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Gabon : La SEPBG craint le dépôt de bilan à Port-Gentil

Le gouverneur de l’Ogooué maritime, Gaspard N’nang Ella, a visité le 21 novembre dernier les installations de la Société d’exploitation des parcs à bois du Gabon (SEPBG), qui pâti encore d’une baisse de 20 à 30% des exportations de grumes suite à la crise économique mondiale. Affaiblie par la crise, la SEPBG pourrait encaisser un coup fatal avec l’interdiction de l’exportation des grumes dès 2010.

Quel avenir pour la Société d’exploitation des parcs à bois du Gabon (SEPBG), basée à Port-Gentil ? C’est l’interrogation qui ressort de la visite de ses installations le 21 novembre dernier par le gouverneur de la province de l’Ogooué maritime, Gaspard N’nang Ella.

La SEPBG est encore frappée par la crise économique qui a entraîné une baisse du volume des bois à l’exportation de l’ordre de 20 à 30%, une baisse moins importante que celle enregistrée l’année dernière au plus fort de la crise, mais qui handicape encore les activités de la société.

La baisse de production de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), principal client de la SEPBG, constitue également un frein à la reprise du volume d’activités normal.

«La SNBG est notre plus grand client, notre client de référence, malheureusement, la SNBG enregistre depuis l’année dernière une régression considérable des exportations de l’Okoumé, considéré comme l’essence par excellence par cette société», explique le directeur de l’antenne provinciale de la SEPBG, Émilien Moussavou, alors que l’Okoumé arrive désormais derrières les bois divers dans les commandes de la SNBG.

Si la SEPBG n’a pas cédé aux licenciements pour contrer les effets pervers de la crise et a continué à investir, l’annonce de l’interdiction des exportations de grumes dès 2010 pourrait changer la donne, étant donné qu’elle touche la principale activité de la société, la manutention des grumes.

«Il faut s’attendre à ce que l’activité prenne un coup, la préoccupation pour nous est de savoir comment cette mesure va se traduire. Est-ce que la SEPBG va devoir s’accommoder par rapport à la nouvelle donne», a affirmé Étienne Moussavou.

«Il est indéniable qu’il y ait véritablement un risque de dépôt de bilan pour la SEPBG si nous restons dans la forme actuelle de nos activités, puisque notre activité est tournée vers l’exportation des grumes», a-t-il ajouté, précisant que «toutes les grandes entreprise d’exploitation forestière installées au Gabon sont concernées».

Pour le directeur provincial de la SEPBG, la viabilité de cette mesure dépend de la capacité du marché local à absorber toute la production éventuelle. Il estime sur ce point qu’«il va falloir se tourner vers les marchés extérieurs, cela suppose la concurrence avec les autres».

Alors que le chef de l’Etat a annoncé lors de sa récente visite à l’Élysée l’indemnisation des opérateurs étrangers du secteur bois, il reste à savoir si les industriels gabonais de la filière pourront prétendre aux mêmes dédommagements. Dans le cas contraire c’est la faillite en cascade pour plusieurs entreprises gabonaises qui ont investi dans ce secteur.

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