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Des syndicats gabonais menacent d’ester en justice

Les syndicats gabonais du secteur de l’éducation ont menacé de saisir les juridictions nationales pour contester les décisions prises par le ministre de l’éducation nationale, Séraphin Moundounga, à l’encontre des grévistes, des syndicats et des syndicalistes du secteur, a appris APA dimanche de source proche de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED).

Syndicat le plus important du secteur, la CONASYSED a déclenché une grève qui a perturbé la rentrée scolaire, le 4 octobre dernier. Le mouvement, assorti d’un service minimum, n’avait cependant rien de comparable avec celui qui a paralysé le système éducation nationale pendant plus de six mois, au début de la rentrée scolaire 2009-2010.

A l’occasion d’une réunion avec les syndicats du secteur éducation, le 10 novembre dernier à l’université Omar Bongo (UOB) de Libreville, le ministre de l’éducation nationale a annoncé sa décision de traduire devant un conseil de discipline « les enseignants expatriés contractuels de l’Etat gabonais ayant initié et participé à la grève d’une semaine avec service minimum, lancée conjointement par la CONSYSED et le Syndicat des enseignants contractuels de l’Etat gabonais (SECEG) ».

Treize membres de cette organisation syndicale, renvoyés d’un lycée de Moanda, une localité de la province du Haut-Ogooué, dans le sud-est du pays, sont particulièrement visés par M. Séraphin Moundounga qui a également qualifié « d’illégales » les organisationds syndicales actuelles de l’éducation nationale.

M. Moundounga a fait savoir que dorénavant il ne recevra plus les « syndicats qui ne remplissent pas les règles prévues par la loi » et que seul ne retiendront désormais son attention que les syndicats qui lui auront préalablement fourni les listes de leurs bureaux directeurs, celles des adhérents et les photocopies de leurs fiches d’adhésion signées ainsi que leurs pièces d’identité.

Selon le ministre de l’éducation nationale, les états généraux de l’éducation organisés à Libreville du 14 au 17 mai 201, sont venus abroger tous les points contenus dans le cahier de revendications des syndicats du secteur éducation.

Le secrétaire général du Syndicat des enseignants de l’éducation nationale (SENA) Fridolin, Mve Messa, a dénoncé les « interminables dérives autoritaires » du ministre de l’éducation nationale, affirmant que « tous les syndicats qui forment la CONASYSED sont reconnus juridiquement ».

« Après la conférence nationale de 1990, les syndicats juridiquement reconnus dans le secteur de l’éducation, ont contribué, à l’aide de leurs propositions, au bien-être éducationnel dans notre pays », a-t-il dit, soulignant qu’aucune note circulaire ne peut abroger un arrêté ou un décret pris en conseil des ministres.

« Si la tutelle perdure dans cette position arbitraire, nous nous réservons le droit de saisir les juridiction compétentes », a-t-il conclu.

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