Les auditeurs de radio Gabon, le décrochage de la ville de Makokou (nord-est) ont déploré lundi, les conditions difficiles dans lesquelles les communicateurs de la localité exercent leur métier, à l’occasion de la journée internationale de la presse, célébrée chaque 3 mai à travers le monde.

A Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, les communicateurs de travaillant à la station locale de Radio Gabon et ceux du bureau de l’AGP subissent des traitements frôlant humiliation. Ils sont souvent lors des missions officielles effectuées à l’intérieur de la province relégués à occuper des places de fortunes dans les véhicules alors que celles confortables reviennent à des ‘’opportunistes’’ qui n’ont manifestement aucune raison de s’y trouver mais qui profitent toujours de la moindre circonstance pour être là où ils ne devraient pas être.

Au cours d’une émission intitulée ‘’Affaire vous concernant’’, les auditeurs ont dénoncé le manque d’une politique efficiente afin de motiver réellement les hommes et les femmes des médias au Gabon.

Dans leurs libres propos, ils ont également dénoncé la vétusté prolongée de la RTG Makokou construite dans la foulée des premières fêtes tournantes que la province avait abritée en 1975. Le bâtiment abritant les équipements de la radio, eux mêmes devenus obsolètes, demande à être rénové.

Le personnel, en nombre insuffisant, a fini par devenir polyvalent, faute de spécialistes au plan professionnel.

Au cours de leurs nombreux reportages, les journalistes sont souvent interpellés par les populations villageoises sur les raisons de l’absence d’arrosage de leurs localités respectives par la radio qui avait au départ, une vocation provinciale.

Les auditeurs déplorent également le fait que Radio Gabon soit muette depuis belle lurette à Booué, Ovan et Mékambo. Ces populations rappellent que durant la période allant de 1959 à 1980, la radio officielle couvrait tout le territoire national.

Les gabonais en général et les ogivins en particulier, reconnaissent les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le domaine de la communication. Mais ils souhaitent la couverture totale du pays, et les ogivins voudraient l’extension du signal de Radio 6 à travers l’ensemble de la province, laquelle extension devrait s’accompagner de l’amélioration des conditions de travail des agents qui ont librement choisi leur métier d’informer, d’éduquer et de distraire.