spot_imgspot_img

Gabon – Mounana : Alain Acker : « Les choses ont pris plus de temps que prévu »

Jeune Afrique : Pourquoi les observatoires de la santé ne fonctionnent-ils pas encore ?

Alain Acker : Nous sommes en train de mettre en place une veille sanitaire autour du site de Mounana, comme nous nous y étions engagés. Vous savez qu’il y a eu le décès du président Omar Bongo Ondimba puis une longue transition ; les choses ont pris plus de temps que prévu. Mais nous sommes en train de finaliser, avec les autorités, le statut de l’association qui va gérer cet observatoire. Le dossier est au ministère de l’Intérieur et à celui des Mines ; nous attendons aussi la signature d’un décret, par le chef de l’État, qui reconnaîtra cette association comme étant d’utilité publique.

Les locaux destinés à accueillir les visites médicales sont presque terminés sur l’ancien site de la Comuf. Nous allons nous appuyer sur les médecins de l’hôpital de Mounana pour envoyer les convocations dès fin juillet-début août, et le travail de consultation et d’évaluation sanitaire commencera dans quelques semaines. Le directeur général de la Comuf est en train de commander le matériel médical, et je vais prochainement envoyer une mission technique à Mounana pour tout mettre en place.

En quoi consistera cette surveillance médicale ?

La surveillance médicale, c’est une visite tous les deux ans avec, éventuellement, une radio des poumons et une prise de sang ; c’est aussi une veille sanitaire pour les anciens mineurs et pour les populations qui vivent autour du site. Pour mettre en place le dispositif, nous avons fait un relevé de toutes les maladies soignées à l’hôpital de Mounana depuis les années 1950 : nous avons recensé les gens qui ont été accueillis, le traitement qui a été prescrit et le devenir de ces patients. Nous avons également répertorié tous les anciens mineurs vivants, soit plus de 1 000 personnes, leur habitat, l’exposition à laquelle ils ont été soumis. Ce travail de fond a été effectué ; il est aujourd’hui terminé. Les résultats de cette étude seront connus début septembre.

En cas de contamination avérée, comment se feront la prise en charge et l’indemnisation des malades ?

Si les maladies apparaissaient, liées de façon certaine et directe à l’exploitation de la mine, nous nous engageons à les prendre en charge selon le modèle français de réparation des maladies professionnelles.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES