spot_imgspot_img

Gabon : Jean Eyeghe Ndong quitte la barge du PDG

Le Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, 2e vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG), vient de présenter ses démissions officielles au gouvernement, ainsi qu’au parti, ce 17 juillet pour se porter candidat en indépendant à l’élection présidentielle. Il est le 11e candidat en lice pour la place du chef, et la seconde candidature indépendante issue des rangs du PDG.

Il n’aura pas fallu longtemps à la fissure du bloc électoral du PDG pour se transformer en brèche. Le 2e vice-président du parti, chef du gouvernement depuis décembre 2006, Jean Eyeghe Ndong, a présenté sa candidature en indépendant à l’élection présidentielle.

Monsieur Eyghe Ndong a présenté ses démissions officielles au chef de l’Etat, Rose Rogobé, et au secrétaire général du PDG.

«Je démissionne de mes fonctions de chef du gouvernement et j’en tire tout de suite les conséquences, c’est-à-dire ma démission du parti», a déclaré monsieur Eyeghe Ndong.

Figurant parmi les trois pressentis à l’investiture du parti, il a été laissé sur la touche le 16 juillet lors de l’annonce de la désignation d’Ali Bongo Ondimba, fils du défunt président, pour porter les couleurs du PDG à cette élection.

Dernier premier ministre du président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyeghe Ndong, actuellement âge de 62 ans, avait été nommé chef du gouvernement en décembre 2006.

Il s’est surtout illustré pour son fort penchant pour le social qui lui a valu des sympathies dans l’opinion. C’est notamment sous son mandat que le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), bloqué à 40 000 FCFA depuis plusieurs décennies, est passé à 80 000 FCFA et qu’a été lancé le vaste chantier de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMGS), une structure qui vient en aide aux Gabonais économiquement faibles.

Jean Eyeghe Ndong s’était illustré lors des obsèques du président Bongo à Libreville en dénonçant, dans une allocution de haut vol, prononcée devant un parterre de chefs d’Etat, d’anciens chefs d’Etats, de représentants d’organisations internationales et de diplomate, les tractations qui se menaient dans les coulisses au sein du parti au pouvoir pour l’adoubement du fils du président défunt.

Cette démission donne l’avantage de la crédibilité au chef du gouvernement, qui sort d’un mandat «propre» de trois ans à la Primature du pays, qui jouxte le Palais présidentiel sur le boulevard du bord de mer de Libreville.

Exprimez-vous!

  1. Elections présidentielles au Gabon. Pourquoi le PDG doit perdre :
    chronique d’une défaite annoncée.
    Tout a commencé le mercredi 07 juillet 2009, date à laquelle le PDG, parti
    Démocratique Gabonais au pouvoir depuis le 04 décembre 1967 au Gabon a prévu
    annoncer au peuple le nom de son candidat pour succéder au défunt président Omar
    Bongo Ondimba. Il lui a fallu neuf jours de plus pour que le bureau politique
    communique enfin et sans surprise le nom de son candidat. Quelles peuvent-être les
    raisons d’un tel retard ?.
    Rappelons que depuis 41 ans un seul homme trônait comme un pachyderme à
    la tête du parti et de ce pays dont la population avoisine à peu près la densité d’un
    quartier en chine soit un million deux cent deux mille et soixante trois habitants ou
    environ un arrondissement en France. De mémoire de militant ‘‘pédégiste’’, jamais
    cette structure politique n’a connu de turbulences et pressions de tous genres à la
    veille d’une élection. Tant le candidat dit « naturel » selon l’expression consacrée
    était là, « l’homme du présent et du futur » d’après les dithyrambes chansonnières
    élaborées à sa gloire.
    Aujourd’hui, l’inamovible s’en est allé, laissant derrière lui un grand vide. Le
    parti de ‘‘Yaya Bongo’’ ne savait plus où mettre la tête et sur qui compter. Devrait-il
    regarder en direction de sa jeune garde, celle des rénovateurs où chez les caciques ?
    La question était épineuse, quoique sans intérêt. Elle brûlait tout de même les vielles
    méninges des membres du comité central du PDG qui essayaient de faire monter une
    pâte sans levain. En réalité ce parti n’avait jamais fonctionné comme un véritable
    parti politique, qui, comme ailleurs désignerait son représentant par le jeu des
    primaires, surtout lorsqu’ils étaient au nombre de dix. Le candidat PDG a été choisi
    par les membres du bureau politique, c’est le « sulfureux » fils du président défunt :
    Alain, pardon, Ali Bongo qui représentera son camp. Le Premier ministre Jean Eyéghé
    Ndong et un autre de ses ministres en la personne de Casimir Oyé Mba ont été
    vertement écartés de la magistrature suprême. On attend leur alignement derrière
    ABB ou leur démission du parti dans les prochains jours et se positionner en
    « Indépendant ».
    De l’avis général, ce choix semblait connu d’avance, mais de nombreuses
    réticences non moins banales persistaient. D’abord l’étiquette de ‘‘fils du président’’
    et l’image d’un « va-t’en-guerre » dont j’expliquerai ci-dessous gênent et le
    desservent énormément à l’instar d’un Karim Wade au sénégal. Sa candidature ne
    plaît pas. Ali Ben Bongo ne séduit pas les foules et n’est pas bon orateur. En bon
    opportuniste, il est moins aimé de la population jusqu’y compris dans le village de
    son père où certaines indiscrétions racontent qu’il ne saurait même pas parler le
    patois ou la langue locale. Monsieur Ali Ben Bongo aurait sans doute d’énormes
    qualités. J’attends qu’il les mette en exergue et me convaincre de voter pour lui. Mais
    l’image d’un homme, je veux dire « politicard » qu’il traîne pour avoir autoriser les
    Forces de sécurité et de Défense gabonaise d’attaquer le siège de l’Union du Peuple
    gabonais (UPG), le 21 mars 2006 et très récemment en postant à nouveau, un char
    de guerre devant le QG du redoutable opposant Pierre Mamboundou, font de lui un
    « va-t’en-guerre » et non une « bête » politique comme l’était son père. Bien plus,
    nous l’attendons voir accepter le verdict des urnes.
    Pour ma part, ces manoeuvres d’intimidations ne semblent pas honorer sa
    personne et plus encore la fonction qu’il veut convoiter. En plus de ce retard, il y a
    les dignitaires du parti qui ne veulent pas être dirigé par un ‘‘jeune’’ qu’ils ont vu
    grandir au palais des marbres sans compter les nombreuses casseroles qui
    pèseraient sur lui. Il semble n’avoir qu’un argument : la reconnaissance des services
    que leur à rendu son papa. Mais le dilemme était de taille ! Ne pas choisir ABB, c’est
    priver le parti du financement. Comme c’est bizarre, ce parti éléphant qui figure sur
    papier comme un véritable parti politique assortit d’un organigramme directionnel.
    Mais le trésorier du PDG par exemple, ne gère rien. A l’époque, seul OBO, unique
    cotisant, finançait le parti : une partie de l’argent du pays transitait par les caisses
    avant d’être redistribuée par le trésorier et une autre qu’il remettait à main propre à
    ses alliers, les bongoïstes, lesquels n’étaient liés qu’à l’homme et non affiliés au PDG
    dont il était le leader incontesté.
    Ces griefs ne s’appliquent pas qu’a lui. Il y a également le lourd passif des
    quarante et une années sombres du régime bongoïste dont ils sont tous comptables.
    La tâche n’est donc pas facile à surmonter car le souvenir trop présent, peut-être
    qu’il aurait fallu un peu de temps à la population pour oublier. Comment convaincre
    une population animée de désir de changement, elle qui s’est fait voler à plusieurs
    reprise sa souveraineté, son droit le plus inaliénable ? La direction du parti ne sait
    plus de quel côté se pencher. Les deux autres candidats, peu ou prou moyens devant
    Ali Bongo exhibaient l’argument ethnique car appartenant à l’ethnie majoritaire au
    Gabon. Une raison suffisante pour pouvoir gagner dans une élection à un tour ! Mais
    la question ethnique n’est pas politiquement payante au Gabon. Le brassage
    ethnique issu des nombreux mariages inter-ethniques ramifie les familles du Nord à
    celles du Sud. Ces derniers font que les ressortissants d’un groupe linguistique ne
    s’aligneraient pas ipso-facto derrière un candidat qui plus est fangophone. La
    cinquantaine d’ethnies et dialectes du pays arrive jusqu’à présent à se fondre dans le
    moule de la nation. Mais ce melting-pot est sans cesse remis en question par des
    politiciens sans projets véritables, véreux et clanocrates. En plus de ces éléments qui
    ne sont pas les seuls, il y a le projet de société.
    Jusqu’à ce jour, le PDG n’a pas de projet crédible depuis que l’idéologue du
    parti, Jean-françois Ntoutoume Emane a été mis sur le bord de la sellette. Depuis la
    mort de sa femme, ce dernier n’a plus rafistolé de projets aux titres parfois
    ‘‘pompeux’’ et souvent en contradiction flagrante tels « la rénovation rénovée, la
    nouvelle alliance, les actes pour le Gabon, la rupture dans la continuité ; la paix, … ».
    Tous les différents gouvernements qui se sont succédés ont été inactifs, voire
    comateux. L’avant dernier slogan, vous l’aurez compris, chercherait à attirer afin de
    nouer des liens avec un certain sarkosysme hexagonal qui proclame haut et fort ne
    soutenir aucun candidat. Quant à la paix, ce sempiternel et unique argument depuis
    41+1 ans est, on ne peut plus dire malsonnant pour un pays comme le Gabon qui
    n’a jamais connu de guerre fratricide. La tasse sera-t-elle consommée au moment ou
    le parti au pouvoir ne mènerait pas un véritable travail politique pour gommer ces
    écueils largement répandus, secoué par une dissension de plus en plus béante, le
    parti de ‘‘Yaya’’ réfléchirait plutôt sur la stratégie habituelle d’une fraude massive et
    invisible. La IIIe République sera du peuple ou ne sera pas ! Le parti doit à présent
    changer de logiciel pour devenir un véritable appareil démocratique et non un
    instrument rodé à la fraude électorale, au pillage systématique des deniers publics,
    au bradage en règle des richesses naturelles d’un sous-sol exceptionnellement béni
    des Dieux olympiens ; à la concussion et au clientélisme curial car le disque est à
    présent rayé comme aime à le dire la Mama, qui, proche et lointaine, a su voir cette
    intuition dans une de ses chansons. D’ailleurs, il semble que le « parti » PDG a fait
    son temps et s’étiole de jour en jour depuis le départ du grand camarade. Aussi,
    « parti » n’est-ce pas le participe passé du verbe partir pour signifier sa sortie de la
    scène politique gabonaise ? Histoire à suivre.
    Patrick MOUKOUATY

  2. Monsieur EYEGHE NDONG je m’incline car vous avez dit tout haut ce que que tous les militants du PDG pensent tout bas! Courage nous sommes derrière vous…

  3. Eyeghe ndong les avait averti,ils n’ont pas voulu comprendre.Maintenant Ali ben va payer très cher le prix de son égoisme politique.Casimir oyé mba doit demissionner pour soutenir oyé mba ou pour se taire tout simplement mais il doit demissionner.

  4. Ah, je dis ah, ah afin… voilà un vrai monsieur, un courageux, Jean EYEGHE tu es un Monsieur, et je crois que il faut que tu t’associe à MENGARA, MAMBOUNDOU et on aura un vrai Gabon.

    Merci ya’Jean !

  5. C’est un non évènement! Bon débarras! Il doit aussi quitter l’Assemblée Nationale, et perdre de facto son immunité parlementaire. Comme ça enfin, il devra faire comme tous les gabonais moyens que nous sommes, sans appui politique et sans famille, aller répondre de ses actes devant la justice. Mba Obame idem, lui il finira en taule! Vraiment bon débarras!

  6. TOUS LES GABONAIS UNIS CONTRE ALI BONGO QUI A CREEE LUI MEME LES CONDITIONS DE SON DEPART EN EXIL DEFINIF!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Ce gar est la plus grande vermine que le pays Gabon- qu’il considère comme une entreprise dont il devient l’héritier indubitable- n’ait connu.

    Il n’a que faire de la compassion,ô combien signe de sagesse du peuple gabonais,devant le deuil qui vient de frapper sa famille.

    Il n’a pas compris que les gabonais ont voulu laver le linge sale en famille tout en se promettant démocratiquement de mettre fin de manière définitive à la « bordelisation » de la gouvernance au Gabon.

    On ne fait pas montre de sincérité quand on semble arguer que le PDG est une création de son père pour qu’il-Bongo Ali- en soit l’héritier n° 1,oubliant ou ignorant que ce parti trouve sa fondation dans le Bloc Démocratique Gabonais(BDG) de Feus Gondjout Paul et de Mba Léon.

    A BAS TOUTE VELLEITE DE PERENNISATION DU BONGOISME !!!!!!!!

  7. La logique du vampire étant d’aller au de là l’inconscient possible de l’homme simple et naïf,j’ai beaucoup de réserves sur la sincérité des comportements de Eyegue Ndong et Mbèh André et peut être demain de Oye Mbèh.

    Mon préssentiment est que leur candidatures viseraient à émietter l’électorat au détriment des véritables espoirs d’un raz de marée electoral pour le changement,comme le veulent les Gabonais,j’ai cité le Père Paul Mbèh Abessole,le Président Pierre Mamboudou et pourquoi pas PC Maganga Moussavou!

    TOUS LES GABONAIS UNIS CONTRE ALI BONGO QUI A CREEE LUI MEME LES CONDITIONS DE SON DEPART EN EXIL DEFINIF!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  8. « CONGOSSA »
    Il parait, de source sûre, que le congrès du pdg s’est très mal déroulé. Ali Ben ayant menacé « les cadres » du parti s’il n’était pas investi candidat du pdg. il a ainsi asséné des giffles au porte parole du pdg et à deux autres hauts cadres d’âge avancé du parti. Ce comportement agressif et irrespectueux a littéralement choqué et blessé Messieurs OYE MBA et EYEGUE NDONG qui sortirent de la salle. Le « vote » s’est donc déroulé sans eux.
    La suite est celle qu’on connait.
    ALI BONGO est FOU!…Préparons-nous à le chasser (ou même l’éliminer) du Gabon, car même démocratiquement battu, il ne lâchera pas prise.
    Cet homme est DANGEREUX!

  9. God Gracious!!!
    Mr. Eyeghe Ndong au moins sait ce qu’il vaut sans les autres. Voila un homme courageux de ses choix politiques et de ses convictions. La Fonction de President de La Republique du Gabon n’est pas hereditaire.

    Dites-moi, a part le clan familial (Pascaline et Toungui, Ngari, Assele, etc … au G2) qui soutient finalement Ali? L’avenir nous dira.

    L’heure du Changement a sonne au Gabon!

    Partisan du Changement Verutable,
    La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons.
    Johny

  10. FELICITATIONS MR EYEGHE NDONG VOUS AVEZ PROUVE ENCORE UNE FOIS A L’OPINION TOUTE ENTIERE VOTRE COURAGE POLITIQUE.IL SUFFIRA A FAIRE CHANGER LA DONNE DANS CE PAYS.BONNE CHANCE!

  11. je suis très content en apprenant cette candidature d’eyeghe vous vs etes un homme.je vs félicite toi et mba obame. cela justifie qu’au sein de ce parti de merde ya des pb. comment une famille veut confisquer l’avenir d’un peuple trop c’est trop les gabonais en ont marre on veut le changement… ce n’est pas une monarchie le Gabon,Ali et sa clique c’est fini

  12. Une bonne nouvelle pour le changement au gabon, reste Oyé Mba qui va aussi se présenter, je me demande que reste il de ce parti ? Ali reste avec le parti de son pere. EYEGHE NDONG bonne chance.

  13. Je savais que ce fils du pays avait bien quelque chose dans le ventre. Et je sais que sa candidature l’approche directement de l’opposition. Il finira dans l’alliance au moment venu.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES