes électorales fiables à base biométrique et l’organisation de l’élection par l’ONU. Le gouvernement gabonais ne doit pas être seul à déterminer le processus électoral sans associer l’opposition et l’ONU.

La prise en compte de la Diaspora dans le processus de transition actuel et dans les élections : Il est hors de question que l’on veuille exclure certains acteurs politiques ou associatifs de la Diaspora en les privant du droit au passeport ou du droit de se présenter comme candidat à l’élection présidentielle anticipée de 2009.

La Réforme constitutionnelle et institutionnelle au Gabon avant l’élection : Réformons maintenant pour éviter la guerre et les divisions plus tard.

Un deuxième tour pour les élections présidentielles anticipées de 2009 : le potentiel d’élire un président avec seulement 10% des votes est trop grand au cours de cette élection. Même s’il faut organiser un référendum pour valider la réforme constitutionnelle et contourner les limitations dues au processus intérimaire, il faut le faire. Il vaut mieux remettre à plat tout le système institutionnel gabonais maintenant par une transition réformatrice de 6 mois à un an que tout bâcler et risquer les conflits et les divisions plus tard. Au besoin, l’opposition et la société civile se doivent de s’activer  pour imposer une Conférence Nationale souveraine dont le but serait d’entériner les réformes, mener au référendum et ainsi valider la révision de la Constitution. L’argent à perdre d’abord pour un référendum, ensuite pour une vraie élection suite à la transition, n’est rien face à ce que le pays perdrait si la violence contestataire ou la guerre civile s’établissait au Gabon.

C’est pour cette raison que je vous invite instamment, Monsieur le Président, à prendre sur vous, en tant que grand frère et aîné biologique et politique de nous tous, de convoquer sans délai une concertation nationale de l’opposition et de la société civile en vue de l’élaboration d’une plateforme de revendications pour la transparence électorale immédiate au Gabon, et ce en amont des élections, avec comme injonction au gouvernement de ne point s’avancer vers l’imposition unilatérale d’un chronogramme électoral qui, au vu de ce que le Ministre de l’intérieur a proposé le 1er juillet, ne peut que être fantaisiste et irresponsable. En fait, du moment que Mme la présidente Rogombé et son gouvernement se sont, depuis le 10 juin, plongés dans l’illégalité en ne respectant aucune des clauses de la Constitution, autant, dans ce cas, mettre la Constitution de côté et s’accorder sur un consensus national pour la réforme profonde des institutions, avec, au bout, un référendum comme outil de validation. L’élection qui s’en suivrait, 6 mois à un an plus tard, n’en serait que plus légitime, plus fédératrice, plus patriotique et plus réconciliatrice car basée sur un contrat social et politique qui soit le résultat d’une concertation nationale et non de tractations de palais visant à la compromission, encore une fois, et une fois de trop, de la destinée du Gabon.

Je serai prêt à me joindre à cette concertation nationale des forces vives de l’opposition et de la société civile gabonaises, qu’il nous faut établir au plus tard dans les deux semaines suivants ce message. Il est temps, Monsieur le Président, de dire, ensemble, enfin, le slogan qui est nôtre : « Plus jamais ça. Plus maintenant. Pas cette fois. »

Dans l’attente de votre adhésion à ces principes d’unité et de concertation en vue du salut national immédiat, je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer mes salutations les plus distinguées.

Fait à West Orange (New Jersey USA), le 3 juillet 2009

Dr. Daniel Mengara
Président
BDP-Gabon Nouveau

Ampliations :

  • M. Jean-François Ndongou, Ministre de l’intérieur
  • Ambassades (Etats-Unis, France, Afrique du Sud, UE, UA, Royaume Uni, etc.)
  • Madame Rose Francine Rogombé, Présidente intérimaire de la République
  • M. Léonard Andjembé, Président intérimaire du Sénat
  • M. Guy Nzouba Ndama, Président de l’Assemblée Nationale
  • Madame Marie Madeleine Mborantsuo, Présidente, Cour Constitutionnelle
  • Médias

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey, 07052, USA
Tel: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763

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Exprimez-vous!

  1. Cher MBOUMBA, Je ne vois pas pouquoi tu parles d’injurier Dieu. Ma relation avec Dieu est au dessus de celle que je pourrais avoir avec tous les hommes de cette planète. Je parle de voter blanc parceque je suis réaliste, et j’aime assumer pleinement mes décisions. J’aime être convaincu par ma propre conscience et non la conscience des autres quand je fais mes choix politiques ou autres. Je sais que le DR MENGARA ferait un bon président, et je sais surtout que sans lui personne ne pourra tenir tête à Ali BEN au Gabon. Nous connaissons tous le schéma de ce qui va se passer pendant ces élections ; ne soyons pas naïfs.
    Bongo n’est plus de ce monde, et la sitation de MENGARA devait s’arranger. Mais de toute évidence, refuser de délivrer au Dr MENGARA un passe-port c’est nous faire comprendre clairement que Bongo restera toujours dans le jeu politique au gabon malgré sa mort et curieusement ça plait aux Gabonais. c’est pourquoi je parle de voter blanc. Je ne voterai jamais pas dans un pays privé de démocratie. Nous sommes tous Gabonais et nous avons tous les mêmes droits. Le DR MENGARA n’est pas moins Gabonais que Paul MBA Abessolé. Attention à celui qui est entrain de vouloir prendre la relève pour mener la vie dur au DR MENGARA. Bongo était unique dans son machiavélisme et je crois que celui qui va essayer de faire la même chose que lui vis à vis de du DR MENGARA va mordre la poussière et sera persécuté toute sa vie.

    Que Dieu bénisse le Gabon.

    ue Dieu bénisse le gabon

  2. Cher Savorgnan,
    Je crains que vous n’ayez pas très bien saisi ma critique sur le rapport entre l’intitulé et la teneur de la lettre de M. Mengara. Je dis bien qu’il aurait dû parler d’une « lettre ouverte » pour qu’elle soit ainsi publiée et divulguée. La maladresse (qualifiée de « manque de maturité »)que je me permets de relever dans la démarche de M. Mengara, tient notamment du fait qu’il se décide d’envoyer une copie de cette lettre (normalement destinée à M. Mamboundou) aussi bien à la Présidence de la République, à la Primature, à la Cour Constitutionnelle, et aux Représentations diplomatiques. Trouvez-vous cela vraiment sérieux ? En quoi toutes ces différentes institutions devraient-elles se sentir concernées par l’organisation stratégique de l’Opposition gabonaise ? Pourquoi M. Mengara devrait-il les prendre à témoin ? Ignore-t-il d’ailleurs que le Premier Ministre (pour ne prendre que ce cas spécifique) est un membre du PDG dont nous contestons tous ici la présence quadragénaire au pouvoir ?
    Je pense qu’il serait temps pour les uns et les autres de sortir d’une situation de soutien fanatique ou aveugle en faveur de quelque leader que ce soit. Cela nous empêche trop souvent de nous interroger sérieusement sur le bon sens des idées et des pratiques procédurales. Sinon, on tomberait tout bêtement dans le béni-oui-oui. Or, nous avons tous fait des études universitaires assez poussées pour apprendre à cogiter par nous-mêmes. C’est donc plus une critique formelle sur laquelle j’ai insistée dans mon propos précédent, en n’effleurant bien sûr (pour des raisons de temps trop limité) qu’un aspect sur le contenu des propositions faites par M.Mengara. Rassurez-vous, je ne suis pas un militant de l’UPG. JE SUIS UN FERVENT DEFENSEUR DU CHANGEMENT VERITABLE AU GABON. Et, je crois que sur le terrain, contrairement à ce que plusieurs bédépistes pensent, M. Mamboundou restent le candidat le mieux placé pour qu’on réussisse l’alternance tant espérée dans notre pays en cas d’élections libres et transparentes. Je me demande alors pourquoi M.Mengara s’est empressé de déclarer sa candidature sans avoir une concertation ni avec sa base, ni avec d’autres leaders de l’opposition gabonaise en tête desquels M. Mamboundou. N’est-ce pas une façon de se la jouer perso devant d’ailleurs une infime poignée de militants coalisés réunis à Paris ? Ma critique concerne aussi la déclaration précipitée de M. Bruno Ben Moubamba. Les opposants gabonais semblent toujours empêtrés dans une querelle de leadership (comme au temps de feu M. Bongo) qu’ils ont souvent du mal à masquer. Nul n’ignore pourtant que leur individualisme a toujours fait leur défaite et la déception profonde du peuple gabonais (au nom duquel il parle dans leur discours).
    Pour revenir sur le fond de son courrier, M. Mengara parle de « mythe de la candidature unique de l’opposition » alors qu’il sait très bien qu’il s’agit en l’occurrence d’une élection à UN SEUL TOUR. Nous le déplorons tous, mais nous ne pouvons pas faire autrement car la Constitution imparfaite de notre pays ne PEUT PAS ÊTRE MODIFIEE JUSQU’A L’INVESTITURE DU PROCHAIN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE GABONAISE. Puisque M. Mengara n’a pas souhaité la modification de cette même Constitution avant la période intérimaire, je ne comprends pas pourquoi il la souhaite avec tant d’ardeur maintenant. Au moment où il avait demandé que soit constatée la vacance du pouvoir pendant le séjour médical d’Omar Bongo en Espagne, j’étais entièrement d’accord avec lui et j’avais effectivement formulé une critique sur le site de l’UPG contre les premières déclarations mitigées de M.Mamboundou à ce sujet.
    Mais aujourd’hui, je ne partage pas du tout l’idée de M.Mengara sur l’éventualité d’une mise à l’écart de cette Constitution dont le respect nous a pourtant évité une prise de pouvoir anti-démocratique par le sieur Ali Ben Bongo. M. Mengara mesure-t-il vraiment les cnséquences d’une telle éventualité, à travers notamment les dérives que cela entraînerait ? Ne savez-vous pas que les pédégistes n’attendent que cela, eux qui ont toujours gouverné dans l’arbitraire (c-à-d, en dehors du cadre réglementaire fixé par des textes qu’ils ont eux-mêmes toujours votés).
    L’heure n’est plus à la diversion. Les seules propositions qui vaillent sont bien celles qui concernent l’exigence de transparence (à travers la révision sérieuse des listes électorales, l’encre indélébile, l’interdiction des transferts de population, le respect du dépouillement des urnes,etc.) et d’équité ( par l’intermédiaire d’une représentativité de chaque candidat, d’un temps de parole égal sur les médias publics, etc.)pendant et après la campagne électorale sous l’oeil vigilant de l’ONU et de l’UA. En parlant des listes électorales, je suis particulièrement choqué de constater que leur toilettage ne fasse pas partie des exigences de M. Mengara qui prétend par ailleurs que c’est avec les mêmes listes que les autres opposants se sont fait élire députés, maires ou sénateurs. Or, la fiabilité du fichier électoral constitue évidemment l’un des points majeurs du sempiternel contentieux électoral au Gabon. Il faut, par conséquent, se battre ensemble pour résoudre cette question et bien d’autres qui concernent toute l’organisation d’une élection transparente et conforme aux injonctions de la Constitution actuelle (qui est malheureusement très imparfaite, je le répète, mais qui ne peut être modifiée jusqu’à la proclamation de la prochaine élection présidentielle). Alors toute modification constitutionnelle et institutionnelle ne pourrait intervenir que pendant la période post-électorale.
    A bon entendeur, salut!!!

  3. Vous etes entrain de faire les eloges du Dr MENGARA comme nous en avons faites à Messieurs MAMBOUNDOU et surtout MBA ABESSOLE, la difference est que le Dr se fait plus present au deces du dictateur. Qu’on le veuille ou non, le dictateur a eu raison de MENGARA et des autres. Du Sensationnel! eh ben, ce que lis sur BDP n’est pas tres loin de ce qui se trouve sur le site de l’UPG. BDP UPG vous faites tous dans le sensationnel.
    Tout le monde est d’accord que le Gabonais de dedans ou du dehors (la diaspora) ne veut plus du Bongoisme. Malheureusement les leaders politiques disent ce que le peuple pense mais ne pensent pas à ce que veut le peuple, ils pensent tous au trone.
    « je voudrais que l’opposition s’unisse pour obtenir une election transparente mais pas de candidature unique de l’opposition, c’est au peuple de choisir son candidat. » c’est ce que je retiens de cette trop longue missive de Monsieur MENGARA.
    Franchement, les politiciens vous vous foutez du peuple (permettez moi l’expression).
    Monsieur MENGARA, le PDG a des fortes chance de se diviser et vous souhaitez faire candidature à part dans une election à un tour!
    de toutees facons je vous souhaite à vous tous les rapaces bonne chance et bon appetit une fois au pouvoir. car celui qui sera elu president au cours d’une election avec une multitude de candidat n’aura pas un score au dela de 30%. quelle representativité! vous en serez fier d’etre sur le trone avec un tel pourcentage? je suis sur que oui, vu que vous etes politicien.
    Jean Felix, ne mets pas Dieu à la fin des injures. MENGARA n’a aucune immunité, il n’a pas eu la chance de fricoter avec le systeme Bongo, enfin, c’est ce qui dit, Dieu seul sait. je pensais que MAMBOUNDOU avait recu 16 milliards (dont 5 pour port-gentil et 11 pour Ndéndé) et non des centaines de milliards dixit jean felix. Non, nous sommes grands et surtout intellectuels (enfin je le pense), ne nous faisons pas emballer dans des histoires sans avoir des preuves authentiques. vous savez, demain quelqu’un de « credibles » à nos yeux viendra dire en utilisant deux ou trois journaux corrompu que le Dr MEGARA vit dans une maison luxueuse payée par la famille Bongo, nous allons avaler cela vu qu’on a pas la culture de la quete de l’info mais plutot de la rumeur (le Kongossa, c’est ça non?).
    je repete qu’il est temps que « l’oppositoin » s’unisse pour une seule candidature.
    à celui qui dit, au cas où MENGARA ne se serait pas candidat il votera blanc, mais Monsieur, voter blanc c’est voter, refuser de choisir c’est choisir de ne pas choisir, en somme c’est toujours un choix que vous faites. Vous ne pouvez pas dire vouloir du changement et voter blanc sous pretexte qu’un candidat que vous connaisez à peine et qui vous aurait seduit par sa verve ne se presente pas!
    ce qui voterons blancs, à mon avis sont indifferents à la situation actuelle du pays.
    Opposition, grandissez et montrez au peuple que vous etes aptes à diriger ce pays. La tache à été facile pour Bongo et ses cancres, elle ne le sera pas pour vous vu que vos opposants (si vous accedez au pouvoir) seront financierement forts (cela ne l’a pas été pour le systeme Bongo, alors…).

  4. Très bonne initiative et très bonne analyse. Juste une question trottine dans ma tête: Paul Mba Abessolo est il de la majorité ou de l’opposition? Pourquoi Mamboundou se retirerait il au profit de Mba Abessolo qui a battu campagne (ou qui a voulu battre campagne jusqu’ a ce qu’il soit lapide par le peuple) pour Bongo en 2005? Est-il revenu comme par coup de bâton magique dans l’opposition non conviviale ou est-il admit dans l’inconscient du BDP ou de Mengara que malgré les sacrifices de nombreux gabonais, Paul Mba reste dans l’opposition? Ou alors, Paul Mba est celui la qui sera différent de Casimir Oye Mba, sans vouloir continuer l’œuvre du PDG auquel les deux sont attachés par les pactes obscures de la convivialité?
    Ou Mengara retirerait il volontier sa candidature au profit de Mba Abessolo ou de Casimir Oye Mba au nom de la convivialité ou de la continuité de l’Etat Gabon? Combien de gens ont perdus leur vie ou leur travail pour avoir suivit cet homme maintenant dodue qui n’a pas manqué de scrupule pour soutenir Bongo en 2005? Aujourd’hui il revient dans l’opposition? Si c’est ca l’opposition, autant carrément laisser Ali continuer le désordre de son papa, parce que de PDG à allier de PDG, je ne vois pas la fin du tunnel, et surtout au vu de la gestion faite de la Mairie de LBV et de son garage automobile au profit de « Transform »

  5. Patriotes, le vent d’émotion qui souffle au Gabon ne doit pas troubler notre lucidité. C’est pour cette raison, qu’il est indispensable que nous discutions des modalités d’organisation de la prochaine élection présidentielle, pierre angulaire de notre système démocratique.

    Nous n’avons pas à appliquer de façon mécanique la constitution actuelle. Nous avons le devoir, comme nous avons toujours su le faire au Gabon, chaque fois que les circonstances l’exigeaient, de décider en notre âme et conscience de ce qui nous convient.

    Aujourd’hui, il est impérieux, si nous ne voulons pas déchanter demain, que dans le cadre d’une Palabre nationale, nous réglions nos problèmes, nos évoquions nos ratages, nos échecs, nos réussites, que nous évacuions nos rancoeurs et que nous nous mettions d’accord sur l’essentiel, c’est-à-dire sur le sens à donner à la vie nationale, sur la manière de définir et de bâtir notre futur collectif.

    Seules, les résolutions prises dans le cadre d’une palabre nationale, pourraient garantir durablement la paix des coeurs pour reprendre une expression chère aux autorités gabonaises.

    Seul, le respect de la parole donnée, de nature sacrée dans les conditions d’une palabre nationale pourrait consacrer le sématawy gabonais, c’est-à-dire l’union nationale.

    Oui, nous sommes en mesure d’échanger dans le respect des uns et des autres sans adversité, à la recherche de la vérité, c’est dans notre essence fondamentalement par ce que, la liberté d’expression est de genèse africaine.

    La palabre nationale c’est le préalable à toute réflexion sur le devenir du Gabon. Tout au long de notre cheminement historique, c’est exclusivement par la palabre que nous sommes parvenus à résoudre de façon définitive les questions les plus énigmatiques.

    D’un point de vue technique, il nous semble que nous ne soyons pas en capacité d’organiser, une élection présidentielle aussi décisive dans le timing qui nous est indiqué par le Ministère de l’Intérieur.

    Nous nous interrogeons unanimement sur la crédibilité des données du fichier électorale, sur les conditions de la mise sur pied, de l’ensemble du dispositif relatif à la préparation et au déroulement du vote, à la validation et à la proclamation des résultats.

    Nous souhaitons ouvrir une réflexion sur la présence dans le gouvernement à des fonctions régaliennes, et ce à quelques semaines du scrutin, d’hommes et de femmes qui sont de potentiels candidats et dont la probité intellectuelle est sujette à caution.

    Nous en appelons donc, au sens de la responsabilité de chacun pour ne pas fausser le destin du pays que nous ont légué nos ancêtres.

    meekang

  6. Le BDP demande une conférence nationale souveraine qui comme en 1990, si elle est mise en place, se placerait au dessus de la constitution et pourrait donc la modifier. Rien ne sera demandé à la présidente intérimaire. Si la présidente ne peut ni modifier, ni instituer un référendum, l’assemblée nationale ou cette conférence nationale le peuvent.

    Si cette démarche est impossible, il faut exiger pour les prochaines élections :
    1. L’encre indélébile pour tous les votants
    2. Des urnes transparentes
    3. Présence de l’ONU, L’UA et l’UE
    4. Interdiction exceptionnell des procuration (c’est du ressort de la présidente)
    5 Une composition paritaire de tous les bureaux de vote (1 représentant par candidat)
    6. Un dépouillage publique des urnes dans chaque bureau (dépouillage en secret entraine la nullité du vote)
    7 Une proclamation des résultats par le chef de la délagation de l’ONU ou par la présidente par intérim, avant le ministère de l’intérieur
    8. Une interdiction de circuler interprovincial le jour de l’élection
    9. Une remontée en directe des résulats province par province en direct à la télévision, lors d’une émission spéciale
    10. Tout membre du gouvernement candidat doit, au préalable, démissionner de son poste.

    Voilà des pistes de réflexion pour minimiser au mieux les futures fraudes. Mais ces exigences n’ont des chances d’aboutir que si l’opposition cré un rapport de force évident. Il faudrait, une fois sorti du deuil national, organiser une gigantesque marche autour de la « demande de transparence du vote et l’acceptation des exigences démocratiquess ». Et renouveller autant de fois qu’il faudra ces marches jusqu’à l’accpetation des exigences.

    Que Dieu bénisse et protège le Gabon

    Etre Suprême
    http://www.iblogyou.fr/EtreSupreme

  7. Bonjour,

    Votre lettre est bonne mais très longue, trop longue. En gros, votre offre de proposition à UPG consiste à bloquer par tous les moyens le processus actuel et donc le régime et à provoquer une conférence nationale devant aboutir à une remise à plat des institutions, de la constitution et in fine à des élections démocratiques libres et transparents pilotées par l’ONU.
    Si l’UPG ne réagit pas à cette offre révolutionnaire (ce que je crois), amorcer vous-même cette opération de bloquage en distribuant des tracts, des fax pour informer les gabonais, puis en lançant des grèves générales, des gestes de contestation (ruban orange sur tous le véhicules et les vêtements…) sit-in…Vous pourrez ainsi voir si, après avoir largement informé les gabonais, ces derniers sont vraiment prêts à vous suivre dans cette approche très interessante.
    Le PDG avance à marche forcée vers la fraude organisée… il est temps pour vous de passer à l’action, même à travers la Mamba (ou Mambo, s’il a vraiment existé).
    Votre mouvement doit devenir le Bongoïsme Doit Partir (le système actuel) et non plus Bongo Doit Partir (il est déjà parti).

    Bonne Chance.

    Etre Supreme
    http://www.iblogyou.fr/EtreSupreme

  8. Je ne comprends rien avec le BDP, ce même BDP qui traite MAMBOUNDOU de vendu et corrompu maintenant on réalise que MAMBOUNDOU est opposant; je vous demande vous le BDP un mimimun de respect aux aînés, vous dites toute l’opposition gabonaise est corrompue. Maintenant vous solliciter l’union sacrée de l’opposition, si vous dites que vous soutenez MAMBOUNDOU, nous au UPG on acceptera votre proposition. nous sommes prêt à aller aux élections parce que nous savons le peuple Gabonais dans son ensemble est pour le changement et cette femme est neutre. Elle a déja posé des actes discrets au sein du gouvernement pendant les conseils des ministres pour montrer la rupture avec les anciennes pratiques.

  9. Mbil Foual, ce n’est pas forcément à Mengara de faire une tentative de rapprochement avec Mammboundou. Cette tache incombait à Mamboundou, mais comme Mamboundou aime les gesticulations tout seul, il est évident que le rapprchement est difficile. Je me souviens que le BDP avait déjà fait une tentative de rapprochement en 2005 rejetée par Mamboundou.
    Et puis, personnnellement, je ne crois pas que je diari comme toi que Mengara fait un manque de maturité en publiant la lettre. Ce que Mengara dit est exacetment ce que tout le monde souhaite au Gabon, c’est donc un fait public, et non stratégique. Je crois que Mengara veut prendrecà témoin les Gabonais en montrant publiquement qu’il est ouvert à un rapprochement, pas sur les individus et les quetsions de leadership mais pour tenter une unité de l’opposition sur les questions de transparence. je ne crois pas qu’il soit judicieux de votre part de croire qu’il faille être mature pour dire publiquement ce que tut le monde souhaite.

  10. Je pense sincèrement qu’il était grand temps que M. Mengara fasse enfin une tentative de rapprochement avec M. Mamboundou. Cette démarche me semble intéressante et responsable de sa part. Seulement, je crois que quelques suggestions faites par M. Mengara méritent une plus grande réflexion de sa part : notamment, l’idée d’une pluralité de candidatures issues de l’oppostion pour la prochaine élection anticipée (dans un contexte de scrutin à un tour), la réforme constitutionnelle et institutionnelle qu’il propose paradoxalement pour la période intérimaire actuelle (paradoxalement, parce qu’il ne serait plus question de respecter scrupuleusement la Constitution comme le BDP l’a toujours réclamé). Ce sont là des points sur lesquels je n’ai pas suffisamment le temps de m’étendre en ce moment.
    Par ailleurs, je m’interroge surtout sur la maladresse dont fait preuve M. Mengara en envoyant un courrier spécialement adressé à M. Mamboundou à d’autres institutions et personnalités qui n’ont pas besoin de connaître la teneur des échanges stratégiques que peuvent avoir ces deux leaders politiques. Est-ce de la désinvolture intentionnelle (placée sous le faux couvert de la transparence absolue) ou bien une simple erreur de jeunesse de la part de M. Mengara vis-à-vis de celui qu’il considère pourtant comme son « aîné politique et biologique »?
    M. Mengara aurait peut-être mieux fait de parler explicitement d’une « lettre ouverte à M. Mamboundou » pour que l’on comprenne cet étalage du contenu de ce courrier qu’il adresse à un individu clairement désigné. Mais il n’en est rien. C’est donc là un vice de forme et de procédure que M. Mengara devrait certainement s’efforcer de revoir à l’avenir, afin de faire preuve d’une plus grande maturité politique et stratégique. Tel est le gage d’une meilleure considération de la personnalité de M. Mengara par l’ensemble des partisans du changement véritable.
    A bon entendeur, salut!

  11. Des propositions, on ne peut plus patriotiques et démocratiques de notre cher et illustre DR MENGARA. Trouvez cher Dr l’expression de ma profonde considération. Qui peut faire mieux que le DR MENGARA ?
    Reste a voir l’état d’esprit de MAMBOUNDOU. Je ne suis pas sûr que MAMBOUNDOU veuille donner suite à cette lettre. J’espère en tous cas me tromper.
    MAMBOUNDOU a fait la paix avec Bongo devant les PDGISTES et la progéniture de Bongo,moyennant des centaines de milliards.Tous les Gabonais le savent.Et je ne vois pas comment il pourrait revenirsur sa parole d’honneur de ne pas mener la vie dure aux enfants Bongo, notamment Ali BEN.
    En ce qui me concerne j’ose esperer que la candidature du DR MENGARA sera retenue; mais dans le cas contraire je voterai blanc et j’appellerai toute ma famille à faire de même. Je suis de nature catégorique et c’est pourquoi je suis resté très admiratif devant ce même état d’esprit du Dr MENGARA . J’espère qu’il ne se trompe pas dans sa démarche avec MAMBOUNDOU et Abessolé.
    En politique, le poison de la corruption est très contagieux et il n’ y a pas d’antidote. Le DR MENGARA est le seul qui est resté immunisé contre ce poison jusque là. Surtout qu’il ne tombe pas dans le compromis avec les agents du diable qui sont prets à tout pour les CFA.

    Que Dieu bénisse le gabon.

    Que dieu bénisse le Gabon

  12. JE NE FAIS PAS DE LA POLITIQUE.J’AI COMME PAR PUR HAZARD LU CETTE LETTRE EN ECOUTANT LE DERNIER OPUS DE LORD EKOMY NDONG DONT JE VOUS RECOMMANDE .IL S’INTITULE :ENGONGOLE http://www.youtube.com/watch?v=vZSCviiW-To, J’AI EU LES FRISSON ,C’EST PLUS QU’UNE JOIE DE SAVOIR QU’UN VRAI FILS DU PAYS PUISSE AVOIR AUTANT DE FINESSE ET DE JUSTESSE SOUS SA PLUME.C’EST DES ECRITS QUI ONT POUR MERITE DE REVEILLER MA FIERTE PATRIOTIQUE.

  13. Quand on veut se concerter avec les autres « en vue de barrer le chemin au bongoïsme », sur une élection à un seul tour, on ne se déclare pas précipitamment candidat. Sauf si on est du Bdp, bien sûr…

  14. Dr Mengara,

    Je vous vous félicite pour la fécondité de vos idées. Vous démontrez une fois encore aux yeux de tous que vous ne passez pas votre temps à dormir. Je suis fier d’appartenir au pays qui vous a formé et j’adhère entièrement aux propositions que vous venez de faire au leader de l’UPG, Mr Mamboundou.
    Ceci dit, je pense et je répète qu’il est temps d’étendre la coalition à tous les horizons. Il faut des représentations du BDP partout où on trouve des gabonais, pour que la concertation dont vous parlez puisse engager tous les gabonais. Bien sûr, s’il est vrai que ce n’est pas du ressort du BDP de diriger seul cette concertation, il va de soi qu’il faut néanmoins qu’elle soit bien orientée. Or, à mon sens, je ne vois aucune structure politique ou associative crédible qui puisse aider les gabonais à bien se comporter pendant un débat d’idées si ce n’est le BDP.
    J’aimerais simplement vous rappeler combien nombreux sont les gabonais de la diaspora aujourd’hui. Notre nombre se chiffre en milliers, et ce seulement dans les pays d’Afrique. Nous ne saurions être mis en marge de ce qui se fait et qui se fera. C’est pourquoi, Dr Mengara, je souhaiterais vous engager respectueusement à considérer que le Gabon n’est pas seulement au Gabon, mais partout où se trouve des gabonais. Nous avons maintenant les regards sur vous alors nous vous invitons à agir en conséquence.

    Respectueusement!

  15. clap clap clap!!!!
    ahhh Mengara, tout simplement bravo. je prends toujours un plaisir à vous lire. la maitrise de la langue de molière et le patriotisme, eh oui. tu es le leader qui nous faut, qui pense Gabon dabord.

    bravo!!!!!

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