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Gabon : Les Gabonais des Etats-Unis demandent à Obama de déjuger Ali Bongo

La diaspora gabonais aux Etats-Unis a organisé une manifestation pacifique ce 16 octobre à Atlanta, en Géorgie, pour dénoncer le «coup d’Etat constitutionnel» qui a mené à la confirmation de l’élection d’Ali Bongo le 12 octobre dernier. Les manifestants ont tenu un sit-in devant le siège de la chaîne CNN puis devant le Consulat de France pour rappelé au président américain, Barack Obama, ses promesses de défendre la démocratisation en Afrique.

Alors que Libreville sonne le clairon pour l’investiture du nouveau président, Ali Bongo, une frange de la diaspora gabonaise aux Etats-Unis s’est réunie ce 16 octobre à Atlanta, dans l’Etat de Géorgie, pour dénoncer le «coup d’Etat constitutionnel» au Gabon.

La manifestation pacifique organisée devant les locaux de la chaîne internationale CNN, puis devant le consulat de France, a rassemblé une importante foule de Gabonais et de ressortissants des communautés amies, notamment des représentants des organisations de la société civile, des étudiants et des universitaires, pour interpeller l’administration américaine sur la situation politique au Gabon.

«Nous voulons lancer un appel à la communauté internationale, en premier lieu au président Barack Obama, à la secrétaire d’État Hillary Clinton, au Congrès, et à l’ensemble du gouvernement américain, afin qu’Ali Bongo ne soit pas reconnu comme président du Gabon, parce qu’il n’a pas été élu démocratiquement par le peuple gabonais», a expliqué le coordinateur principal de la manifestation, André Bouassa.

«On a vu les Etats Unis s’exprimer récemment suite aux événements en Guinée et face au problème de bonne gouvernance au Kenya. Les Gabonais réclament aussi leur part de justice face au putsch électoral et constitutionnel ainsi que l’oppression militaire dont ils sont victimes», a renchéri Gloria Mika, la fondatrice des Anges Gardiens du Gabon, mouvement lancée pour la surveillance du déroulement des élections présidentielles du 30 août dernier.

«Après 42 années passées sous la présidence autocratique d’Omar Bongo, le peuple gabonais a voté pour tourner la page, mais nos suffrages ont été détournés par Ali Bongo», a dénoncé Gloria Mika, qui a fait le déplacement d’Europe pour participer à la manifestation.

Un mois après les manifestations organisées à Washington et New York, ce troisième mouvement de protestation de la diaspora gabonaise aux Etats-Unis entend rappeler à l’administration américaine la promesse faite par le président Barack Obama lors de son voyage au Ghana en juillet dernier, où il s’engageait à soutenir les efforts de démocratisation en Afrique.

«L’histoire est du côté des courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d’État ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions», avait-il déclaré rappellent les organisateurs de la manifestation.

«Aujourd’hui une majorité écrasante de Gabonais attend des États-Unis une condamnation sans équivoque du putsch électoral au Gabon, suivie d’un refus de reconnaître le régime d’Ali Bongo», a enfin lancé André Bouassa.

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