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Gabon : La mollesse de l’échangeur de Nzeng Ayong

Dans une correspondance datée du 7 septembre adressée à la direction générale de la Société de construction et de bâtiment (SOCOBA), le ministre de l’Equipement, Flavien Nzengui Nzoundou, a dénoncé la qualité des «bétons utilisés pour la fabrication de la semelle et des cinq poteaux de la pile P1 de l’échangeur de Nzeng-Ayong». Il a demandé à l’entreprise adjudicataire de corriger ces défaillances. Mais deux mois après, lesdits poteaux n’ont pas été démolis et le chantier se poursuit.

La Société de construction et de bâtiment (SOCOBA), entreprise adjudicataire des échangeurs de IAI, Nzeng Ayong et des Charbonnages à Libreville, a été mise sous pression par le ministre de l’Equipement, Flavien Nzengui Nzoundou. En effet, dans une correspondance du 7 septembre adressée à Jean-Claude Baloche, directeur général de Socoba, le ministre remet en cause la qualité des fondations de l’échangeur de Nzeng Ayong notamment.

«Au vu du procès verbal de la réunion de chantier dressé le 31 août 2010, il a été constaté que les bétons utilisés pour la fabrication de la semelle et des cinq (5) poteaux de la pile P1 de l’échangeur de Nzeng-Ayong sont en dessous des spécifications techniques», a indiqué Nzengui Nzoundou dans sa lettre.

En effet, explique le ministre, «les essais contradictoires d’écrasement des éprouvettes de bétons ont donné les résultats suivants : pour la semelle une résistance à la compression à 28 jours (Rc28) variant entre 16,95 et 20 MPa (mégapascal), soit une moyenne de 18,49 MPa. Pour les pré-poteaux, Rc28 comprise entre 12,80 et 21,95 MPa, soit une résistance moyenne de 17,42 Mpa. Comme vous pouvez le constater, ces résultats sont inférieurs à la résistance de 30 MPa exigée à 28 jours par les préconisations du marché».

«Fort de ce qui précède, et afin de garantir la sécurité des usagers, d’une part et de pérenniser l’ouvrage projeté auquel les plus hautes autorités de notre pays accordent une importance capitale, d’autre part, je vous invite instamment à prendre toutes les dispositions utiles pour mettre en exécution les décisions prises lors de la réunion du 31 août 2010, à savoir : proposer des solutions de correction pour le renforcement de la semelle et démolir les 5 poteaux coulés en vue de leur reprise. Vous voudriez bien me rendre compte, sous huitaine, de l’exécution des présentes instructions», a conclu le ministre de l’Equipement.

Or, deux mois après ce courrier, lesdits poteaux sont toujours visibles et n’ont pas été recommencés. En attendant la réaction de la direction de l’entreprise, les travaux de l’échangeur de Nzeng Ayong se poursuivent au nez et la barbe de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT).

Pourtant, Ali Bongo avait indiqué le 16 octobre à l’occasion du premier conseil d’administration de l’ANGT que «l’argent du contribuable doit désormais être correctement dépensé pour le développement du pays. 100% de paiement doivent correspondre à 100 % de travaux réalisés dans les respects des normes internationales, car il n’y a pas de normes pour les pays développés et d’autres pour les pays sous-développés».

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