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Gabon : L’applicabilité du LMD crée des étincelles à l’UOB

Alors que l’accalmie semblait s’être installée à l’Université Omar Bongo depuis plusieurs mois, les étudiants de cette institution ont déclenché une grève le 2 février pour fustiger le non paiement de leurs bourses mais surtout le flou lié à l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD). Pour beaucoup d’étudiants, le LMD à l’UOB serait appliqué à plusieurs vitesses, c’est-à-dire selon les départements, alors que ce système doit être uniforme.

Les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) sont descendus dans la rue le 2 février dernier pour fustiger l’applicabilité du système Licence-Master-Doctorat (LMD) à «plusieurs vitesses» et le non paiement de leurs bourses d’études, alors que les étudiants des écoles supérieurs ont touché les leurs.

En vigueur à l’UOB depuis 2007, le LMD n’a jamais vraiment trouvé ses marques. Et depuis 3 ans, un «nouveau» LMD semble voir le jour à chaque rentrée administrative au grand dam des étudiants qui sont les principales victimes de cette instabilité.

Pourtant le LMD, selon le décret portant application de ce système dans son article 3, doit notamment permettre l’amélioration et la modernisation du système pédagogique ; l’organisation des parcours de formation souples et performants favorisant l’orientation progressive de l’étudiant ou encore le développement de la professionnalisation des études supérieures et les possibilités d’insertion de l’étudiant dans le tissu socio-économique.

L’article ajoute que le LMD doit permettre de répondre aux besoins de formation continue diplômante en permettant la validation des acquis professionnels ; de renforcer les capacités méthodologiques, linguistiques et communicationnelles de l’étudiant ou encore encourager la mobilité nationale et internationale des étudiants et des autres acteurs de la communauté universitaire.

Toutefois, c’est l’applicabilité de l’article 9 de ce décret, pour ne citer que ce cas, qui a enragé les étudiants de l’UOB. Cet article stipule qu’«au sein des programmes de formation, les unités d’enseignements sont définitivement acquises et capitalisées dès lors qu’un étudiant y a obtenu une moyenne égale ou supérieure à dix sur vingt. La validation de l’unité d’enseignements emporte l’acquisition du nombre de crédits correspondant».

Mais sur le terrain, il semblerait que cet article ne soit appliqué de la même manière dans tous les départements de l’UOB. Selon les étudiants, en Faculté de Droit et de Sciences économiques (FDSE) par exemple, c’est la validation du premier semestre qui ouvre d’emblée les portes de la classe supérieure.

Ce qui n’est pas le cas en Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH), où il faut valider tous les crédits, ou presque, pour aller en classe en supérieure. Cette «confusion» dans l’esprit des étudiants aurait ainsi conduit au recalage de plusieurs d’entre eux au terme des sessions d’examen. Cet exemple n’est qu’une partie des problèmes liés à l’applicabilité du LMD à l’UOB.

L’initiative du LMD dans la première université du Gabon est bonne, mais le département ministériel en charge de cette question devrait associer toutes les parties concernées pour trouver une solution pérenne à cette crise.

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