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Gabon : La Cour recompte, l'opposition boycotte et le peuple attend

Le recompte des procès verbaux de l’élection présidentielle du 30 août se poursuit derrière les portes de la Cour Constitutionnelle, où seul un huissier commis d’office a finalement été admis pour valider cette opération déjà déjugée par l’opposition. Les résultats qui seront peut-être annoncés ce weekend risquent encore une fois de ne pas trouver le consensus tant attendu pour couronner la «transition démocratique».

Annoncé pour le 1e octobre dernier, les résultats du recompte des voix de l’élection présidentielle du 30 août se font toujours attendre, alors que leur légitimité a déjà été tuée dans l’œuf par le boycott de l’opposition.

Certaines sources de la Cour Constitutionnelle affirment que le recomptage des procès verbaux locaux est terminé et que les opérations portent désormais sur les bulletins des bureaux de vote de l’étranger.

L’institution devrait terminer ses travaux «à une heure avancée ou bien samedi», estimaient ces sources le vendredi 2 octobre. De quoi espérer une annonce officielle durant le weekend.

Requis par 8 candidats à l’élection et une personne civile, le recompte se déroule finalement en la seule présence de l’huissier de justice commis d’office par la Cour Constitutionnelle, maître Oberdeno, après le différend avec l’opposition sur la présence de leurs représentants dans la salle des opérations.

L’opposition a également estimé que le processus de recompte devrait prendre en compte la liste électorale de chaque bureau de vote, le procès-verbal de chaque bureau de vote, la feuille de dépouillement des suffrages et la liste d’émargement des électeurs dans chaque bureau de vote.

Selon les requérants, la Cour constitutionnelle a exprimé son refus au motif que la procédure était une opération interne qui ne se faisait pas de manière contradictoire, interdisant donc la représentation des opposants.

Les requérants ont estimé au contraire que leurs requêtes respectives exigeaient une procédure contradictoire en présence de leurs représentants. En conséquence, le recomptage imposé par la Cour Constitutionnelle ne répond ni à la lettre, ni à l’esprit de leurs demande et ne peut les engager d’aucune manière, ont-ils expliqué.

«Ce que nous avons demandé dans nos requêtes ce n’est certainement pas une opération à huis clos des membres de la Cour, c’est une opération qui nous permettait de sortir les irrégularités et les cas de fraudes qui sont mentionnés clairement dans les PV. La Cour Constitutionnelle ne peut pas ne pas regarder les PV, nous y arriverons. Et comme la loi prévoit un mois pour vider ce contentieux, nous prendrons le temps qu’il faut», avait expliqué la candidate indépendante requérante Yvette Ngwevilo.

«Le peuple gabonais dans son entièreté est en attente du résultat du véritable recomptage qui se fera en présence des candidats et qui sera contradictoire», avait-t-elle conclu confiante.

Encore un weekend tendu en perspective, dans l’attente des nouveaux résultats de l’élection présidentielle du 30 août qui doivent confirmer ou déjuger la victoire d’Ali Bongo. Peu d’espoir toutefois que ces résultats trouvent le consensus avec une opposition qui tient ferme ses positions et à a déjà jeter le discrédit sur le recompte des voix.

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