Le Séminaire Saint Kisito, dans la banlieue ouest de la ville d’Oyem, chef lieu de la province du Weleu Ntem est depuis 1964 le centre névralgique de la formation des Prêtes de la mission catholique et des nombreux jeunes gabonais, rapporte la presse de la caravane.

En soufflant récemment ses 46 bougies, le Séminaire St Kisito d’Oyem n’a pas seulement mesuré le chemin parcouru depuis la lointaine année 1964 quand Monseigneur François N’DONG, premier Evêque gabonais qui avait reçu sa consécration épiscopale des mains de Mgr Marcel LEFEBVRE, qui fora les premières fondations.

Il semble surtout avoir apprécié son rayonnement, qui de l’avis de plusieurs observateurs, va désormais crescendo, au-delà du diocèse d’Oyem dont il est rattaché.

Certes, l’usure du temps a un peu flétri le presbytère, ajouté à quelques rides aux murs de l’église Sainte Thérèse, et la toiture de l’école primaire déteinte. Mais, St Kisito d’Engone garde fière allure sous ses harnais.

Une trentaine des pensionnaires à ses débuts, les effectifs affichent un pic respectable composés d’étudiants venant maintenant de tous les points cardinaux du pays et de la Curie Romaine dans son pan sous régionale africaine.

Immuable, à la manière cléricale, la vie des séminaristes n’a pas changé d’un iota: levée aux aurores, activités liturgiques, formation de l’âme et du corps continuent à rythmer, comme naguère le quotidien des conscrits.

Un vent de renouveau s’insinue toutefois dans les interstices du quadra avec comme effets collatéraux la fin du prima de l’Eglise catholique sur la gestion du collège d’enseignement secondaire (CES) d’Engone, la gabonisation des postes de gestions dans l’administration etc.

Ainsi, le dernier curé européen a quitté les lieux en 1994. Depuis une quinzaine d’années, la confrérie exerce une attraction particulière sur les jeunes, à la grande satisfaction de l’épiscopat gabonais. A la base de cela, la modernisation d’outils pédagogiques, avec l’introduction, par exemple, de l’informatique et de l’Internet n’est pas étrangère à ce regain de vocation.

Autre chose, plus qu’une simple institution, le séminaire St Kisito est aujourd’hui vécu comme écrin d’une vie, une boîte à souvenirs qui attire touristes et visiteurs d’un soir.

A ce jour, plus de 48 prêtes ont été formés. Abel Eyeghé Mba tient la corde de la primogéniture de la lignée St Kisito d’Engone.