spot_imgspot_img

Gabon : la SEEG investira plus de 30 milliards FCFA en 2010

Les habitants de Libreville vivent depuis plusieurs semaines au rythme des délestages en eau et électricité en raison des travaux de renforcement opérés sur le réseau par la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG). Alors que l’audit technique et financier de la société a débuté le 26 avril dernier, le responsable local de la maison-mère, Veolia, annonce pour 2010 le redéploiement total des moyens financiers de la SEEG, soit plus de 30 milliards de francs CFA, pour renforcer ses capacités.
La polémique fait rage à Libreville depuis 2007 : «Que fait la SEEG ?», s’insurgent chaque jour les habitants de Libreville. Mais depuis la fin du mois d’avril dernier, le débat est en suspend pour voir si la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) parviendra à adapter ses capacités à la demande, et surtout si elle sortira blanche comme neige de l’audit technique et financier débuté le 26 avril dernier sur la convention qui la lie à l’Etat gabonais.

Alors que tous le perçoivent à Libreville comme un véritable couperet, l’audit ne semble guère inquiéter le délégué Veolia Environnement pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Patrice Fonlladosa, qui explique que «dans un contrat de concession sur 20 ans, cet audit s’inscrit dans la normalité». D’ailleurs «nous l’avions déjà évoqué à plusieurs reprises avec le prédécesseur de l’actuel ministre gabonais de l’énergie», indique-t-il.

«Dans le modèle d’origine, il était prévu que la demande en eau et en électricité augmente entre 2,5 % et 3 %. La réalité a été toute autre, on est davantage proche de 6 à 8 %. Les moyens budgétés alors ne sont plus du tout adaptés. L’enveloppe des investissements allouée sur la durée de la concession a déjà été consommée à 80 %. La population se plaint depuis 2007, avec raison. La croissance de la population fait que nous avons besoin d’investissements supplémentaires», explique Patrice Fonlladosa.

«Il était prévu aussi dans le contrat que l’Etat prenne en charge les investissements pour les moyens de production supérieurs à 10 mégawatt, or il ne l’a pas fait. Le président actuel est conscient de l’urgence de la situation et a d’ores et déjà fait voter des enveloppes, qui vont dans ce sens, dans le budget 2010», a-t-il ajouté

Et pour satisfaire la demande croissante, «en 2010, nous allons donc consacrer l’ensemble des moyens financiers de la SEEG, 47,4 millions d’euros (plus de 30 milliards de francs CFA), à l’investissement, contre 14 millions l’année dernière», a enfin annoncé le délégué Veolia Environnement pour l’Afrique et le Moyen-Orient.

«Nous bénéficions cette année du plein effet d’un pari industriel pris en 2007, de remplacer le fioul par du gaz en provenance de Port-Gentil, ce qui a permis de diminuer par 3,5 les coûts de production et donc de dégager des moyens supplémentaires», a-t-il conclu.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES