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Gabon : La SEEG poursuit ses passionnantes missions malgré la confusion inadaptée entretenue par le gouvernement

Le gouvernement met la pression sur la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) comme si les difficultés inhérentes au pays provenait d’une seule entreprise qui aurait signé une convention avec l’Etat gabonais. lui était étrangères. En réalité la mise en concession avait bien été opérée en 1997 parque que l’Etat gabonais n’avait plus les moyen d’assurer financièrement son développement. Juste réalité. L’Etat gabonais à sa part de responsabilité pour n’avoir pas régulièrement rempli ses engagements.

Vendredi, la direction générale de la SEEG qui ne fait guère le jeu de la surrenchère verbale, est sortie enfin de son mutisme pour étaler au grand jour « qui fait quoi » dans cette entreprise qui ne va pas aussi mal qu’on semble l’entretenir.

Dame SEEG rappelle que le gouvernement « n’est pas net » dans cette affaire de mise en concession et que l’Etat se doit de financer les grands travaux qui permettraient d’améliorer les fournitures d’eau et d’électricité à travers le pays.

Difficile également de perfectionner un service public dans une ville dépourvue d’un plan d’urbanisme conséquent et où les populations ( plus de la moitié des habitants du pays) construisent de manière anarchique sur des parcelles qu’elles ne devraient pas occuper. Sans doute devrions nous ausculter ici la difficulté pour l’Etat gabonais de faire respecter la loi par ses concitoyens.

Dans un communiqué paru dans l’Union du vendredi, la direction générale de la SEEG rappelle qu’elle tient régulièrement informée la tutelle.

« La SEEG tient donc régulièrement informées les autorités de l’évolution de l’activité, des besoins et des difficultés éventuels. De plus, l’Autorité concédante est représentée au sein du conseil d’administration de la SEEG par un haut fonctionnaire représentant le ministère chargé de l’Energie et des Ressources hydrauliques et un autre représentant le ministère chargé de l’Economie et des Finances. Au cours des réunions du conseil d’administration est évoqué l’ensemble des sujets importants sur la marche de la SEEG, consignés dans des dossiers remis à tous les participants », rapporte le communiqué.

Un service public est une activité considérée comme étant d’intérêt général. Cette notion faisant appel à une appréciation pouvant être élargie ou rétrécie à volonté, elle ne permet pas de donner une définition parfaite et objective du service public. En réalité est service public ce que la puissance publique définit politiquement comme tel, dans le but soit de lui appliquer des règles spécifiques, soit de l’intégrer directement dans le secteur public.

Les activités d’un service public sont donc soumises sur certains points à un régime juridique spécifique. Mais pour compléter la distinction entre service public et secteur public, on notera qu’une collectivité publique (État, collectivité territoriale) a le choix entre assumer directement un service public et déléguer sa gestion à un organisme spécifique du secteur public ou à un organisme relevant du droit privé.

« Depuis quelque temps, la SEEG est régulièrement mise en cause du fait d’un certain nombre d’incidents survenus dans la distribution de l’eau potable ou de l’électricité à Libreville notamment. Cette mise en cause est tout à fait compréhensible de la part des clients des services que ces perturbations gênent dans leur vie quotidienne ou dans leur activité. La SEEG en est bien consciente et mobilise chaque fois le maximum de moyens pour réduire la portée et la durée de ces perturbations », souligne le communiqué.

Les autorités administratives et techniques, particulièrement au sein du ministère en charge de l’eau potable et de l’énergie électrique, s’associent à cette mise en cause, comme si les situations observées leur étaient inconnues.

Il faut rappeler que la SEEG exerce l’activité de gestion du service public de l’eau potable et de l’électricité en vertu d’un contrat de concession passé avec la République gabonaise en 1997. A ce titre, la SEEG entretient une relation continue avec l’Etat, Autorité concédante, représentée par le ministre de l’Economie et des Finances et le ministre en charge de l’Energie et des Ressources hydrauliques et, au plan administratif et technique, par la Direction Générale de l’Energie et des Ressources hydrauliques (DGERH).

La question des difficultés en eau est bien antérieure, puisque c’est à la fin des années 90, dans le cadre des études qu’elle a entreprises sur le schéma directeur de la distribution de l’eau à Libreville que la SEEG a identifié le risque à terme de saturation des installations qui alimentent Libreville.

Cela a conduit notamment, à renforcer la production à Ntoum, par la réalisation de la tranche Ntoum 6 de la production d’eau potable en 2003, sur financement de la SEEG. Toutefois, le maillon qui apparaissait le plus exposé à saturation concernait le transport d’eau traitée entre Ntoum et Libreville, limité à une capacité de 140.000 m3 par jour (elle sera portée à 157.000 m3 par la SEEG en 2007 grâce à des aménagements sur le fonctionnement du pompage).

Dès 2004, des discussions se sont engagées entre l’Autorité concédante et la SEEG pour étudier la meilleure manière de financer les travaux. Il a alors été convenu que l’Etat se chargerait des travaux dits structurants (conduites de transport entre Ntoum et Libreville et réservoirs) et la SEEG des autres travaux (production d’eau potable à Ntoum, pompages et distribution à Libreville).

En dépit des difficultés qu’elle rencontrait, la SEEG a néanmoins conduit de nombreux travaux, aussi bien en production qu’en distribution, entre 2006 et 2008. Ainsi la capacité de production a-t-elle été portée à plus de 170.000 m3 par jour, grâce à la réalisation de forages et l’installation de pompages supplémentaires.

S’agissant du transfert de l’eau traitée de Ntoum vers Libreville, un projet a été étudié par la SEEG et validé par les services de l’Autorité concédante fin 2005. L’AFD (Agence Française de Développement) a consenti un prêt en 2006 pour en assurer le financement.

Trois appels d’offres ont été successivement lancés, sous la maîtrise d’ouvrage de l’Autorité concédante, entre décembre 2006 et avril 2009. Les deux premiers n’ont pas abouti, le troisième a donné lieu à la désignation de l’adjudicataire à la mi-décembre 2009. Si le marché est signé et mis en vigueur d’ici la fin de ce mois, les premiers ouvrages visant à transférer jusqu’à 168.000 m3 par jour de Ntoum à Libreville seront livrés fin janvier 2011.

Devant la pesanteur entretenue par le gouvernement, la SEEG a identifié et décidé d’un certain nombre d’actions qui permettront de soulager les populations souffrant de manques d’eau.

La SEEG dépasse largement les objectifs du contrat de concession :
• Des taux de desserte atteints avec douze ans d’avance : de 45 à 73% pour l’eau potable et de 73 à 95% en électricité entre 1997 et 2008. Le nombre d’abonnés a ainsi plus que doublé : de 59.000 à 122.000 en eau et de 100.000 à de 203.000 en électricité.

• Une augmentation très significative des capacités de production en eau et en électricité rapport à 1996. En 12 ans, La production électrique est passée de 1 040 GWh à plus de 1 640 GWh (+58%) tandis que la production d’eau potable est passée de 42 millions de m3 à plus de 77 millions de m3 (+85%).

• Des tarifs à la consommation inférieurs à ceux de 1996 en francs constants : après avoir baissé tous ses tarifs de 17,25% au 1ier juillet 1997, la SEEG a maintenu ceux-ci à un niveau inférieur, en termes réels, à ceux de 1997 et a poursuivi sa politique sociale, avec des tarifs sociaux particulièrement accessibles, parmi les plus bas du continent en électricité (43 FCFA par kWh) et en eau (17 FCFA pour cent litres).

Depuis 1997 ce sont ainsi plus de 275 milliards de FCFA qui ont été investis dans l’outil de production et près de 400 programmés pour la période restante, soit au total plus du double des prévisions faites en 1997.

Du fait notamment d’une demande en eau et en électricité largement supérieure aux prévisions initiales, la SEEG intègre dans son approche, à la fois les contraintes résultant de la forte progression de la démographie et de l’urbanisation, et les attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante.

Beaucoup a donc été fait, mais beaucoup reste à faire d’ici la fin de la concession en 2017 pour accompagner le développement du pays et offrir un service de qualité en amélioration constante à la population, en termes de continuité, de délais de raccordements, mais également d’accueil et de relation avec la clientèle.

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