Les conseillers municipaux de la commune de Libreville étaient réunis mercredi dans l’une des salles de l’hôtel ville Libreville autour de leur président, Jean François Ntoutoume Emane, pour entériner les décisions annoncées dernièrement lors de la présentation des vœux de nouvel an au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Pour s’occuper réellement des préoccupations de ses concitoyens, le maire avait décidé d’instaurer une gestion plus orthodoxe au sein de son institution. Dans le même temps, pour réaliser les économies substantielles, l’édile de Libreville avait décidé de revoir à la baisse le traitement du maire et de ses différents adjoints de la mairie centrale.
Au cours du conseil le président a décliné les mesures qu’il avait évoquées lors de la cérémonie de présentation des vœux. Il a informé les conseillers municipaux qu’il allait revoir à la baisse un certains nombres de choses notamment le nombre des conseillers politiques du maire. Mais combien de conseillers politiques sont en poste à la mairie de Libreville ? Combien la mairie devait-elle dégager par an pour assurer toutes leurs rémunérations ?
En tout cas, ces baisses envisagées des salaires des grands dirigeants (bureau du conseil municipal) et la suppression du poste de conseiller politique du maire représenteraient plusieurs milliers d’économie. On parle de 2 à 2,5 milliards de Fcfa. Cette somme viendra renforcer la part qui était déjà consacrée à l’investissement.
A mi parcours du mandat de l’actuel équipe municipale, quelques action ont été entre posés. Citons, l’aménagement des espaces, des monuments et des places publiques. Mais aussi la libération du trottoir avec la destruction des constructions anarchiques empiétant sur le domaine public, ainsi que l’enlèvement des épaves des voitures le long des routes et rues de la capitale.
Mais, pour autant, la mairie a une grosse épine sous le pied, à savoir la collecte des ordures ménagères. La société de valorisation des ordures ménagères (SOVOG) à beau faire des efforts, épave, tout le monde en convient, la mairie a montré des signes de faiblesse, notamment en ce qui concerne le ramassage et le traitement des ordures ménagères.
Le projet de construction d’une usine de traitement des ordures ménagères semble, pour beaucoup de Librevillois, être cette arlésienne dont tout le monde en parle sans jamais la voir.
Peut-être pour une action plus efficace, les autorités municipales gagneraient à ouvrir le secteur de la collecte et de traitement des ordures ménagères à la concurrence, peut-être que cela permettrait d’atteindre l’objectif d’une ville de Libreville un peu plus propre.
Avec la célébration du cinquantaine des indépendances Africaines, nul doute que les pouvoirs publics feront un geste conséquent (on parle d’une dotation spéciale de 35 milliards de Fcfa) pour aménager les voiries urbaines dont l’Etat de dégradation est reconnu de tous.
Bref, les économies réalisées permettent à la mairie d’avoir une large marge de manœuvre pour juguler, progressivement un certain nombre de préoccupations des Librevillois, qui commençaient à perdre espoir. Car, que pouvait faire la mairie sans moyens conséquents ? Rien, sinon rien. Ntoutoume Emane vient de montrer que cela ne pouvait plus durer. Maintenant, on attend de voir les premiers effets de son action après avoir pris ce train de mesures drastiques