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Gabon : La Mairie de Libreville toujours dans le «noir»

Les syndicats de la mairie de Libreville en grève depuis le 4 février ne comptent pas lâcher du lest. A l’issue d’une assemblée générale tenue le 2 mars, ces syndicats fédérés au sein de la Coalition communales des syndicats libres (CCSL), ont décidé de durcir leur mouvement en exigeant le départ de certains cadres de la mairie à qui ils imputent la mauvaise gestion financière et humaine de cette administration.

La mairie de Libreville n’est pas prête de rependre du service ! Paralysée par une grève de ses agents réunis autour de la de la Coalition communales des syndicats libres (CCSL), depuis le 4 février, les agents ont décidé de durcir leur mouvement à l’issue d’une réunion tenue le 2 mars dernier. Composée du Syndicat des agents de la mairie de Libreville (SYAML) et de l’Action pour le renouveau municipal (ARM) cette coalition exige notamment le départ de plusieurs responsable de l’Hôtel de ville, qui selon elle est à l’origine de la situation de l’institution. Le CCSL dénonce par ailleurs le non versement de leurs cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la mauvaise gestion des fonds, le détournement des recettes des recouvrements et des enterrements par certains responsables municipaux ou encore les méthodes discriminatoires dans la gestion des ressources humaines. «Nous somme aussi en grève parce que le cimetière municipal est déjà à saturation et on continue à enterrer les morts les uns sur les autres. L’argent issu de ces enterrements n’est pas reversé au Trésor», a fustigé le secrétaire générale de l’ARM, Simon Olui Nzué Memine. Selon le CCSL, les cotisations non reversées à la CNSS s’élèveraient à 600 millions de francs CFA par an, tandis que les recettes issues du secteur des transports seraient de 25 millions par mois. Et cette manne toujours selon les grévistes, serait déversée dans des comptes privés. Enfin, les grévistes s’insurgent contre le la politique de recrutement du maire de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, qu’ils accusent de faire du «sentimentalisme administratif». Ils dénoncent la présence de cinq directions générales qui pèsent énormément sur la masse salariale, occasionnant les retards de paiements de plusieurs agents. «Lorsque le maire nous parle de l’assainissement des fonds, il procède curieusement aux recrutements massifs de ses parents, amis et connaissances», a conclu le secrétaire général du SYAML, Alexandre Nziengui. Le budget de la mairie de Libreville a été plafonné à hauteur de plus de 16 milliards de francs CFA pour cette année, lors du Conseil municipal qui s’est tenu le 27 janvier dernier. Mais la dette de plus 16 milliards de francs CFA de la mairie de Libreville à la CNSS, prive les agents municipaux de leurs prestations médicales, de leurs allocations ou encore de leurs pensions de retraites depuis plusieurs années.

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