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Gabon : Dispersion d’un sit-in des "Forces féminines" devant le lycée français

La Gendarmerie nationale a dispersé ce lundi 12 octobre à Libreville un sit-in organisé devant le lycée français Blaise Pascal par un regroupement des « Forces féminines pour la démocratie au Gabon ». Ce mouvement s’illustre depuis quelques semaines à Libreville en menant des manifestations visant à dénoncer l’implication des réseaux occultes de la Françafrique dans l’élection présidentielles au Gabon.

Le lycée français Blaise Pascal de Libreville a été le théâtre ce lundi 12 octobre d’un sit-in des « Forces féminines pour la démocratie au Gabon ». Organisée à l’heure de la sortie des classes pour attirer l’attention des parents d’élèves et de leur progéniture, la manifestation a été dispersée par la gendarmerie nationale.

Les manifestantes ont ensuite improvisé une marche pacifique entre le carrefour des Charbonnages et le siège de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) situé au quartier « Ancienne Sobraga »

Les « Forces féminines pour la démocratie au Gabon » ont été pour la première fois remarquées lors d’un sit-in organisé le 24 septembre devant le palais de l’Assemblée nationale à Libreville, pour protester contre l’ingérence de la France dans l’élection présidentielle du 30 août dernier. Le collectif demandait également alors à la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, de proclamer les «vrais résultats», estimant que la victoire revenait au candidat des Forces du changement, André Mba Obame.

Depuis lors, elles ont régulièrement organisé des sit-in et des actions de sensibilisation des leaders politiques de l’opposition. Ainsi, le lundi 28 septembre dernier, près de 300 femmes se sont retrouvées devant le consulat de France au Gabon.

Elles ont organisé la même manifestation le lendemain devant l’ambassade de France au Gabon puis le Centre culturel français (CCF). Le mardi 7 octobre dernier, 500 de ces femmes, selon leurs propres chiffres, ont fait le déplacement du mémorial Léon Mba en vue «d’interpeller le père de l’indépendance sur la situation du Gabon.» Le vendredi 9 octobre, elles sont reparties devant l’ambassade de France. Si cette manifestation a été facilement dispersée par les forces de l’ordre, elle n’en a pas moins été grave du fait que nombreuses de ces femmes ont dénudé leurs postérieurs qu’elles montraient aux gendarmes français de faction au portail de leur ambassade. Ce spectacle aux frontières du pornographique s’est amplifié le samedi 10 octobre à l’entrée du Camp de Gaulle et il exprimerait, dans la plupart des rites féminins du pays, l’acte de malédiction .

Initié par Annie-Léa Meyè, déjà remarquée dans la société civile avec son ONG « Cri de Femme », les Forces féminines pour la démocratie au Gabon regroupent plusieurs centaines de femmes en provenance de la société civile et des formations politiques regroupées au sein du « Front du refus du coup d’Etat électoral ». Elles portent régulièrement un foulard gris et dénoncent la Françafrique.

«La France s’implique trop dans les affaires du Gabon. En plus des déclarations de Bourgi, Joyandet et Sarkozy, les Français du Gabon se sont impliqués dans la campagne électorale. Une des preuves est encore visible sur la façade du Casino Croisette. Il ne s’agit pas de tous les Français mais de ceux qui ont des réseaux et des intérêts au Gabon et qui voudraient pour cela prendre tout un peuple en otage», assure Annie-Léa Meyè avant de poursuivre que : «Nous voulons dire aux Français qu’ils sont devenus indésirables au Gabon. Mais notre action est pacifique. Nous l’appelons le sit-in des agneaux parce que comme les agneaux nous sommes réellement inoffensives. Nos seules armes sont nos pancartes, nos slogans et notre détermination».

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