Le président de l’ONG Croissance Saine Environnement, Nicaise Moulombi, a réclamé jeudi une commission d’enquête sur l’affaire de l’éventuel enfouissement de déchets toxiques à Mounana (sud-est du Gabon), ancien site d’uranium exploité par un sous-traitant de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF), filiale du groupe français Areva, rapporte l’AFP.
« La visite du président Français sera marquée par la vive revendication des ONG gabonaises sur une commission d’enquête concernant l’affaire de l’éventuel enfouissement de déchets toxiques à Mounana (sud-est du Gabon), ancien site d’uranium exploité par un sous-traitant de la Comuf, filiale du groupe français Areva » a déclaré le président de l’ONG Croissance saine environnement.
« Il s’agit de tirer cette affaire au clair », estime Nicaise Moulombi, qui accuse en outre le groupe « Areva au Gabon de tarder à mettre en place un Observatoire de santé pour les populations et anciens miniers irradiés à l’uranium et à assainir l’environnement de Mounana ».
M. Moulombi cite notamment un rapport de décembre 2009 de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) qui affirme que le niveau de radiation à Mounana, exploité pendant 40 ans par la Comuf, est « nettement supérieur à la normale ».
M. Moulombi en appelle aux autorités françaises, « à quelques jours de la visite à Libreville du président Nicolas Sarkozy, à exhorter les entreprises françaises opérant en Afrique de respecter le principe de co-développement ».