Les agents fédérés au sein de Syndicat des pharmaciens gabonais (SYPHARGA) ont décidé le 27 mai de suspendre leur préavis de grève générale illimitée suite aux avancées significatives de plusieurs points inscrits dans leur cahier des charges.
Il n’y aura finalement pas de grève dans le secteur pharmaceutique comme l’avaient annoncé les opérateurs de ce secteur le 10 mai.
En effet, à l’issue d’une séance de travail «fructueuse» avec les autorités du ministère de la Santé et de celui de l’Economie, les agents du de Syndicat des pharmaciens gabonais (SYPHARGA) ont annoncé le 27 mai la suspension de leur préavis de grève générale illimitée déposé le 10 mai dernier.
«Aujourd’hui nous sommes satisfaits car sur les neuf revendications qui concernaient le ministère de la Santé, nous avons obtenu une satisfaction totale sur l’un des points focaux qui est la redistribution des médicaments de la rue. Pour les huit autres, concernant le cadre juridique du règlement pour les professions pharmaceutiques au Gabon, il a été décidé par le ministre délégué à la Santé qu’une commission de réflexion mise en place débouchera sur un atelier», a expliqué la présidente du SYPHARGA, le docteur Laurence Gassita.
Avec le ministre délégué au ministère de l’Economie, Françoise Assengone Obame, il a été décidé de la reprise du travail de la commission tripartite, (pharmaciens-ministère de l’Economie-ministère de la Santé) qui doit démarrer le 1er juin pour s’achever dans trois mois.
« Nous nous sommes accordés en mettant un chronogramme en place et au plus tard, à la session de septembre 2010, la loi pharmaceutique devra être promulguée. Il ne nous reste qu’à travailler ensemble de façon à apporter des améliorations au projet de loi qui est déjà sorti du Conseil d’Etat de telle sorte que cette loi puisse passer au parlement », a indiqué le docteur Gassita.
Dans son préavis le SYPHARGA réclamait notamment la suspension des inspections ; l’adoption et la publication de la carte pharmaceutique nationale ; l’arrêt des ouvertures et transferts anarchiques des établissements pharmaceutiques ; la fermeture immédiate des établissements pharmaceutiques sans arrêtés d’ouverture valides et sans pharmaciens ; la fermeture des dépôts pharmaceutiques dans les villes ayant déjà des pharmacies ; l’adoption d’un plan de carrière pour les pharmaciens ; la réflexion sur le statut particulier des pharmaciens des secteurs public et parapublic ; la participation de l’Ordre et du Syndicat dans toutes les prises de décisions concernant le médicament au Gabon (coopération, don, création d’industrie pharmaceutique, etc.) ; l’accompagnement dans le financement et/ou la restructuration des établissements pharmaceutiques et la mise en place d’un numéro vert.
Une nouvelle «victoire» pour le gouvernement Biyoghe Mba qui est parvenu à désamorcer ce mouvement après celui des 12 centrales syndicales qui menaçaient également d’entrer en grève générale illimitée. A condition toutefois, que les résolutions issues de ce conclave ne tombent pas dans de l’eau de boudin.
