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Scandale du bureau extérieur Beac de Paris 5363

Fort de son acquittement dans ce qu’il est désormais convenu de qualifier de l’affaire du scandale du bureau extérieur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Béac), Jean Pierre Oyiba l’ex- directeur du cabinet civil du nouveau président de la république gabonaise, entend ester en justice ceux de ses accusateurs qui l’avaient contraint à se dessaisir de son poste de principal collaborateur de Ali Ben Bongo Ondimba quelques semaines après sa nomination.
Au plus fort de la crise qui a secoué l’institution bancaire sous régionale, le Gabon en avait payé le prix fort, tant il était établi que le cerveau de ces vastes détournements de fonds à hauteur de 19 milliards de F Cfa en était originaire. Toutes choses qui bien évidemment ont engendré des supputations malveillantes à l’encontre de Jean Pierre Oyiba alors accusé faussement d’avoir bénéficié des largesses de sieur Armand Nzamba, le cerveau dudit scandale. Pour mémoire, on se souvient que l’accusation à l’encontre du désormais «blanchi (…) par le Procureur de Paris» portait sur des chèques d’une valeur totale de 65,6 millions de F Cfa qu’aurait touché dans le cadre desdits détournements, sieur Jean Pierre Oyiba. Mais ce dernier, fort de ses convictions sur son innocence de fait, s’activa à le démontrer auprès du procureur de Paris en se présentant en toute quiétude à la Brigade de Fraudes au moyen de paiement à Paris. Une démarche qui, si elle obéissait à une convocation à lui délivrée par la juridiction parisienne, présageait inéluctablement de son issue.

Aussi peut-on comprendre que le conseil juridique de Jean Pierre Oyiba, Me Francis Nkéa n’ait pas hésité d’envisager une action en rétorsion des accusateurs de son client en des termes univoques : explorer une «possibilité de porter plainte contre ceux qui ont mis en cause son honneur et sa dignité». Une éventualité du reste renforcée par les propos tous aussi univoques du Procureur de Paris selon qui «M. Jean Pierre Oyiba … n’était que simple témoin dans cette affaire, et qu’en réalité, c’est lui qui aurait dû se constituer partie civile contre les agissements de M. Nzamba». Si l’ex-directeur du cabinet civil de Ali Ben Bongo Ondimba s’en tire à bon compte, l’éventualité de sa plainte ouvre ainsi un chapitre nouveau dans cette affaire qui connaîtra très certainement des rebondissements retentissants, tant il est vrai qu’en consacrant le clair de son temps à assurer sa propre défense, Jean Pierre Oyiba n’a pas manqué de réunir à l’encontre de ses accusateurs, des preuves irréfutables de leur propre forfaiture, doublées bien évidemment de celles attestant la mauvaise foi qui les aura certainement animés, au moment de faire de lui une sorte de bouc émissaire expiatoire.
Modèle de rectitude

Au demeurant, Jean Pierre Oyiba aura fait montre de rectitude morale inédite, dans le sillage de bon nombre de nos dirigeants. Mieux, en se dessaisissant de ses fonctions de directeur de cabinet civil de la présidence de la république gabonaise quelques semaines seulement après sa nomination, il adhérait sans réserve à la nouvelle vision de Ali Ben Bongo Ondimba : faire de la gouvernance le pendant de la fin de l’impunité de fait dont bénéficiaient les pontes du régime et assimilés. Toutes choses qui en ont littéralement fait un modèle de rectitude morale dans un environnement sociopolitique jusque là aux abus de toutes sortes de la majorité des membres du cercle restreint du pouvoir gabonais. Bien plus, son attitude a démontré à suffisance la détermination de celui-ci à se départir des nostalgiques d’un état où l’impunité avait fait son nid. Et plus qu’un simple engouement donc, Jean Pierre Oyiba est devenu par la force des choses, l’étalon de mesure de cette détermination du pouvoir gabonais à faire payer au prix fort tous ceux des siens ayant bénéficié de près ou de loin de ses « chèques frauduleux » émis depuis le Bureau extérieur de Paris (BEP) de la Banque des États de l’Afrique centrale.

Bien plus, faisant siennes les résolutions prises à la suite de ce scandale par le collectif des chefs d’Etat de la sous région, Jean Pierre Oyiba entendait concéder à l’institution plus de coudées franches pour la mise en œuvre effective de la gouvernance en son sein. Et ce n’est donc que tout naturellement que le gouverneur sortant qu’est désormais Philibert Andzembé, exprimait «sa satisfaction quant à la levée par le Fonds Monétaire International (FMI) e t la Banque Mondiale dès le 12 novembre 2009, de l’interruption des programmes et des décaissements destinés aux pays membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)». Mieux, participant de la volonté de pérenniser l’esprit de Fort-Lamy, il ne fait point de doute qu’au sortir du sommet de la CEMAC , le 14 janvier 2010 à Bangui (RCA), la sous région mettra un point d’honneur à se prémunir de telles situations afin de la crédibilité plutôt écornée de la Banque d’émission de la communauté. Du coup, l’acquittement de Jean Pierre Oyiba, devrait permettre de renforcer la position du président Ali Bongo Ondimba à cette rencontre qui n’entend par perdre le poste de Gouverneur qui lui échoit, eu égard aux textes organiques de l’institution signés à Fort-Lamy et selon lesquels au Gabon, les commandes et au Cameroun, le siège.

   source: dadio

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