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Hommage à l’Afrique contesté

Nicolas Sarkozy déjeune à l'Elysée avec 13 chefs d'Etat africains (13 juillet 2010) - AFP

Par FTV avec AFP.

Nicolas Sarkozy a reçu mardi les chefs d’Etat de 13 ex-colonies en Afrique cinquante ans après leur indépendance.

Le président français a invité mercredi leurs soldats sur les Champs-Elysées pour un hommage contesté par le PS et des ONG, symptomatique des ambiguïtés des relations franco-africaines.

Nicolas Sarkozy s’est défendu de toute « nostalgie coloniale » lors d’un déjeuner à l’Elysée avec les dirigeants de treize des quatorze anciennes colonies.

« D’aucuns ont critiqué la proposition que je vous ai faite de nous réunir aujourd’hui, et d’assister demain (mercredi) à mes côtés au défilé du 14 juillet », a affirmé le président français. Selon lui, « c’est un contre-sens absolu. C’est bien mal me connaître que de penser que je puisse être inspiré par un quelconque sentiment de nostalgie envers une période dont j’ai, plus d’une fois, souligné l’injustice et les erreurs », a-t-il ajouté.

Les chefs d’Etat du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo étaient conviés à déjeuner à l’Elysée afin de marquer le cinquantième anniversaire de l’indépendance de leurs pays.

Mercredi, à l’occasion du défilé de la fête nationale du 14 juillet, des troupes africaines descendront l’avenue des Champs-Elysées.

Les pensions des anciens combattants alignées
Nicolas Sarkozy a annoncé l’alignement des pensions de tous les anciens combattants résidant à l’étranger, quelle que soit leur nationalité, lors du déjeuner à l’Elysée. Ils vont « bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d’armes français », a-t-il déclaré.

Le Conseil constitutionnel avait estimé le 28 mai qu’il était contraire au principe d’égalité que les pensions soient différentes. Leur alignement devrait bénéficier à quelque 30.000 personnes, selon le secrétariat d’Etat aux Anciens combattants.

Une invitation contestée

La Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen (LDH) ont demandé mardi aux autorités françaises de publier la liste des délégations africaines à Paris pour vérifier qu’elles ne comprennent pas de criminels. Ces deux ONG organisent une manifestation à Paris mardi en fin à 18h.

Le 8 juillet, l’ONG Survie, le réseau Sortir du colonialisme et plus de 70 ONG avaient appelé à manifester contre ces « scandaleuses commémoration ».

Certaines troupes africaines seront « dirigées par des criminels », avait notamment dénoncé Patrick Farbias, du réseau Sortir du colonialisme, en citant nommément sur Radio France Internationale (RFI) le général congolais Noël Léonard Essongo.

Celui-ci ne participera pas au défilé du 14 juillet, a affirmé mardi à Brazzaville un responsable de l’armée congolaise cité par l’AFP.

François Hollande (député de Corrèze, PS) s’est déclaré lundi en accord avec le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy pour célébrer l’indépendance de ses ex-colonies africaines mais pas le 14 juillet, jour de la fête nationale. « Est-ce qu’il fallait le faire le 14 juillet ? Dans le cadre d’un défilé militaire ? C’est une fâcheuse initiative », a-t-il estimé.

Le parlementaire socialiste a aussi estimé que Nicolas Sarkozy gérait l’Afrique « avec des méthodes d’un autre temps (…). On est retombé dans la politique des réseaux, dans l’affichage des connivences » et « ce qui est grave, c’est que la politique africaine est prise en mains totalement par l’entourage du président », a-t-il déploré.

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