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Reprise timide des cours au collège Val Marie après le sinistre causé par l’orage

Le collège catholique Val Marie a repris timidement les cours ce mercredi après l’orage qui a détruit samedi dernier le domicile du proviseur, le bâtiment de la bibliothèque et laisser des traces sur l’ensemble de l’établissement situé à 3 km de la ville de Mouila, a constaté l’AGP.

Le visage que présente actuellement l’établissement en général est insupportable aux yeux de tous ceux qui passent par là. Plus difficile encore pour les élèves, lundi, ils ont découvert un collège en ruine, ressemblant à un champ de bataille. La douleur a été vive et émotionnelle et le directeur, lui-même sinistré, Joseph Massala a demandé aux élèves de repartir chez eux et de revenir mercredi.

Ce mercredi, la reprise n’a pas semblé moins douloureuse, malgré les travaux de déblayage et de rangement initié par le directeur du collège. Elèves, enseignants, personnels administratifs et autres n’en reviennent toujours pas de voir certains de leurs bâtiments sans toitures, ou les arbres qui ont fait la beauté de cet établissement, déracinés.

’’C’’est toute une partie de l’histoire du collège qui a volé en éclat’’, disent quelques anciens élèves vivant sur place à Mouila. La réaction est identique chez les notables de la commune, malheureusement impuissants devant la furie de la nature.

’’C’est certainement cette impuissance et passivité de ne souvent rien faire que la nature a voulu régler les choses à sa manière’’, ont chuchoté d’autres personnes pendant la visite du ministre gabonais de l’Enseignement professionnel, le Pr. Léon Nzouba, au lendemain de la catastrophe. Au cours de sa visite, le ministre était accompagné du gouverneur de province Michel Mouguiama, du maire de la ville, Christian Kombila Kombila et de l’ensemble des autorités politiques et administratives de la cité.

Passivité, voire l’indifférence, c’est de la part des responsables de l’Education Nationale qui ne se soucient sûrement de l’état de vétusté que présente cet établissement crée depuis 1960. A la veille de chaque rentrée scolaire, tous les chefs d’établissement qui sont passés par là depuis le départ des religieuses ont toujours attiré les autorités sur la situation générale peu reluisante dudit collège, a-t-on laissé entendre à l’AGP, mais en vain. En plus de la vétusté avancée des infrastructures, s’ajoute ’’l’archaïsme’’ des équipement et du mobilier.

L’insuffisance des moyens financiers à la disposition de cet l’établissement composé à 50% de vacataires empêche toute initiative de restauration ou de modernisation des infrastructures et équipements. A l’opposé de ce qui a été fait pour le collège Saint Gabriel en 2007, le Val Marie attend toujours son tour, une action salutaire de la part ou des autorités locales, mieux des pouvoirs publics, comme le pense le directeur Joseph Massala. Ce dernier estime également que la survie et les futures performances de ce ’’patrimoine national’’ sont aux prix de la satisfaction de ses besoins globaux.

Selon le directeur, excepté le déficit en enseignants, les insuffisances sont plus axées sur l’aspect matériel et peuvent être rangées en trois catégories. Il y a les besoins immédiats, les besoins à court terme et ceux à moyen et long terme.

Le constat est que les besoins immédiats se résument au fonctionnement, notamment le matériel de bureautique. A court terme le collège a besoin des équipements d’entretien des jardins et à moyen long terme, la construction d’une barrière en dur et surtout la restauration des toitures, charpentes et plafonds des principaux pavillons dont les deux qui se sont effondrés.

Sur l’ensemble des 12 bâtiments que compte le collège, quatre avaient besoin d’être refaits. Après l’orage qui a tout cassé, le coût des travaux sera plus élevé que si une solution avait été trouvée depuis la sonnette d’alarme.

Les nostalgiques vont jusqu’à penser que si les religieuses étaient encore présentes, l’image du collège aurait déjà changé positivement. ’’Quand elles étaient là, elles ne manquaient pas de grand-chose et on leur prêtait un peu plus d’attention’’, a témoigné un ancien du collège choqué de voir les chefs d’établissements gabonais abandonnés à eux-mêmes dans la gestion de ces patrimoines historiques et touristiques que sont les collège Val Marie et Saint Gabriel également touchés par l’orage.

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