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Gabon : Les 100 jours d’Ali Bongo au pouvoir

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16 octobre 2009-23 janvier 2010, voilà 100 jours que Ali Bongo est arrivé au pouvoir. En 100 jours, le nouveau président a multiplié les initiatives pour asseoir son pouvoir dont la légitimité s’époumone à se débarrasser des scories d’une transition qui a préservé certes l’essentiel, la paix, mais a révélé au grand jour nombre de fêlures des Institutions gabonaises.
Comme pour marquer les esprits, dès le premier jour de son installation au Palais du bord de mer, il a sorti du gouvernement tous les barons de l’ancien régime, à quelques têtes prêt, tout en plafonnant le nombre de ministre à 30. Il a étêté pratiquement tous les secrétariats généraux et directions générales des ministères ainsi que des directions générales des entreprises publiques et parapubliques.

Ce vaste mouvement du personnel politique et administratif a également conduit à un rééquilibrage provincial en termes de nominations des cadres dans la haute administration et au gouvernement longtemps dominé par des cadres issus de la province du Haut-Ogooué, la province d’origine du Chef de l’Etat.

L’autre mesure phare prise le Chef de l’Etat est sans doute l’audit de la Fonction publique destiné à maîtriser la masse salariale qui gambade allègrement dans la prairie des milliards pour égayer environ 50 000 fonctionnaires et détecter ceux qui prétendent l’être sans avoir le statut.

Nouveau venu dans le cercle très fermé du club des Chef d’Etat, comme il le répète lui-même à l’envie, Ali Bongo a effectué plus d’une quinzaine de sorties à l’étranger pour présenter le nouveau visage de l’exécutif gabonais. Loi du mort kilométrique et enjeux stratégiques obligent, il a harmonisé ses vues avec ses pairs de la CEMAC, de la CEEAC, avant de lever les yeux vers la CEDEAO où Ouagadougou et Yamoussoukro ont été les étapes précurseurs. Toutefois, Paris, Rome, Vatican et Copenhague font partie des étapes clés de l’agenda présidentiel durant ces 100 premiers jours de magistrature. Mais pour quelle moisson ?

De Paris, Rome, Vatican et Copenhague, Ali Bongo a ramené des promesses de soutien et investissements pour la mise en œuvre de son «Gabon industriel, Gabon vert et Gabon des services». La CEMAC et la CEEAC lui ont garanti leur soutien dans le cadre de la sécurité collective.

Si le «tsunali» a débarrassé l’espace politique des roitelets, les mesures prises par le nouveau gouvernement pour améliorer le quotidien des Gabonais tardent à donner des fruits et l’horizon visible est toujours incertain. Le chômage happe toujours des Gabonais par grappes de milliers et la pauvreté est toujours confortablement installée dans son piédestal.

C’est vrai qu’on ne peut pas demander de résoudre les problèmes des Gabonais en l’espace de trois mois. Toutefois, certaines mesures peuvent les soulager en attendant les solutions pérennes. Le coût du loyer par exemple, c’est la dépense qui sape le pouvoir d’achat Gabonais. Beaucoup ne travaille que pour payer le loyer. En attendant l’octroi des parcelles, la construction des logements sociaux promis par le gouvernement, pourquoi ne pas diviser de moitié le prix du loyer des maisons sur l’ensemble du territoire? Une telle mesure permettrait à des milliers de Gabonais d’offrir à leurs familles au moins deux repas par jour et supporter un peu plus la pauvreté sous le soleil de l’équateur.

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