Alain Corneille Nkoghe, ressortissant de Minvoul (Nord du Gabon dans la province du Woleu-Ntem) et cousin maternel du Dr. Daniel Mengara, leader du Mouvement « Bongo Doit Partir », qui prenait part à la manifestation de Rio a été arrêté/enlevé aujourd’hui à 15h00 par les services de renseignement gabonais.
A la fin de la manifestation de Libreville au quartier Rio ce vendredi 7 août, Alain Corneille Nkoghe avait, comme de nombreux autres Gabonais, quitté les lieux de la manifestation après que les policiers avaient dispersé violemment les manifestants.
Arrivé tranquillement au PK8 avec quelques amis, Alain Corneille Nkoghe s’installe dans un bar pour se désaltérer. Mais apparemment, il aurait été filé par les services du B2 qui l’ont suivi discrètement puis, une fois bien repéré, ont appelé du renfort. C’est alors que deux véhicules bourrés de gendarmes ou de policiers, une fourgonnette de marque Mercedes et un camion de gendarmerie, ont fait irruption sur les lieux et entouré Alain et ses amis.
Un des amis de Alain Corneille Nkoghe présent sur les lieux de l’arrestation et à qui Alain Corneille a laissé son téléphone pour qu’il contacte urgemment Daniel Mengara présentement aux Etats-Unis, rapporte qu’un agent du B2 lui a alors demandé si c’était bien lui Alain Corneille Nkoghe. Le jeune homme, courageux, répond : « Oui ». L’agent lui demande encore : « Est-ce toi qui représente le BDP ? » Alain Corneille répond « Oui ».
« Alors, suivez-nous » répond l’agent du B2, qui embarque alors Alain Corneille, sans aucune indication sur le lieu où il conduisait Alain Corneille Nkoghe.
De tout le groupe qui était avec Alain Corneille, Il n’y a que lui qui a été arrêté. Depuis 15h00 heure de Libreville, personne ne sait toujours où le B2 a amené Alain Corneille Nkoghe. Il est actuellement 21h30 à Libreville au moment où nous publions ce commnuniqué.
Le BDP-Gabon Nouveau s’activera immédiatement à contacter Amnesty International sur cette arrestation, ainsi que l’ambassade des Etats-Unis au Gabon pour que lumière soit faite sur cette arrestation arbitraire d’un membre de la famille de Daniel Mengara qui semble avoir spécialement été suivi tout au long de la manifestation et jusque au PK7 où il a finalement été arrêté.
Il semble que cette arrestation ait un lien direct avec la relation d’Alain Corneille Nkoghe avec Daniel Mengara et le BDP-Gabon Nouveau.
Alain Corneille Nkoghe était tout le temps avec Daniel Mengara lors du séjour de ce dernier au Gabon du 20 au 27 juillet. Alain Corneille Nkoghe était chargé de la sécurité rapprochée de Daniel Mengara et passait toutes les nuits dans les mêmes pièces que Daniel Mengara en vue de sa protection. Quand Daniel Mengara s’est déplacé sur Minvoul pour aller se recueillir sur la tombe de sa mère, c’est également Alain Corneille Nkoghe qui a assuré le service sécurité.
C’est le même Alain Corneille Nkoghe qui a aidé à exfiltrer Daniel Mengara à 4h00 du matin de l’hôtel Ré Ndama où Ali Bongo avait fait séquestrer l’opposant et envoyé Mathias Otounga négocier une rencontre entre Daniel Mengara et Ali Bongo. Daniel Mengara avait évidemment refusé la rencontre, préférant s’enfuir de la chambre 256 de l’hôtel Ré Ndama où Ali Bongo avait voulu le maintenir. Cette fuite a, encore une fois, avait été organisée par Alain Corneille Nkoghe.
L’arrestation d’Alain Corneille Nkoghe n’est pas donc pas fortuite. Le régime Bongo, avec Ali Bongo derrière, semble s’être décidé à s’acharner sur le BDP-Gabon Nouveau et ses militants.
On se souviendra que des militants du BDP-Gabon Nouveau, notamment Paskhal Nkoulou, Heinz Essongué, Edgard Moussavot et Orphée Rékoula, achetés et manipulés par Ali Bongo, ont participé à la séquestration de Daniel Mengara à l’hôtel Ré Ndama après l’avoir enlevé de l’aéroport sous prétexte d’assurer sa sécurité. Ce sont ces mêmes militants escrocs qui, bénéficiant des médias que leur fournit Ali Bongo, sont récemment passés à la télévision déclarer que le mouvement « Bongo Doit Partir » était dissout, que Daniel Mengara n’en était plus le Président, que le mouvement changeait de nom pour devenir « Bloc démocratique populaire » et que ce nouveau mouvement soutenait la candidature d’Ali Bongo.
Le BDP-Gabon Nouveau a démenti toutes ces informations.
L’arrestation d’Alain Corneille Nkoghe semble donc être le signe qu’Ali Bongo a décidé de faire de Daniel Mengara son ennemi le plus farouche, tant cet acharnement devient presque morbide et maladif.
Le Dr. Daniel Mengara, par la voix du BDP-Gabon Nouveau, demande à Ali Bongo de libérer immédiatement Alain Corneille Nkoghe et tous les Gabonais qui, comme lui, se trouvent probablement enfermés dans les cachots sur ordre du dictateur en herbe Ali Bongo.
MISE A JOUR: Samedi 8 août 2009
Alain Corneille Nkoghe a finalement été libéré ce matin à 4h00 du matin. Il était gardé à vue à la Brigade de Recherche près de la Présidence de la République en cellule avec 8 autres personnes qui ont toutes été libérées. Nous avons pu parler avec Alain Corneille lui-même qui disait porter un T-Shirt BDP lors de la manifestation, ce qui a facilité son filage par la B2.
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Justement Ramzi, la loi n’a pas été appliquée. Car la constitution gabonaise autorise aussi bien les manifestations pacifiques des opposants que celles des partisans du régime en place.
Le problème relève d’abord de la légitimité et non de la légalité. L’attitude politicienne des décideurs Publics discrédite la neutralité qu’ils devraient observer. Aucune loi n’interdit certaines manifestations pacifiques pour en autoriser d’autres alors que les deux présentent les mêmes caractéristiques socio-politiques.
il y a eu un suivi des loi de ce coté meme si l’on dit kl y a de la corruption dans notre pays cela est vraiment ridiculle de le faire apres les manifestations de rio c’etai bien evidement une procedure legale cette marche
Alors Ramzy le légaliste, ainsi la loi interdit la marche pacifique de l’opposition et autorise néanmoins celle de l’UFPDG ?
C’est le bordel total. Entre le premier ministre qui reconnait qu’il y’a des manquements non négligeables dans l’organisation de l’élèction présidentielle et le Ministre de l’Interieur qui autorise la marche de soutien à bébé Bongo Ali après avoir réprimé celle de l’opposition, on se reconnait d’après Ramzy dans un pays où la loi est respectée et bien appliquée.
Et c’est comme ça qu’on créé des dérapages…
Ramzi, tu parles du respect de la loi, où est elle respectée quand on arrête un individu qui n’est pas l’organisateur des marches ? Pourquoi cibler cet individu alors que les opposants candidats étaient bien sur les lieux de la manifestation ? Cette arrestation relève purement et simplement de l’absurde et de l’arbitraire. La juste application de la loi n’est pas à géométrie variable… De plus, quelle est la raison évoquée pour interdire une marche pacifique dans un pays dit de droit ? Ne trouves tu pas cette logique tordue et incongrue ?
non pas du tous cette marche ne devais pas avoir lui selon les textes en vigueur ils parlent de transparence et tous mais eux meme ne la respecte pas la loi franchement
Marcher pacifiquement, en groupe, dans les rues ne constitue pas une incitation à la violence. Ramzi, ne confondons pas les casseurs et les manifestants qui demandent la transparence dans les élections en vue. A moins que tu ne manifestes la mauvaise foi dans l’interpretation des inquiétudes qu’expriment les gabonais partisans de la vraie liberté.