Prévue le 4 octobre prochain, la rentrée scolaire pourrait être compromise par une grève des enseignants. Au cours d’un point presse tenu ce 29 septembre à Libreville, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED et le Syndicat des enseignants contractuels de l’Etat gabonais (SECEG) ont indiqué les éléments qui pourraient motiver cette grève comme le manque dialogue et le non respect des engagements pris avec le gouvernement.
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED et le Syndicat des enseignants contractuels de l’Etat gabonais (SECEG), ont tenu point presse ce 29 septembre à Libreville alerter l’opinion sur la menace de grève qui pèse sur la rentrée scolaire suite à l’attitude du gouvernement. Les syndicats dénoncent notamment le manque dialogue et le non respect des engagements pris avec le gouvernement.
Sur le premier point, les syndicats soulignent le refus systématique du gouvernement à dialoguer avec les partenaires sociaux, l’embrigadement systématique de tous les cadres de discussion, le boycott systématique des travaux du Comité de Suivi et le refus d’ouvrir les négociations avec le SECEG, malgré les fermes instructions du Premier Ministre dans ce sens.
Au titre du deuxième point, les deux syndicats dénoncent le non respect des engagements pris par le gouvernement qui «s’illustre par les violations incessantes des accords pourtant signés conjointement avec la CONASYSED», notamment le chronogramme, la non application des décisions et autre conclusions du Comité de Suivi à travers, (le non payement des vacations et de la PIFE 2009/2010, refus d’affecter les deux dernières promotions des Ecoles normales). Le refus de régulariser les situations administratives des enseignants contractuels locaux et expatriés et les contradictions permanentes du ministre de l’Education nationale avec ses collègues ministres pour ses apparitions au Comité de suivi, ont également été dénoncé.
Les syndicats ont évoqué «la gestion arrogante et solitaire du ministre de l’Education nationale » et fustigé la violation de la loi 16/66 qui rend la scolarité obligatoire de 6 à 16 ans en interdisant les inscriptions et les transfères des jeunes gabonais dans les établissements publiques. Selon ces derniers, «tout espoir est désormais interdit aux parents d’élèves et aux élèves de voir ces derniers intégrer les établissements publics de l’Etat s’ils n’y sont pas actuellement, ou de les réintégrer s’ils y sont sortis pour une raison ou une autre».
«Nous voulons ainsi dégager ici notre responsabilité aux yeux de tous quant à ces comportements peu citoyens, douteux et irresponsables du gouvernement, qui nous conduisent inexorablement à des péripéties aux conséquences incalculables connues de tous», ont indiqué les syndicats.
Les enseignants de la CONASYSED conditionnent la rentrée des classes par certains préalables comme le paiement des vacations ou encore l’attribution des postes budgétaires. Pourtant, dans le projet de loi de finances rectificative 2010, le gouvernement a indiqué qu’une part des recettes serviront «à financer certaines dépenses comme le recrutement de 1 772 enseignants au pré-primaire, au primaire et au secondaire, de 232 enseignants et chercheurs au supérieur, de 826 agents dans le domaine de la santé et des affaires sociales et de 1 125 agents pour les autres secteurs, ou encore l’organisation des examens et concours de l’Education Nationale et de l’Enseignement technique pour un paiement intégral des vacation». Mais les enseignants veulent du concret.