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Gabon : Les Affaires sociales dans les oubliettes de l’émergence

Jardins, écoles spécialisées, personnel soignant, services d’adoption, hygiène scolaire, tous les services du ministère des Affaires sociales sont paralysés depuis le début de l’année par la grève des agents, qui ne trouve toujours pas d’écho favorable à la primature. L’accord donné tambour battant en septembre 2009 par Paul Biyoghe Mba pour l’octroi aux agents des primes équivalentes à leurs collègues de l’Education nationale et de la Santé reste toujours lettre morte.

Depuis la montée au créneau le 26 février dernier pour dénoncer l’attitude du ministre du Budget, Blaise Louembé, qui refuserait d’appliquer les instructions données depuis plusieurs mois par le Premier ministre, c’est toujours le statu quo au ministère des Affaires sociales, dont les services sont paralysés depuis presque un an.

Pourtant en septembre dernier, Paul Biyoghe Mba avait annoncé que les agents des Affaires sociales, en grève depuis juin 2009, allaient se voir octroyer, dès janvier 2010, la prime d’incitation à la fonction enseignante pour les 678 agents du pré scolaire, de l’éducation spécialisée et des milieux scolaires pour un montant global de 623 320 000 francs CFA. Par ailleurs, une prime de risque et de servitude avait également été octroyée pour les 972 agents des milieux hospitaliers et des établissements de soins pour un montant global de 965 520 000 francs CFA.

«Nous sommes repartis voir le Premier ministre le 13 janvier 2010, il a reconnu la signature du protocole d’accord mais malheureusement depuis là, les signaux ne suivent pas. Ces arrêtés auxquels le Premier ministre a donné accord, le ministère du budget les a transformés en projets de décret, en instituant la fonction publique hospitalière, qui n’a pas de textes d’application. Ces projets de décrets sont arrivés au Conseil d’Etat qui les a renvoyés puisqu’ils n’ont pas de textes d’application», explique le président du Syndicat autonome des personnels des Affaires sociales (SAPAS), Gildas Moucketou.

Un sursis surement salutaire pour les caisses de l’Etat mais pas pour les bénéficiaires des écoles spécialisées, des jardins, des services d’hygiène scolaire, des services sanitaires ou encore des services d’adoption dont les activités sont suspendues depuis le début de l’année.

«On néglige les affaires sociales parce que ce sont les enfants des pauvres !», s’insurgent les agents du département, qui occupent inlassablement les jardins du ministère au bord de mer depuis plusieurs mois.

Lors de leur dernière rencontre, le Premier ministre a demandé aux syndicats des Affaires sociales et de la Santé de s’entendre pour soumettre une proposition harmonisée. Les textes ont été révisés et sont de nouveau sur la table du Premier ministre.

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