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Sport – France: Les Bleus à l’heure de la « dislocation »

Récit des dernières heures de l’équipe de France entre son décollage mercredi d’Afrique du Sud et l’arrivée de Thierry Henry, jeudi midi, à l’Elysée, reçu par Nicolas Sarkozy.

Mercredi 20 h 45, décollage de l’aéroport de George, Afrique du Sud.

Pas de classe affaires pour la bande à Domenech

Décidément, c’est maintenant l’heure de la modestie pour les Bleus, après avoir annoncé qu’ils renonçaient à toutes leurs primes, les tricolores vont voyager vers la France sur un avion qui dessert habituellement des destinations low-cost. Un Boeing 737-700 de la compagnie EuropAirpost les embarque à destination du Bourget, exception faite du milieu de terrain Florent Malouda, parti trois heures plus tôt en solo vers Londres, son lieu de résidence. Après avoir quitté l’aéroport de George, la troupe fait escale au Cap pour les formalités de douane, puis à Libreville, au Gabon, pour refaire le plein de carburant.

Jeudi, 11 h 48, aéroport du Bourget, départ en ordre dispersé.

L’atterrissage se fait au Bourget, dans le nord de Paris, un site beaucoup plus facile à sécuriser que Roissy ou Orly. Le vol des Bleus a bénéficié d’une dérogation, Le Bourget étant normalement réservé aux seuls appareils d’affaires de petite capacité. Environ 150 supporters et une centaine de journalistes ont fait le déplacement. Quelques minutes plus tôt, Florent Malouda a, lui, débarqué à Londres, lâchant juste aux journalistes présents qu’il n’était pas la fameuse « taupe » des Bleus.

Protégés par des camions pompiers disposés en guide de paravent, les Bleus passent aux adieux rapidement. Et prennent la poudre d’escampette, qui en voiture ou en avion privé. Pris en chasse par une équipe télé Patrice Evra, lâche quelques mots depuis la fenêtre de sa voiture: « Ça fait du bien de retourner dans son pays. Je vais retrouver ma femme et ma famille. Je parlerai bientôt, avec tout le respect que j’ai pour vous, je parlerai bientôt. »

Ribéry, lui, est monté dans un jet affrété par le Bayern Munich pour rejoindre la capitale bavaroise où il doit se faire opérer à l’aine vendredi. Les Lyonnais, Jérémy Toulalan, Hugo Lloris, Anthony Réveillère, Sidney Govou et le préparateur physique Robert Duverne, poursuivent leur chemin par les airs dans un appareil mis à leur disposition par le patron de l’OL, Jean-Michel Aulas.

Jeudi, 12 h 30, avenue Gabriel, Paris.

Arrivée de Thierry Henry, représentant « syndical » des Bleus à l’Elysée

Escorté dès sa descente d’avion par une voiture envoyée par l’Elysée et une escouade de motards de la Garde Républicaine, l’attaquant du Barca et des Bleus, Thierry Henry met le turbo. A 12 h 30, il entre dans le palais présidentiel par la Grille du Coq située avenue Gabriel, derrière l’Elysée, à l’écart de toute caméra. Le meilleur buteur de l’histoire du onze tricolore (51 buts) a rendez-vous avec Nicolas Sarkozy pour un « debriefing » post-mondial 2010. Pour recevoir Henry, le chef de l’Etat a annulé un rendez-vous avec une ONG, destiné à préparer futurs les sommets du G8 et du G20. Evidemment, les retraites, Henry s’en fout, la sienne est déjà assurée.

13 H 50, Palais de l’Elysée. Henry réussit son dribble

Personne n’a vraiment vu Henry sortir de l’Elysée après un entretien d’environ une heure. Mais, la sortie d’une voiture aux vitres teintées par une sortie secondaire et l’agenda minuté du chef de l’Etat accréditent cette « thèse ». L’attaquant des Bleus a donc réussi un ultime dribble. Plus tôt dans la matinée, au cours du petit déjeuner de la majorité, le président avait affirmé qu’il « verrait » ce que l’attaquant voulait bien lui dire. Avant l’entrevue entre les deux hommes, l’Elysée avait aussi pris soin de faire savoir que la rencontre entre les deux hommes était d’ordre « privé. » Peu avant son départ d’Afrique du Sud, Henry avait lui prévenu qu’il allait « bientôt parler ». On attend la suite…

En attendant, Sarkozy a surement eu connaissance de la teneur des mots doux entre Anelka et Domenech à la mi-temps de France-Mexique. Et Sarkozy lui a surement expliqué son plan d’action qui consiste en la tenue au mois d’octobre, d’états généraux du football français. Avant, il y aura surement un premier volet du plan, annoncé le matin-même à la radio par Roselyne Bachelot, la ministre des Sports. Elle réclame la tête de Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération Française de Football : « Ce retrait, je ne l’ai pas souhaité, mais je le crois inéluctable, tonne Bachelot sur RTL. »

14 h 05, rue des Colonnes, Paris. L’Union nationale des footballeurs s’insurge : « Qui se moque de qui ? »

Pendant que Nicolas Sarkozy et Thierry Henry devisent, l’Union Nationale des Footballeurs professionnels a pris sa plus belle plume pour taper du poing sur la table. La raison de son courroux, la voici : « Voilà que l’on demande des états généraux du football comme si le sujet, dans une France qui souffre et s’enfonce dans la crise, était vital pour l’avenir de notre pays. Voilà que l’on réclame une commission d’enquête parlementaire, et pourquoi pas un tribunal d’exception, le recours à la guillotine ou, à tout le moins, au karcher ?

Qui se moque de qui ? »

L’intégralité du communiqué : https://www.unfp.org/a-la-une/actualite-detaillee/cat/2/article/qui-se-moque-de-qui.html

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