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Les pays ACP révisent l’Accord de Cotonou 2000

Le Conseil des ministres du groupe Afrique Caraïbes, Pacifique (ACP) a procédé à la révision de l’accord dit Accord de Cotonou, pour la deuxième fois depuis la signature en 2000, lors d’une réunion qui s’est tenu à Ouagadougou du 17 au 20 juin 2010.

Les ministres du groupe Afrique Caraïbes, Pacifique (ACP) ont pris part du 17 au 20 juin dernier à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, aux travaux de la 35ème session du Conseil conjoint des ministres du groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique/Union européenne (ACP-UE).

C’est le président du Faso, Blaise Compaoré, qui a présidé lesdits travaux, en présence notamment du président du Conseil des ministres des pays ACP, le Gabonais Paul Bunduku-Latha. Y étaient également présents, le Dr Ibn Chambas, président du Secrétariat du groupe ACP, Rodriguez Soraya, ainsi que la présidente du Conseil des ministres de l’UE, Angel Miguel Moratinos.

L’objectif visé par les ministres du groupe ACP était de parvenir à des Accords de partenariat économique qui tiennent compte des réalités économiques des pays du Sud. Ce sentiment est partagé par le ministre délégué gabonais à l’Economie et au Commerce, Bunduku-Latha qui s’est réjouit de la pertinence des débats. Lesquels ont permis d’aboutir à la deuxième révision de l’Accord de Cotonou, conformément aux statuts du groupe.

Dans son intervention, le président du Conseil des ministres des pays ACP, Paul Bunduku-Latha, a rappelé toute l’importance que revêtait ces assises pour les pays du Sud au regard de son évolution au fil du temps et des défis à relever. «La 2ème révision de l’Accord de Cotonou a occasionné un certain nombre de modifications dans ses institutions. Le rôle de l’Union africaine et des organisations régionales a été renforcé pour ce qui est de certains volets de l’Accord », a souligné M. Bunduku-Latha.

Il s’agit, selon le président du Conseil des ministres ACP, du renforcement du rôle de l’Union africaine et des organisations ACP d’intégration régionale pour ce qui est de certains aspects de l’Accord, de la prise en compte et de l’accroissement du rôle de l’Assemblée parlementaire paritaire et des parlements nationaux dans la mise en œuvre de l’Accord. «Les responsabilités du Conseil des ministres et du Comité ministériel commercial ont été élargies », s’est réjouit M. Bunduku-Latha.

Le président du Conseil des ministres des pays ACP soutient également que ces évolutions ont fait apparaître la nécessité d’assurer une cohérence et une complémentarité entre les institutions conjointes de Cotonou et celles créées au niveau régional dans le cadre des Accords de partenariat économique.

L’autre innovation ayant intervenu dans cette reconfiguration, pour la première fois, l’Accord prévoit la tenue des Sommets des chefs d’Etat et de gouvernement ACP-UE. Mieux, ce processus de révision a également permis de prendre en compte la nécessité d’accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Les OMD constituent, à ce jour, l’expression la plus forte de l’engagement de la communauté internationale concernant le développement et la lutte contre la pauvreté dans le monde. Alors qu’approche l’échéance de 2015, le monde se trouve plongé dans diverses crises dont certaines sont d’une gravité et d’une ampleur sans précédent.

En conséquence, fait remarquer M. Bunduku-Latha, «les progrès vers les objectifs fixés sont à présent compromis du fait de la croissance économique faible voire négative, de la diminution des ressources, de l’insuffisance d’opportunités commerciales pour les pays en développement ainsi que de la baisse des flux d’aides provenant des pays donateurs ».

C’est à ce titre que les problèmes environnementaux, le phénomène des changements climatiques imposent au monde des solutions urgentes. Et pour la présidente du Conseil des ministres de l’UE, Mme Angel Miguel Moratinos, «l’UE est fermement décidée à contribuer à l’atteinte des OMD ».

Le conseil des ministres ACP était précédé les 17 et 18 juin de comités ministériels sectoriels portant respectivement, outre le coton, sur le sucre, la banane et le financement du développement. Toutefois, le groupe ACP a regretté par ailleurs que le Brésil et les Etats-Unis aient décidé de régler hors de l’OMC leur controverse sur les subventions accordées par ce dernier pays à ses producteurs, une façon d’éviter une condamnation de cette institution qui ferait jurisprudence en faveur des pays africains. Les ministres ACP se sont dits choqués que cette question n’ait même pas figuré à l’ordre du jour du Conseil général de l’OMC qui avait eu lieu en mai dernier à Genève.

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