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Gabon : Le PDG à la croisée des chemins

Plus que 53 jours avant le scrutin de l’élection présidentiel et le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) demeure la grande inconnue sur l’échiquier politique. Suite à la disparition de son président fondateur et «candidat naturel», le PDG se trouve confronté pour la première fois de son histoire à la désignation d’un candidat capable de réunir les suffrages, une étape cruciale pour le parti au pouvoir depuis 41 ans et victorieux de tous les scrutins depuis la fin du parti unique. Privé de son élément catalyseur, les premières fissures apparaissent sur le bloc PDG, qui devra savoir canaliser les ambitions personnelles de ses cadres pour relever le défi de la continuité.

Alors que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) s’apprête à présenter le 18 juillet prochain le «candidat du consensus», il ne demeure pas certain que ce dernier soit le seul à entrer dans la course à l’élection présidentielle.

Si une des militante de la première heure du parti, Victoire Lasséni-Duboze, ancienne présidente de l’Union des femmes du PDG (UFPDG), a présenté le 7 juillet dernier sa candidature en indépendante, d’autres suivront certainement.

D’ailleurs, le chef de l’Etat, Rose Rogombé, n’avait pas exclu cette ce cas de figure, quand elle déclarait le 3 juillet dernier «qu’il y aura sûrement plusieurs candidatures», issues des rangs du parti.

Les annonces du Bureau politique sur la loyauté et l’unité des candidats à la candidature du PDG auront sûrement du mal à contenir les candidatures des poids lourds du parti qui seront laissés sur la touche à l’issue du Congrès du 18 juillet prochain.

D’entre l’actuel ministre d’Etat aux Mines et au Pétrole, Casimir Oyé Mba, le Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, et le ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, les trois pressentis à l’investiture du parti, un seul recevra les lauriers du PDG, et on voit mal les deux autres se ranger derrière cette décision.

La sélection de l’un des dix candidats à la candidature signifie logiquement que ce dernier devra quitter ses fonctions ministérielles pour se consacrer entièrement à la campagne électorale.

Et pour tout candidat indépendant membre du gouvernement, il faudra également démissionner. Si une telle démission est logique, le parti devra en principe exclure des rangs tout candidat indépendant parce qu’il n’aura pas respecté la décision du parti.

La discipline est l’un des nouveaux chevaux de bataille du PDG. A l’issue des dernières élections locales, certains cadres du parti avaient écopé de sanctions disciplinaires pour avoir soutenu d’autres candidats. On se rappellera notamment de Richard Auguste Onouviet ou Rigobert Ikambouayat Ndéka.

Il s’agissait alors des élections locales, mais cette fois-ci, c’est l’avenir même du parti qui est en jeu. Dans cet ordre d’idée, si ces militants sont exclus du parti, ils perdent également leur mandat électif au Parlement et dans les collectivités locales.

Une telle exclusion entraînerait d’une certaine manière l’exclusion mentale de tout ceux qui avaient contribuer à l’élection de ces cadres du parti. L’unité et la force électorale du PDG s’en trouverait alors affaiblie.

Le PDG va-t-il opter pour la logique de la l’exclusion ? S’il ne le fait pas, toutes les sanctions prises contres les cadres seraient injustes et fantaisistes. S’il le fait, il ouvre les vannes de l’implosion.

Quelle posture pour Faustin Boukoubi ? Et pour le comité permanent ? Le PDG est vraiment à la croisée des chemins. Son avenir immédiat dépend de sa capacité à gérer ses contradictions.

Exprimez-vous!

  1. Le PDG éviterait son explosion autodestructrice si M.Boukoubi et les autres hiérarques de ce parti faisaient montre d’impartialité,de courage et d’inopportunisme en faisant promouvoir une désignation démocratique(vote,primaires)du candidat PDG.
    Une désignation consensuelle cristallisée sur le fils de Bongo-disons le clairement,là est la pierre d’achoppement expliquant les attermoiements actuels de ce parti-n’a aucun fondement,car le PDG n’est nullement une création de Bongo;son émergence s’inscrit dans la continuité,quoique corrompue,du Bloc démocratique gabonais des feus Gondjout Paul et Mba Léon.
    Ayez le courage de faire cet historique à la jeunesse gabonaise;elle est au bord du gouffre par ignorance et paternalisation excessive bongoienne de l’histoire nationale ;c’est inadmissible,injuste et tristement honteux!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Le PDG éviterai son émiettement et partant sa décision si son actuel secretaire exécutif,M.Boukoubi prouve qu’il est impartal et sans états d’âmes pour une désignation démocratique du candidat du PDG.Une telle procédure de désignation est la plus garante de stabilité de ce parti qui effectivement deésagrégera définitivement si le mode de désignation est un consensus portant sur le fils ainé de Bongo;ce qui ne correspondrait à aucune logique car le PDG n’a pas pour géniteur Bongo.

    L’anti pédégisme empêche t-il qu’on ait en mémoire que la cration de ce parti(PDG) s’inscrit dans la conrtinuité,quoique galvaudée,souillée et conrrompue,du Bloc démocratique Gabonais des Feus Paul Gondjout et Léon Mba,si je ne m’abuse?

    Que les Gabonais n’aient pas de mémoire courte pour leur histoire,ce serait autodestructif,par ignorance bien sûr.

    Puisse le programme politique « Ecole cadeau »pense aussi la restauration pédagogique de la conscience de l’histoire gabonaises;nous risau’on de nous perdre à jamais!!!!!!!!!!!!!!!!

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