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MAUREL & PROM table sur un ralentissement de l’offshore (presse)

Interrogé par « La Tribune », Jean-François Hénin, le PDG de Maurel et Prom estime que l’explosion de la plate-forme de BP dans le Golfe du Mexique aura deux conséquences sur l’industrie pétrolière. Tout d’abord, toutes les sociétés petites et moyennes vont être obligées d’abandonner l’exploration et la production off-shore profond. Aucune d’entre-elles ne sera en effet capable d’affronter les conséquences financières d’éventuels dommages écologiques, précise le dirigeant.

Ceci aura d’ailleurs pour effet collaté ral un affaiblissement de la capacité de négociation des pays producteurs face à des acteurs plus concentrés et donc plus puissants.
Ensuite ajoute Jean-François Hénin, les programmes d’exploration offshore vont incontestablement se ralentir. Et les relations entre les compagnies pétrolières et les sociétés de services vont se tendre sur la question du partage des responsabilités.

« Tout ceci aura un impact en termes de production dans les années 2015/2020, ce qui devrait remettre au goût du jour la théorie du « peak oil » de plafond de la production. J’ajoute que cette marée noire à laquelle personne ne s’attendait contribue au scepticisme général qui s’abat sur les marchés financiers. A l’instar de la crise de la dette souveraine, il existe bien des risques auxquels personne ne s’attend », souligne le P-DG.

AOF – EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

– Le groupe dispose d’un portefeuille minier équilibré tant en termes géographiques, d’exploration-production, d’onshore/offshore que de rapport entre les réserves 2P (réserves prouvées et possibles) et 3P (réserves prouvées, possibles et probables).

– Dans un contexte de prix du baril élevé, la montée en puissance des activités et la diversification des actifs, assurent à la société une croissance forte et rapide avec un important effet de levier.

La production de ses gisements gabonais devrait monter en puissance. Le potentiel de la zone d’Onal au Gabon, qui représente la quasi-totalité des actifs tangibles de Maurel & Prom, a été confirmé au premier trimestre 2010.

La récente acquisition au Nigeria (45% d’une société dénommée Seplat, qui a elle-même acquis 45% de trois champs pétrolifères) devrait être créatrice de valeur dans la stratégie de Maurel & Prom.

– Le titre présente un intérêt spéculatif. Jean-Francois Hénin, le président du conseil d’administration, n’a jamais caché son intention de vendre Maurel & Prom à court / moyen terme, et qu’une fusion a même été à l’étude l’été 2009.

Les points faibles de la valeur

– Maurel & Prom est une valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole ainsi que des résultats de ses explorations.
La recherche de pétrole est un métier très aléatoire. En conséquence, investir dans une société exploratrice nécessite d’être prêt à affronter des déconvenues éventuelles, comme récemment pour le puit M’Bafou au Congo, et une forte volatilité sur le cours.
Les résultats de puits d’exploration en Colombie sont toujours attendus. Ceux pour la Tanzanie ont déçu.
L’exploitation de gisements pétroliers au Nigeria présente des risques géopolitiques.

Comment suivre la valeur

– Contrairement aux « majors », les « juniors » ne sont pas intégrées : elles ne font que de l’exploration et de la production, sans raffinage ni pétrochimie, ce qui confère à leur titre une plus grande sensibilité au prix du baril. Leurs découvertes ou leurs acquisitions, rapportées à leur taille, ont également plus d’impact sur leur valeur.
Sur Maurel & Prom, les actionnaires doivent faire un double pari : miser sur la capacité du groupe à soigner ses finances et parier sur son savoir-faire pour trouver du pétrole.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier
Le poids de la Chine sur la scène énergétique mondiale ne cesse de croître. Ainsi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que ce pays va assurer à lui seul près de 40% de la croissance de la demande de pétrole cette année. La Chine représente actuellement environ 10% de la consommation mondiale de pétrole, contre près de 20% pour les Etats-Unis. Sa consommation va s’accroître de 7,6%, pour atteindre un volume de 9,2 millions de barils par jour. En revanche la consommation des pays de l’OCDE va demeurer quasiment stable (- 0,1%), en l’absence de vraie reprise économique. L’AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait progresser en moyenne de 1,4% par an, soit 1,2 million de barils par jour, jusqu’en 2015, pour atteindre 92 millions de barils par jour. Quant aux prix, ils devraient légèrement augmenter, le prix du baril passant de 76 dollars cette année à 85 dollars en 2015. L’AIE observe une sensible dichotomie dans les domaines du pétrole ou du gaz, entre les pays de l’OCDE et les pays émergents. Ces derniers se caractérisent par une forte croissance en Chine, en Inde et au Moyen-Orient contre une demande faible ou stable, notamment en Europe.

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